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le Vendredi 9 novembre 2001 0:00 Autres

De l’agrotourisme thématique dans l’Est ontarien’ Pourquoi attendre le 31 octobre pour fêter l’Halloween ?

De l’agrotourisme thématique dans l’Est ontarien’ Pourquoi attendre le 31 octobre pour fêter l’Halloween ?
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Tout au long du ?Spooky Wagon Ride? à Cannamore Orchard, les gens assistent à différentes animations. La première scène démontre la pendaison’ Brrr, même les acteurs en ont des frissons!!!

Photo no.7. Il faut croire que l’imagination des organisateurs es

Plusieurs considèrent que la fête de l’Halloween ce n’est qu’une journée, voire une soirée. Mais, pour certains producteurs ingénieux de la région, cette fête débute tôt en octobre et toutes les idées sont bonnes pour créer des décors majestueux et inviter les gens à s’offrir la gâterie d’une visite à la campagne.

Autrefois appelée la Fête des morts, l’Halloween est devenue aujourd’hui un instant de réjouissance. À la Ferme Proulx, les gens ne viennent pas que chercher leur citrouille, ils profitent de cette visite pour s’amuser avec les enfants dans les structures construites spécialement pour l’événement. À Cannamore Orchard, on offre une panoplie d’activités toutes plus effrayantes les unes que les autres aux clients et aux groupes de visiteurs de plus en plus nombreux. Les fermes de la région en offrent donc pour tous les goûts !

L’Halloween pour les petits enfants à la Ferme Proulx

L’entrée principale, bordée de statues de foin gigantesques, annonce l’ampleur des installations réalisées à la Ferme Proulx de Cumberland, près d’Ottawa. D’ailleurs, on y retrouve des forteresses en ballots de foin, des glissades géantes, une érablière hantée et les visiteurs peuvent même faire un tour en voiturette dans une forêt décorée de multiples personnages et objets reliés au thème de l’Halloween. «Les gens m’appellent souvent pour me demander si les enfants ont habituellement peur. Je peux les rassurer, car le but ce n’est pas d’effrayer et de causer des cauchemars, c’est de passer une journée agréable à la campagne», signale Gisèle Proulx.  Située à Cumberland, la Ferme Proulx se spécialise davantage dans la réception de familles et de groupes d’écoliers. Gisèle et François reçoivent aussi des groupes d’adultes (réservation seulement), les soirs de la semaine.

À Cannamore Orchard’ frissons garantis

De leur côté, Claire et Dennis Taylor de Cannamore Orchard situé à Crysler dans l’Est ontarien, ont opté pour une ambiance plus macabre. Plusieurs installations mettent en scène des personnages mythiques ou historiques reliés à la fête de l’Halloween. On peut d’ailleurs se promener dans un village animé par des acteurs qui s’adonnent, entre autres, au tirage de cartes et à la fabrication de cercueils. De plus, les gens peuvent s’aventurer dans la maison hantée, nouvelle attraction cette année. Mais le clou de la visite est bien évidemment la fameuse randonnée effrayante (?Spooky Wagon Ride?) où les visiteurs sont invités à assister tout au long du trajet à différentes animations toutes plus inusitées les unes que les autres.

La ferme est aussi ouverte quelques soirs par semaine. «En soirée, nous allumons des lanternes sur le bord des sentiers de la promenade en chariot. Il est évident que c’est plus épeurant, alors on attire une clientèle différente, plus âgée et avertie», mentionne Claire Taylor.

Contribuer dans la communauté

Les Taylor et les Proulx ont découvert une merveilleuse façon de trouver le personnel nécessaire et d’un même coup de contribuer à leur communauté. En effet, les deux fermes demandent l’aide de groupes d’étudiants en échange d’une contribution financière pour leurs activités parascolaires.

Ainsi, à la Ferme Proulx, l’équipe d’improvisation de l’École secondaire Béatrice-Deloge fait l’animation pendant les fins de semaine et les élèves de l’École Garneau aident dans la fabrication de décors. À Cannamore Orchard, c’est l’orchestre et l’équipe de basket-ball de l’École North Dundas District High School qui viennent travailler dans le but d’amasser des fonds pour leurs activités parascolaires. «C’est une façon pour nous de contribuer à notre communauté et d’obtenir une aide précieuse», affirme Mme Taylor.

Une clientèle diversifiée

Bien que l’Halloween soit plutôt une fête associée à l’enfance, plusieurs adultes se réjouissent de l’existence de telles fermes. «Il y a autant de parents que d’enfants qui se font maquiller, et on le remarque aussi sur la glissade; les parents s’amusent. Alors, je ne crois pas vraiment que cette journée ne soit que pour les enfants», souligne avec un sourire Madame Proulx.

«Pour nous, c’est une façon de passer une journée à l’extérieur avec nos enfants et nous nous amusons aussi», mentionnent d’ailleurs Jacqueline Dubé, Céline Laporte et Christiane Dowsing, trois résidantes d’Orléans qui se sont donné rendez-vous à la Ferme Proulx pour y passer la journée. «C’est aussi une façon de se mettre dans l’ambiance avant la journée du 31 octobre», ajoutent-elles.

L’Halloween; une fête en croissance de popularité?

Pour Claire Taylor, la fête de l’Halloween connaît une forte augmentation de popularité. «Les gens décorent, sortent de chez eux, organisent des rencontres. À mon avis, l’Halloween est presque devenue aussi importante que Noël, à l’exception qu’au lieu d’être une fête familiale, c’est une fête amicale», mentionne-t-elle. À la ferme Proulx, le nombre d’admissions augmente d’années en années. On peut relier cette croissance au fort développement démographique de la région d’Orléans. Mais pour Gisèle Proulx il y a encore du chemin à faire pour sensibiliser la population à la fête de l’Halloween. «Il y a des clients qui viennent acheter leur citrouille et remarquent alors toutes les installations à visiter. Ils viendront peut-être l’an prochain, mais ce n’est pas encore considéré comme obligatoire dans la tête des gens de fêter l’Halloween», estime Gisèle Proulx.

Les citrouilles y ont goûté !

 À la Ferme Proulx, on déplore que les citrouilles n’aient pas été aussi abondantes cette année que le nombre de personnes qui sont venues à la ferme. En effet, l’été de sécheresse que la région a connue semble avoir beaucoup diminué le rendement des plants. «Les fleurs étaient nombreuses, mais elles ont séché sur le plant. Dans d’autres champs, les citrouilles ont été dévorées par les chevreuils qui avaient probablement soif», explique Mme Proulx.

Même si les citrouilles n’étaient pas abondantes dans les champs et que la température du 31 octobre laissait à désirer, l’Halloween aura été un franc succès encore cette année dans les fermes agrotouristiques de la région. Préparez-vous pour l’an prochain, car les organisateurs, eux, ont déjà plein de nouveaux projets !