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le Mercredi 27 février 2013 0:00 Volume 30 Numéro 12 Le 28 février 2013

Modeste hausse du prix du lait

Modeste hausse du prix du lait
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Les producteurs laitiers peuvent s’attendre à recevoir un peu plus d’argent sur leur paye de lait. La Commission canadienne du lait (CCL) a annoncé le 14 février une légère augmentation de 0,9 % des revenus pour le lait de transformation.

Il s’agit de la deuxième hausse la plus modeste en 15 ans, si l’on ne tien pas compte de l’absence de modification du prix en 2010.

Annoncé un peu plus tard qu’à l’habitude, le nouveau prix des produits laitiers prendra effet le 1er avril, plutôt que le 1er février comme à l’habitude. La CCL explique ce retard par des consultations [menées] auprès des acteurs de l’industrie et la prise en considération des nombreux changements en cours.

Le prix de soutien de la poudre de lait écrémé augmentera de 6,367 $ à 6,417 $/kg, tandis que celui du beurre passera de 7,281 $ à 7,337 $/kg.

Ces révisions du prix sont déterminés notamment pas une étude annuelle du coût de production du lait à l’échelle nationale. Par exemple, la CCL a déterminé en 2011 que ça coûtait en moyenne 74,44 $ pour produire un hectolitre de lait, contre 76,06 $ en 2012.

À la table

Cette augmentation des prix de soutien du beurre et de la poudre de lait ne se traduit pas automatiquement par une augmentation des prix des produits laitiers payés par les consommateurs. Au Canada, différents processus permettent de déterminer le coût de ces aliments vendus en supermarché.

Les prix de soutien sont les prix auxquels la CCL achète et vend le beurre et la poudre de lait écrémé afin d’équilibrer les variations saisonnières de la demande sur le marché intérieur.  

Ces prix servent de référence aux différents offices de mise en marché provinciaux pour fixer le prix du lait qu’utiliseront les transformateurs pour la fabrication du yogourt, du fromage, du beurre et de la poudre de lait écrémé.

Ainsi, en tenant compte de ces prix, les transformateurs évaluent les coûts de production des différents produits laitiers et établiront des prix. Enfin, ce sont les distributeurs et les détaillants qui auront le dernier mot sur les prix que paieront les consommateurs à l’épicerie en décidant de transférer ces augmentations aux consommateurs.

Quant aux prix du lait de consommation, ceux-ci sont déterminés par les autorités provinciales, soit Dairy Farmers of Ontario et leurs équivalents.

Restauration

Bien que l’impact de cette hausse chez les détaillants dépendra de divers autres facteurs tels que les frais de fabrication, de transport, de distribution et d’emballage, l’Association canadienne de la restauration et des services alimentaires (ACRSA) a déjà manifesté son mécontentement face à cette hausse.

Selon son président, Garth Whyte, cette hausse coûtera 23 millions $ au marché de la restauration.

Monsieur Whyte reconnaît qu’il s’agit d’une hausse modeste, mais de dit déçu de voir que les prix ne cessent d’augmenter d’année en année.

« Les produits laitiers canadiens sont déjà parmi les plus dispendieux au monde et toute hausse augmentera les coûts pour nos membres qui utilisent des produits laitiers dans leurs mets », affirme le président.

« Les hausses constantes des prix des produits laitiers sont difficiles à justifier en ces temps d’incertitude économique », poursuit-il.