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le Mardi 26 février 2002 0:00 Le 26 février 2002

Renouvellement de l’entente entre le Collège d’Alfred et l’Université de Guelph Collège d’Alfred : c’est toujours en négociations !

Renouvellement de l’entente entre le Collège d’Alfred et l’Université de Guelph Collège d’Alfred : c’est toujours en négociations !
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Denis Perrault, président du Conseil communautaire du Collège d’Alfred, est confiant que l’entente de gestion des collèges agricoles par l’Université de Guelph sera éventuellement renouvelée. «Ça va être signé», a-t-il répondu avec confiance lors d’un entretien avec Agricom, en ajoutant que les négociations «qui vont assez bien» étaient entrées dans une ?phase déterminante?.

Selon M. Perrault, il faudra toutefois compter encore trois bonnes semaines avant qu’on ne connaisse le résultat final des négociations en cours avec le gouvernement de l’Ontario. Même son de cloche au bureau du Dr Craig Pearson, doyen du Collège de l’agriculture de l’Ontario (OAC) nouvellement entré en fonction, où on confirme qu’il consacre la majeure partie de son agenda aux travaux de négociations.

Par ailleurs, Denis Perrault révèle que les questions budgétaires seraient au centre des discussions. En effet, «une coupure de 1 à 2 millions dans le budget de transfert accordé à l’Université n’aurait pas été absorbée à la fin de la présente entente», explique-t-il. Une coupure que le ministère de l’Agriculture (MAAARO) voudrait voir complètement exécutée, dit-il. L’équipe de négociation du ministère exigerait que le «budget de la première année de la nouvelle entente tienne compte de la dernière coupure imposée par le gouvernement», de révéler Denis Perrault.

Un autre sujet chaudement débattu, selon Denis Perrault, serait le privilège que se réserve le Ministère de pouvoir diriger les fonds destinés à la recherche selon ses propres directives, répondant directement aux attentes exprimées par les communautés. «Le MAAARO ne serait pas satisfait de la distribution des fonds de recherche effectuée par l’Université», précise M. Perrault, et voudrait incidemment «accroître la recherche qui se fait au Collège d’Alfred».

L’Université tient à garder le lien unique qu’elle entretient avec le Collège d’Alfred, «qu’elle qualifie de grand atout pour l’Université», rapporte M. Perrault. «Pour Guelph, c’est une porte ouverte sur la francophonie, et l’Université tient à la conserver», dit-il.

Du côté de la communauté francophone, on aurait déjà commencé à réexaminer le texte de l’entente communautaire qu’elle a signée avec l’Université, il y a 5 ans. «L’entente avec la communauté n’a pas de date d’échéance», explique Pierre Glaude, l’artisan de cette entente qui a donné naissance au Conseil communautaire du Collège d’Alfred. «Mais il a été convenu que chacune des parties pourrait soumettre des révisions à tous les cinq ans, selon l’article 24 de l’entente», ajoute M. Glaude.

Parmi les quelques changements à l’entente envisagés par la communauté francophone, on noterait la reconnaissance de l’existence de la Fondation du Collège d’Alfred qui a été mise sur pied entre-temps, rapporte Denis Perrault. Toutefois, on n’aurait absolument pas l’intention de modifier la clause 3 qui consacre le caractère francophone exclusif du Collège et qui dit entre autres choses que «le ?Collège d’Alfred’ maintiendra sous ce nom sa propre identité et sa propre vocation et image comme établissement de recherche et d’éducation unilingue francophone?».

Denis Perrault estime que «le document [de l’entente communautaire] qui sera proposé au doyen sera très similaire à celui qui avait été signé en avril 1997».

Denis Perrault dit être en contact presque quotidien avec le nouveau doyen Pearson, «un homme chaleureux qui aiment les contacts directs», et qui n’hésiterait pas à demander l’opinion des membres de son Conseil du doyen qu’il a récemment formé. Outre M. Perrault, les présidents des Fondations des Collèges de Kemptville et de Ridgetown seraient parmi les premiers membres du Conseil consultatif, auquel le Doyen a promis d’accorder certains pouvoirs. «Le Conseil du doyen nous donne une voix privilégiée auprès de lui», précise M. Perrault, qui dit ne pas avoir eu une relation aussi ouverte avec l’administrateur précédent.