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le Vendredi 8 février 2002 0:00 Le 8 février 2002

Pour contrer l’implantation de grandes porcheries trop près des villages Jean-Marc Lalonde veut qu’on interdise les mégaporcheries trop près des villages

Pour contrer l’implantation de grandes porcheries trop près des villages Jean-Marc Lalonde veut qu’on interdise les mégaporcheries trop près des villages
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Jean-Marc Lalonde, le député de la circonscription de Glengarry-Prescott-Russell située immédiatement à l’est d’Ottawa, entend présenter un projet de loi afin de réglementer les fermes porcines industrielles à Queen’s Park, a-t-il fait savoir par voie de communiqué. Il entend présenter ce projet de loi privé dès la fin d’avril, alors que les travaux à l’Assemblée législative de l’Ontario reprendront.

Cette question a attiré l’attention de monsieur Lalonde en septembre dernier quand un agriculteur du Québec a signifié son intention de transformer une ferme laitière en porcherie à Sarsfield. Le promoteur souhaite installer une maternité de 2 800 truies dans les bâtiments d’une ancienne ferme laitière. Un règlement municipal intérimaire de zonage limite présentement ce nombre à 1 090.

«L’objectif de ce projet de loi est de protéger la santé publique et de donner le pouvoir aux villes de l’ensemble de l’Ontario de réglementer les fermes industrielles sur leur territoire», déclare M. Lalonde. «Il devrait y avoir une politique de tolérance zéro pour ce type d’exploitation agricole à proximité des villages ou des développements urbains. Après la tragédie de Walkerton, nous ne devrions prendre aucun risque. La qualité de l’eau et de l’air ne devrait jamais être prise pour acquise», d’ajouter monsieur Lalonde.

«Je veux m’assurer que ce projet de loi soit bien pensé et qu’il protège efficacement les résidants touchés par de telles entreprises sans restreindre l’expansion des fermes industrielles actuelles telles que les fermes laitières», de soutenir monsieur Lalonde.

Le député de l’opposition Jean-Marc Lalonde souhaite que ce projet de loi soit rédigé par des experts de la direction juridique de l’Assemblée législative. Lorsque la première version du projet de loi aura été complétée, monsieur Lalonde s’engage à rencontrer des groupes d’agriculteurs pour obtenir leurs commentaires et leurs recommandations.

Les citoyens opposés à l’établissement de grandes porcheries près de leur village ont obtenu lors d’une réunion du Conseil de la ville d’Ottawa au début janvier qu’il demande à Queen’s Park de légiférer dans le dossier. Le ministre de l’Agriculture, Brian Coburn, a depuis répondu qu’il ne pouvait pas légiférer dans ce dossier par du cas par cas et qu’on devait attendre la promulgation de la future loi sur la gestion des éléments nutritifs dès que la reprise parlementaire, vers le début de l’été. Le Ministre explique son refus en disant que c’est justement dans le but d’harmoniser la réglementation sur les nuisances agricoles et l’épandage des fumiers, et pour éviter que des municipalités édictent une panoplie de règlements disparates, que le projet de loi a été conçu.

La Ville dit ne pouvoir rien faire

Un autre réunion publique a eu lieu à la fin janvier entre les citoyens inquiets et des officiels de la Ville d’Ottawa. Les quelque 300 personnes qui y ont assisté se sont fait dire essentiellement la même chose que lors des deux réunions publiques précédentes: leur Conseil municipal ne peut pas faire grand chose. «Ça va prendre du temps, c’est un dossier très compliqué!»

Du côté des opposants, on réclame un moratoire sur l’établissement des grosses porcheries.