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le Samedi 8 juin 2013 22:06 Volume 30 Numéro 14 Le 29 mars 2013

AgriEst rachète ses parts à la Coop fédérée

AgriEst rachète ses parts à la Coop fédérée
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La Coop AgriEst retrouvera son autonomie en 2013. Les dirigeants de l’entreprise ont annoncé à leurs membres, lors de leur assemblée annuelle du 14 mars dernier, que le rachat de leurs parts à La Coop fédérée est imminent vu les excellents résultats financiers réalisés ces dernières années.

La coopérative agricole a réussi à amasser 2,9 millions $ dans son fonds de relance pour racheter ses parts à la Fédérée, dont plus de 2,2 millions $ au cours des quatre dernières années seulement.

« Depuis 2001, AgriEst bâtit sa réserve pour devenir autonome, a annoncé la présidente sortante, Francine Cayouette. Le conseil s’engage maintenant dans le processus de retour à l’autonomie. C’est une étape importante dans laquelle vous serez tous interpellés à renouveler votre engagement à votre coopérative. »

Rappelons qu’après avoir fait faillite en 2000, La Coop fédérée avait racheté les actifs d’AgriEst pour la remettre sur pied.

Madame Cayouette a précisé que cette étape primordiale de retour à l’indépendance devrait être franchie avant la fin octobre, fin de l’année fiscale de la coopérative agricole.

Les résultats financiers de la coopérative ne cessent de surprendre ses membres depuis quelques années, ce qui aurait permis d’amasser les sommes nécessaires pour racheter ses parts.

L’Agricom a appris qu’AgriEst a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 49,6 millions $ au cours du dernier exercice financier. Il s’agit d’une augmentation de plus de 10,3 millions $ par rapport à l’année précédente.

Les activités de commercialisation des grains ont de loin été les plus rentables en 2012, avec des ventes de près de 33,5 millions $, en progression de près de 30% par rapport à 2011, suivies par les ventes de moulée de 7,3 millions $.

Année de grands changements

Dans un souci d’économies financières, AgriEst avait également choisi de partager quelques ressources humaines avec la Coop Agrodor, une entreprise québécoise dont le siège social est situé à Thurso, à 70 km de St-Isidore. Ainsi, les deux coopératives se partageaient entre autres les services du directeur général, Patrick Thérien, de contrôleurs, d’équipes de ventes et du directeur de la quincaillerie depuis cinq ans.

Francine Cayouette a annoncé que la coopérative était maintenant à la recherche d’un nouveau directeur général qui serait à l’emploi d’AgriEst à temps plein.

« La taille qu’AgriEst a acquise ces dernières années et les projets que nous mettons de l’avant ont contribué à la décision de prendre une nouvelle avenue pour la direction de notre coopérative », a-t-elle expliqué.

En attendant, c’est Éric Dagenais, directeur du secteur végétal qui assurera l’intérim. Il a d’ailleurs déjà occupé ce poste entre 2002 et 2008.

De plus, un nouveau conseil exécutif a été élu. Marc Quesnel est devenu le nouveau président, alors que Patrick Séguin occupera le poste de vice-président et Francine Cayouette, celui de secrétaire.

Rénovations à St-Isidore

Après les rénovations majeures de la succursale de St-Albert, voilà que ce sera au tour de celle de St-Isidore de faire peau neuve. Le conseil d’administration de la coopérative a décidé de donner une nouvelle image à sa quincaillerie au cours des prochains mois.

En 2012, les deux silos tour de la meunerie avaient complètement été démantelés devant les yeux ébahis de nombreux curieux. D’ailleurs certaines rumeurs voulaient que la coopérative soit en difficultés financières, ce qu’a catégoriquement démenti la présidente sortante.

Francine Cayouette a profité de la tribune pour rassurer les membres. « On le sait, le changement apporte son lot d’inquiétudes et quelques fois, des rumeurs partent dans tous les sens. Soyez rassurés, chers membres, votre coopérative se porte bien, même très bien », a-t-elle dit pour calmer les esprits.

AgriEst fera aussi l’acquisition de nouveaux équipements pour son plan de St-Albert afin de demeurer compétitif dans le secteur végétal. Un investissement de 300 000 $ permettra d’acheter trois épandeurs, deux remorques pour les livraisons et d’un mélangeur d’engrais de dix tonnes.