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le Samedi 8 juin 2013 21:36 Volume 30 Numéro 13 Le 15 mars 2013

Ouverture du magasin temporaire de la fromagerie St-Albert

Ouverture du magasin temporaire de la fromagerie St-Albert
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Six semaines après qu’un incendie ait ravagé ses installations, la Fromagerie coopérative St-Albert est de retour sur les rails. Les dirigeants de l’entreprise ont inauguré un magasin temporaire le 15 mars, dans la petite localité de l’Est ontarien.

Les consommateurs peuvent désormais se rendre à St-Albert pour se procurer les populaires curds ou d’autres fromages produits par l’entreprise franco-ontarienne. La boutique de 3000 pieds carrés se trouve en face du terrain où était située l’usine qui a été rasée par les flammes le 3 février dernier.

Toutefois, les fromages de St-Albert ne sont pas encore tous disponibles. « Nous offrirons 90 % de notre échantillonnage en magasin dans environ un mois », explique Éric Lafontaine, le nouveau directeur général de la fromagerie, en poste depuis janvier.

En plus du fameux fromage en grains et du cheddar, le commerce offre différents produits d’ici et d’ailleurs, tel que des produits du terroir et d’épicerie fine. On y retrouve notamment des fromages fins du Québec, de fromages importés, de même que toutes sortes de charcuteries, pâtés, terrines et autres accompagnements.

Rencontrés sur place, les employés de la boutique étaient enthousiastes de voir arriver les premiers clients, eux qui ont consacré de nombreuses heures à l’aménagement du magasin temporaire.

« Lundi, on n’avait rien, on avait des étagères vides […] hier soir, nos conjoints et nos enfants sont venus nous aider pour tout faire. C’était vraiment une belle ambiance », nous affirme Josée Théoret, gérante du magasin St-Albert.

Même l’emblématique vache Albertine qui a échappé aux flammes était de la conférence de presse. Installée en face du magasin, elle nous confie : « il a fait chaud, mais j’ai survécu ».

Problèmes de goût

Les dirigeants de la fromagerie St-Albert ont confirmé à la presse que le goût du fromage produit depuis l’incendie était légèrement de celui auquel sont habitués les consommateurs, mais ils affirment travailler au réajustement de la recette. C’est que le lait et la machinerie utilisée dans la fabrication ne sont pas les mêmes.

« Il y a des petites différences […] on veut atteindre la même chose, mais malheureusement, ce sont des équipements différents, des cultures différentes, il y a beaucoup de choses qui sont différentes […]. Ç’a va prendre quelque temps avant qu’on l’atteigne », explique Éric Lafontaine.

Notons que l’Agence canadienne d’inspection des aliments et Santé Canada ont récemment donné leur aval pour la commercialisation des fromages vieillis ayant été épargnés des flammes lors de l’incendie.

Avancement

Avec la récente ouverture de la boutique temporaire, l’équipe est encore plus excitée que jamais de passer à la prochaine étape du projet, soit la reconstruction de l’usine. « On ouvre celui-là et on saute tout de suite dans le prochain [projet]», confie Josée Théoret, avec enthousiasme.

Lors du passage d’Agricom à St-Albert, on a pu constater que tous les décombres ont été nettoyés. Éric Lafontaine souhaiterait une reconstruction d’ici un an, mais il explique que cela pourrait être un peu plus long si l’équipement tarde à arriver. Certaines pièces proviennent d’Europe et des États-Unis et le délai de fabrication et de réception est estimé à 33 semaines.

« On travaille présentement sur l’achat d’équipement qui devrait se finaliser probablement d’ici deux semaines et à partir de là, c’est le développement de la bâtisse », a fait savoir le directeur général.

Rappelons que les membres de la direction de la fromagerie reviennent d’une tournée de différentes fromageries québécoises qui leur ont permis d’observer les différentes technologies disponibles sur le marché en vue de la reconstruction. « Ç’a été très enrichissant et encourageant », a confié M. Lafontaine à la presse.