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le Jeudi 3 mai 2001 0:00 Autres

Une rencontre avec beaucoup d’information a lieu Agri-Est, centre agricole Coop se met en branle!

Une rencontre avec beaucoup d’information a lieu Agri-Est, centre agricole Coop se met en branle!
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Depuis le début d’avril, la Coopérative fédérée du Québec a pris possession des actifs de la défunte coopérative Agri-Est. Afin d’informer les agriculteurs des prochaines étapes, les membres ayant investi 1000  $ pour faire partie d’une éventuelle nouvelle coopérative dans l’Est ontarien étaient conviés, le 18 avril dernier à Casselman, à une rencontre d’information. Cette rencontre, à laquelle une quarantaine de sociétaires ont répondu à l’appel, était organisée par les membres du Comité consultatif provisoire et la Coopérative fédérée du Québec. « Le 30 mars dernier, la Cour provinciale de l’Ontario a entériné l’entente entre la Coopérative fédérée du Québec et le séquestre, Price Waterhouse. Suite à cette approbation les créanciers garantis ont trente jours pour accepter ou contester cette entente. Si nous allons de l’avant, nous aurons, par la suite 45 jours pour que le centre agricole Coop soit administrativement opérationnel », de présenter le président du Comité consultatif provisoire, Raymond Gagné. Comme cela avait été le cas l’automne dernier lorsque la fédérée avait été invitée à venir s’adresser aux agriculteurs désireux d’en connaître davantage sur cette gigantesque entreprise coopérative, plusieurs dirigeants de la Coopérative fédérée du Québec se sont déplacés vers l’Est ontarien afin de donner du poids à leur objectif de bien s’implanter dans la région.

En tête de liste, il y avait nul autre que le président de la Coopérative fédérée du Québec, Paul Massicotte. Ce dernier était accompagné du secrétaire général, Claude Lafleur, du directeur général Division de l’approvisionnement à la ferme, Ernest Desrosiers, du directeur de la production animale, Michel Brosseau, du directeur de la production végétale, Gaetan Desroches et du directeur des quincailleries, Claude Gingras. Pour le président de la Fédérée, cet arrêt dans l’Est ontarien constituait une première. « J’ai souvent passé par votre région en me rendant à Ottawa par la 417 mais c’est ma première visite dans votre coin. C’est la première fois que j’arrête pour vous parler », de dire d’entrée de jeu M. Massicotte.

« Je constate que le territoire agricole est de grande valeur et ce n’est pas peu dire. Si ces terres produisent bien c’est parce qu’il y a des gens pour les travailler et ces personnes, ce sont vous », ajoute Paul Massicotte. Ce dernier a aussi tenu à rappeler aux gens présents que la mission de la Fédérée était d’offrir « des produits et des services pour faciliter la production agricole par l’entremise des coopératives et des centres agricoles ». Pour le président de la Fédérée, la situation que vivent actuellement les agriculteurs de la région n’est rien de nouveau. « Nous avons déjà vécu des situations similaires au Québec et notre intervention a pour but de permettre à la coopérative de se reprendre en main et, ultimement, de valoriser l’action de ses membres, les agriculteurs », explique M. Massicotte. Selon Paul Massicotte, la présence de la Fédérée dans l’Est ontarien a comme objectif premier d’assurer une sorte de continuité tout en y apportant des changements. « La Fédérée n’a pas de raisons d’être sans coopératives et sans centres agricoles. Les coopératives et les centres agricole n’ont pas de raisons d’être sans les coopérateurs. Je souhaite donc un partenariat fructueux pour vous et l’ensemble des coopérateurs de la région. C’est en travaillant en solidarité que vous pourrez, d’ici quelques années, retrouver votre autonomie », indique M. Massicotte en précisant que la Fédérée était présente « pour vous servir avec la qualité de nos ressources humaines, financières et matérielles ».

Prochaine étape

Cette intervention du président de la Coopérative fédérée du Québec a été suivie d’une présentation des prochaines étapes qui attendaient les sociétaires d’Agri-Est, centre agricole Coop. « D’ici quelques jours, la Fédérée va prendre entièrement possession des actifs d’Agri-Est et en même temps, nous allons créer le centre agricole Coop », souligne le secrétaire général de la Fédérée, Claude Lafleur. Ce dernier a précisé que par cette action, « les parts de 1000  $ que vous avez investies pour devenir membre de ce centre vont être automatiquement transférés (à la suite de l’acceptation de chaque sociétaire) à la Fédérée », mentionne M. Lafleur en précisant que ces sommes ne seront pas perdues puisqu’elles serviront à augmenter l’équité du centre. À la suite de la création du centre agricole Coop, les membres seront convoqués à une assemblée annuelle. « Nous espérons pouvoir tenir cette assemblée de fondation à la fin mai ou au début juin au plus tard », avance Raymond Gagné. « Au cours de cette rencontre, vous devrez atteindre trois objectifs. Le premier sera de nommer un comité consultatif de neuf membres. Le second objectif sera d’adopter les règlements internes et le troisième objectif sera de désigner vos délégués qui participeront à la prochaine assemblée annuelle de la Coopérative fédérée du Québec », informe Claude Lafleur.

« Ces délégués, au nombre de trois si le centre agricole compte au moins cent sociétaires, auront les mêmes pouvoirs que les délégués des coopératives québécoises ou du Nouveau-Brunswick », précise le secrétaire général de la Fédérée. Ce dernier fait remarquer que l’assemblée annuelle de la Fédérée regroupe habituellement près de 350 membres. « Trois votes sur 350, cela peut paraître petit mais n’oubliez pas qu’il y a une centaine de coop qui sont présentes à l’assemblée alors vous êtes aussi puissants qu’eux », avance Claude Lafleur. Raymond Gagné a aussi invité les membres à se joindre au futur comité consultatif. « À la suite de la conclusion de la transaction, nous aurons neuf postes de directeurs qui seront mis en élection alors je vous demanderais de réfléchir à la possibilité de vous joindre à cette éventuelle équipe », énonce M. Gagné.

