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le Jeudi 6 novembre 2008 0:00 Volume 26 Numéro 06 Le 5 novembre 2008

Fédération de l’agriculture du Témiskaming: Encore des ours dans les champs d’avoine

Fédération de l’agriculture du Témiskaming: Encore des ours dans les champs d’avoine
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Yves Gauthier, président de la Fédération de l’agriculture du Témiskaming, socialisant après l’assemblée annuelle. Photos M.Dumont.

La question des ours est revenue sur le tapis à la réunion générale annuelle de la Fédération de l’agriculture du Témiskaming.

Cette question n’est pas réglée et les agriculteurs s’attendent à ce que la population d’ours revienne au niveau de celui de l’an dernier. On se souviendra qu’à l’hiver précédent, il y avait eu peu de neige et le gel avait détruit les récoltes de plusieurs petits fruits comme le bleuet.

Affamés, les ours avaient envahi les champs d’avoine et de maïs occasionnant des pertes. Daniel Tassé, agronome, a lui aussi parlé des ours parce qu’il devient impossible de déterminer le rendement du maïs parce que le gros ours noir est venu faire ses ravages.

Malgré les problèmes de l’an passé et le retour des ours dans les champs cette année, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario n’entrevoit pas de revenir à la chasse printanière. La concession envisagée serait de permettre aux chasseurs d’abattre un deuxième ours.

Le sujet est revenu plusieurs fois au cours de la réunion et John Vanhof, représentant régional de la FAO Témiskaming, a raconté ses négociations avec le ministère des Richesses naturelles. Pour lui, si la société veut protéger les ours, qu’elle paye pour les dommages sur les fermes : « C’est soit ça ou de donner les outils pour que les cultivateurs contrôlent cet animal ».

C’est clair que le comportement des ours a changé. Autrefois les ours se rendaient dans les dépotoirs pour se nourrir en temps de disette. Aujourd’hui, la ferme a remplacé le dépotoir pour les ours.

L’étiquettage « Produit au Canada

Un autre sujet de préoccupation pour les agriculteurs, c’est l’étiquetage. Le représentant du Nord de la Fédération a annoncé que le Fédéral s’apprête à modifier la réglementation.

Par exemple pour le jus de pomme, l’étiquette indiquerait que c’est un produit de la Chine et qu’il à été empaqueté au Canada. Les modifications au règlement auraient été le fruit du travail de la Fédération canadienne de l’agriculture.

Le Concours international de labour

Yves Gauthier, président du chapitre local de la Fédération, a annoncé que Darlene Bowen, bien connue dans le monde de l’agriculture au Témiskaming, vient d’être nommée au Fond du patrimoine du Nord de l’Ontario.

C’est une très bonne nouvelle parce que les projets en agriculture avaient été éliminés du Fond et maintenant Darlene Bowen pourra travailler à corriger la situation.

Mme Bowen en a profité pour parler du Concours international de labour dont elle est l’organisatrice principale. Présentement il y a 800 bénévoles et il en faudra environ 1400 l’automne prochain. Le Concours de cette année se tenait à Teeswater. Le terrain était en boue parce que la région venait de subir un ouragan.

Malgré des conditions exécrables, 94 000 personnes ont visité le site. Cependant, seulement 1000 personnes ont assisté aux compétitions de labour. Les autres visiteurs sont demeurés à l’intérieur du village de tentes où il y avait des spectacles et des kiosques de choses à vendre.

Mme Bowen croit qu’il faudra avoir amplement d’activités pour garder les visiteurs et qu’il faudra avoir un plan d’urgence en cas d’inondation du terrain des roulottes et qu’il faudrait probablement se résigner à le fermer comme cela a été le cas cette année.

La délégation du Témiskaming qui s’est rendue à Teeswater a pu vendre 617 lots pour roulottes pour le Concours de l’an prochain. C’est ce qui fait dire à Mme Bowen qu’il faudrait avoir 2400 lots de roulottes avec services.

Bien que la Fédération de l’agriculture du Témiskaming compte 275 membres, ils étaient 25 à la réunion générale annuelle à Earlton. Cela n’empêche pas que la façon de traiter des sujets témoigne de la vitalité de l’industrie agricole dans la région. En quelque sorte, c’était un caucus des leaders du secteur réunis pour faire le point sur les préoccupations des agriculteurs d’ici.