le Jeudi 28 mars 2024
le Vendredi 9 Décembre 2016 9:45 Volume 34 Numéro 08 Le 02 décembre 2016

« Le Canada est bien placé pour profiter de la croissance des exportations » – FAC

« Le Canada est bien placé pour profiter de la croissance des exportations » – FAC
00:00 00:00

La diversité, la technologie et l’innovation en agriculture sont essentielles au maintien de la situation concurrentielle du Canada dans l’approvisionnement alimentaire de la planète, selon le récent rapport Commerce et productivité de l’agriculture canadienne publié par Financement agricole Canada (FAC). Le document a été publié le 29 novembre dernier.

« La grande variété de secteurs est l’une des forces fondamentales de  l’agriculture canadienne sur le plan commercial, déclare Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef à FAC. Lorsque les marchés sont en baisse dans un secteur, la demande et la production peuvent augmenter dans d’autres secteurs. Déterminer et exploiter différents débouchés commerciaux peut accroître la production de multiples secteurs et permettre à l’agriculture canadienne de maintenir sa situation concurrentielle à titre de fournisseur fiable d’aliments sains et de grande qualité. »

En 2015, le Canada occupait le cinquième rang des principaux pays exportateurs de produits agricoles, derrière les États-Unis, la Chine, les Pays-Bas et le Brésil, selon le rapport.

Les États-Unis étaient, et de loin, le premier pays exportateur de  produits agricoles au monde en 2015; ils ont exporté pour 118,7 milliards de dollars US de produits agricoles, soit presque 15 % de l’ensemble des exportations mondiales. Les États-Unis demeurent également le plus important marché à l’exportation du Canada : ils accaparent 35,4 % des exportations agricoles canadiennes, totalisant 9,3 milliards de dollars US.

En 2015, le Canada était le plus important exportateur mondial de blé, de canola, de lentilles et de graines à canaris. De plus, il se classait parmi les 10 principaux exportateurs de 13 produits agricoles différents.

Seule la France a exporté plus de bovins vivants que le Canada en 2015, et le Canada figurait parmi les cinq principaux exportateurs dans pas moins de  six autres catégories de produits de base (oléagineux, céréales, soja, orge, légumes pour consommation humaine et porcs vivants).

La demande mondiale de produits agricoles destinés à l’alimentation humaine, à l’alimentation animale et à des usages non alimentaires ne cesse de croître. Or, le Canada et le reste des principaux pays exportateurs ne peuvent accroître leur production agricole en comptant uniquement sur une intensification de l’utilisation des terres, selon le rapport.

Tous les grands pays exportateurs, à l’exception du Brésil, du Mexique, de l’Inde et de la Chine, ont perdu des terres agricoles en proportion de leur superficie totale entre 1961 et 2013. L’innovation et la technologie sont donc essentielles à l’augmentation de la production pour répondre à la demande mondiale croissante et maintenir la situation concurrentielle du Canada en tant qu’exportateur, selon M. Gervais.

Citant des données d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, le rapport indique que les progrès technologiques et l’innovation ont permis aux agriculteurs canadiens de produire autant d’aliments en 2006 qu’en 1961, et ce, en utilisant deux fois moins d’intrants. « Le paysage mondial de l’industrie agricole est en pleine évolution.

Dans une conjoncture caractérisée par des accords commerciaux, un  ralentissement économique mondial et des perturbations météorologiques,  les producteurs canadiens peuvent demeurer concurrentiels s’ils misent sur les gains d’efficience », déclare M. Gervais. Il ajoute que c’est également une bonne idée de se doter d’un plan de gestion du risque afin de se protéger contre les imprévus. « Une productivité accrue et la capacité à produire davantage avec moins d’intrants sont les gages d’une réussite à long terme.

M. Gervais termine en disant que le Canada, qui est l’un des principaux producteurs agricoles et agroalimentaires au monde, est déjà bien placé pour tirer parti de cette croissance.