Faire des achats, c’est essentiel

Le directeur général Division de l’approvisionnement à la ferme, Ernest Desrosiers, a, par la suite, invité les membres à maximiser l’utilisation de leur centre agricole Coop. « Nous, à la Fédérée, nous voulons faire du centre agricole Coop un succès et la présence de notre président, M. Massicotte, ici ce soir, démontre bien l’importance et l’engagement de la Fédérée envers vous, les agriculteurs. Cependant, pour obtenir un succès, il faut travailler en équipe. De plus, une partie de ce succès viendra de votre part en faisant des achats », explique M. Desrosiers. Ce dernier a aussi tenu à souligner que dans chaque secteur, que ce soit animal, végétal, les quincailleries ou autre, « la Fédérée apporte le niveau d’encadrement nécessaire. Nous avons une équipe en place pour appuyer les gestionnaires. Ces derniers procèdent à des analyses pour, ensuite, comparer les résultats avec d’autres coopératives. Ces comparaisons nous permettent d’apporter les ajustements nécessaires pour assurer la réussite du projet », relate-t-il.

Et la coop d’Embrun là-dedans!

Certains membres du futur centre agricole Coop se sont interrogés sur ce qu’il adviendrait de la coopérative d’Embrun. « Nous avons eu une rencontre, il y a quelques semaines, avec les dirigeants de la Coopérative d’Embrun.

Plusieurs dossiers ont été discutés, notamment celui du mélangeur à moulée à StIsidore. Nous ne fermons pas la porte, s’ils sont intéressés, à travailler en partenariat », déclare Ernest Desrosiers. Une ristourne réinvestie La question de la ristourne est revenue sur le plancher. « Si la Coopérative fédérée décidait de donner une ristourne aux membres des coopératives, estce que nous, les membres du centre agricole, serions inclus là-dedans », de questionner les membres présents.

Pour Claude Lafleur, « Au niveau des centres agricoles, lorsque la Fédérée émet des ristournes aux membres des coopératives, ceuxci n’en reçoivent pas ». Paul Massicote va plus loin : « Lorsqu’un membre fait des achats au sein de son centre agricole, s’il y a une ristourne d’émise, celle-ci est comptabilisée au nom du centre. Quand le centre agricole aura accumulé assez de fonds pour atteindre une équité de 30 pour cent, le centre deviendra alors une coopérative et là, vous pourrez devenir autonome et souscrire au montant de ristourne », mentionne le président de la Fédérée en précisant que cette façon de procéder avait pour but « de favoriser un retour plus rapide vers l’autonomie ». Selon Ernest Desrosiers, il y a trois façons pour les membres du centre agricole d’atteindre leur autonomie : « La première est évidemment les profits générés par la coopérative, la seconde est la quote-part des membres dans les ristournes et la troisième est au niveau des parts sociales », indique le directeur général de la division de l’approvisionnement à la ferme.

Un avantage à être membre?

Si les membres ne reçoivent pas de ristourne et si leur pouvoir est limité au niveau politique, quelle est donc l’avantage d’investir dans le centre agricole en prenant une part sociale?

« Si personne n’est membre, il y a aucun avantage. Plus vous serez de membres, plus vous aurez des avantages au plan régional », avance le président de la Fédérée. Ce dernier y est également allé de suggestions : « Si j’étais sur le comité aviseur du centre agricole Coop, j’essayerais de trouver des solutions qui favoriseraient les agriculteurs à devenir membres. Par exemple, une fois l’assemblée de fondation passée, un agriculteur désirant se joindre au centre pourrait avoir à payer plus que 1000  $ pour obtenir sa part sociale; ou encore, un membre pourrait obtenir une certaine réduction sur ses achats ou autres », présente-t-il. « Ce sera au comité consultatif de décider des options », ajoute le président de la Coopérative fédérée du Québec. Le président du Comité consultatif provisoire a profité de l’occasion pour inviter les membres à faire parvenir leurs idées au futur comité consultatif.

« Nous devons trouver des solutions qui nous avantageront sans nuire à ceux qui aimeraient se joindre à nous plus tard », souligne Raymond Gagné.

Petits moteurs, essence et autres

À noter que depuis le début d’avril, la gestion quotidienne des activités du centre agricole Coop est assumée par Martial Dansereau. Ce dernier a tenu à annoncer aux membres qu’il y aurait un service de réparation des petits moteurs. « Ce service est offert par un particulier, en la personne de Sylvain Allen. Si vous voulez faire réparer vos moteurs de moulins ou tracteurs à l’herbe, M. Allen est prêt à répondre à la demande », mentionne M. Dansereau. Martial Dansereau indique aussi qu’il sera possible pour les producteurs d’acheter de l’essence à St-Albert. « La station ouvrira en même temps que la quincaillerie, soit le 9 mai prochain. Ce sera une station service de marque Sonic, la marque de la Coopérative fédérée », relate M. Dansereau en précisant que pour la prochaine année, il n’était pas prévu de vendre de l’essence en vrac. Au niveau des récoltes, Martial Dansereau soutient que le centre agricole sera acheteur cet automne. « Nous sommes en train de tout revoir nos systèmes de gestion au bureau mais c’est certain que tout sera complété d’ici l’été et pour la récolte 2001, il est certain que le centre agricole Coop va être acheteur de votre soya, maïs et autres », avance M. Dansereau.