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le Mardi 11 juin 2002 0:00 Le 5 juin 2002

20e remise des diplômes au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph Des finissants et encore des finissants !

20e remise des diplômes au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph Des finissants et encore des finissants !
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20e remise des diplômes au Collège d’Alfred

C’est plus de 300 personnes qui s’étaient donné rendez-vous le 23 mai dernier au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph afin de participer à la remise des diplômes de la vingtième promotion de cette institu

Plus de 300 personnes s’étaient donné rendez-vous, le 23 mai dernier, au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph afin de participer à la remise des diplômes de la vingtième promotion de cette institution.

Selon le directeur du Collège, Gilbert Héroux, cette 20e remise revêtait un cachet particulier. «C’est un jour mémorable dans la vie du Collège car cette année, c’est l’année où le plus grand nombre de finissants recevront soit leur diplôme, soit leur certificat», de souligner d’entrée de jeu M. Héroux.

En effet, si l’édition 2001 de la remise des diplômes avait vu quelque 32 personnes recevoir un diplôme ou un certificat, la cuvée 2002 du Collège d’Alfred de l’Université de Guelph comptait 93 finissants. De ce nombre, 60 ont reçu un diplôme et 33, un certificat.

À noter que parmi les 60 étudiants qui ont obtenu un diplôme, 17 ont également obtenu un certificat de spécialisation dans leur domaine d’études, dont un diplômé, Daniel Duval, qui a été le tout premier de la courte histoire du Collège d’Alfred à recevoir un certificat de spécialisation en agriculture biologique.

Parmi les 60 diplômés du Collège d’Alfred de l’Université de Guelph, 18 d’entre eux provenaient du nouveau programme de Techniques de soins vétérinaires qui est offert en partenariat avec le collège Boréal. La vice-présidente des entreprises «Boréal», Nicole Laflamme était présente pour remettre les diplômes aux finissants de ce programme conjoint.

Une formation continue

Selon le directeur du Collège d’Alfred, même si les finissants ont terminé leurs études, il est capital pour eux de toujours se maintenir à jour. «C’est une période importante pour eux. Après avoir passé un certain nombre de mois ou d’années au Collège, ceux-ci sont prêts à relever d’autres défis. Ce que le personnel du Collège a essayé de leur donner, c’est une base qui les mènera vers d’autres expériences», souligne Gilbert Héroux.

Le directeur du secteur Innovation et de la gestion des risques au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ontario, Maurice Bitran, est du même avis. «De nos jours, l’économie est basée sur les connaissances. Il est donc important d’avoir une bonne formation. Par contre, ne jetez pas vos livres car même dans la vie professionnelle, il faut poursuivre sa formation», indique M. Bitran.

Soulignons aussi la présence, parmi les invités d’honneur, du Dr Craig Pearson, doyen au Collège d’agriculture de l’Ontario de l’Université de Guelph, dont c’était la première cérémonie de remise de diplômes à Alfred, et de Denis Perrault, président du Conseil communautaire du Collège d’Alfred.

Allocution de Lionel Levac

Les mots des différents invités d’honneur ont été suivis de la traditionnelle allocution. Cette année, cette tâche est revenue à Lionel Levac, journaliste et communicateur agricole à l’émission ?D’un soleil à l’autre? de la radio de Radio-Canada.

M. Levac a livré une allocution sur la survie du Collège d’Alfred de l’Université de Guelph. «Par le passé, il y a des gens et des gouvernements qui ont oublié les francophones mais ce sont maintenant de vieilles histoires et cela ne se reproduira plus», lance-t-il. «Le Collège d’Alfred, après 20 ans, se doit d’être là pour rester et se développer. Il ne doit pas juste exister. Il doit avoir les moyens et ressources pour se tenir à la fine pointe de la technologie», soutient le journaliste Levac.

Ce dernier insiste sur le fait que le Collège d’Alfred doit avant tout continuer d’être une institution francophone. «Le Collège est un élément de rayonnement francophone. Ce n’est pas vrai qu’il y a juste au Québec où l’on peut poursuivre ses études post-secondaires en français», ajoute Lionel Levac.

Cependant, pour justifier le maintien et le développement de cette institution, et de toute autre institution liée au domaine de l’agriculture, il est essentiel que les jeunes qui désirent se lancer dans le vaste domaine de l’agroalimentaire poursuivent des études. «Depuis quelque temps, on note un phénomène assez inquiétant un peu partout en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick : le nombre d’étudiants qui s’inscrivent dans un programme agricole est à la baisse !», fait remarquer le journaliste, en ajoutant que «beaucoup de gens ne voient pas la nécessité d’une formation hors de la ferme».

Finalement, Lionel Levac a tenu à rappeler aux nouveaux diplômés du Collège d’Alfred de poursuivre la mise à jour de leurs connaissances, même si cette cérémonie marque la fin des études pour plusieurs. «Il faut que vous regardiez au-delà du diplôme et du certificat. Cette formation a une grande valeur mais il vous faut montrer une certaine ouverture à vouloir toujours en savoir davantage. Il n’y a rien de plus dangereux que le renfermement et l’isolement», a déclaré M. Levac en donnant un exemple personnel : «Imaginez un journaliste agricole qui ne serait pas ouvert à la venue des nouvelles technologies», lance-t-il.

Discours d’adieu

Tous ces discours ont été suivis par la remise des diplômes et des certificats, en plus de la présentation des nombreux prix et des bourses de 200 $ et plus.

C’est à Madzouka Kokolo et à Mathieu Mongrain qu’est revenue la tâche, cette année, de clore la cérémonie avec le discours d’adieu. «Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour vous remercier, vous membres du personnel, d’avoir été là pendant nos années d’études pour nous supporter et nous encadrer. La formation acquise était merveilleuse et nous sommes fiers d’être membre de la grande famille du Collège d’Alfred», a déclaré Mathieu.

Le diplômé en Technologie agricole s’est même permis un peu d’humour : «La vie en résidence, c’est une expérience intéressante que personne ne va oublier, moi le premier, et ce, même si je n’étais pas résidant !» s’exclame-t-il.

Pour Madzouka, ces deux années d’études ont été mémorables : «Nous, les diplômés, en ressortons avec beaucoup de joie et de bonheur intense. Nous nous sommes fait beaucoup d’amis et plusieurs d’entre nous resterons en contacts», indique-t-elle en ajoutant qu’elle souhaitait à tous de se trouver de bons emplois dans ce domaine fleurissant qu’est l’agriculture.