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le Dimanche 9 juin 2013 19:34 Volume 30 Numéro 17 Le 10 mai 2013

Pas facile d’assurer sa machinerie

Pas facile d’assurer sa machinerie
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Pas facile d’assurer des machineries lorsque de multiples agriculteurs en sont propriétaires. C’est ce qu’ont appris à leurs dépens deux coopératives de fermiers de la région de Verner lorsqu’ils ont acquis des équipements agricoles en copropriété, question de partager les coûts d’achat et d’entretien.

Alerté par l’article « Louer, acheter… ou partager sa machinerie » publié dans l’Agricom du 26 avril dernier, James Parson a contacté notre journaliste pour nous faire part des difficultés des deux groupes d’agriculteurs de sa région à assurer leurs équipements.

Le West Nipissing Equipment Syndicate possède un épandeur à chaux, un niveleur, ainsi qu’une sous-soleuse, tandis d’une autre coopérative du nord de l’Ontario, composée de quatre agriculteurs, a fait l’acquisition d’équipements pour l’épandage du fumier (systèmes de tuyaux d’épandage et équipements connexes), dont la valeur est de 72 000$.

Refus ou primes exorbitantes, les raisons données par les assureurs contactés — deux mutuelles des comtés d’Algoma et de Brant — sont multiples.

Rejointe par l’Agricom, la CUMA de l’Est ontarien qui faisait l’objet d’un article dans l’édition précédente, affirme payer une prime de près de 3 300 $ par année pour assurer 33 machineries. Or, pour assurer ses quatre pièces d’équipement, il n’en coûterait pas moins de 8 000 à 10 000 $/an au West Nipissing Equipment Syndicate.

Résultat : les équipements ne sont pas assurés. Mais qu’adviendrait-il si l’un ou l’autre des propriétaires avait un accident avec ces équipements agricoles ? Non seulement la machinerie utilisée ne serait pas couverte, mais les risques de poursuites judiciaires sont élevés, nous a répondu Philippe Ryan, propriétaire de la succursale Co-operators d’Embrun.

« S’il arrivait un accident et que la coopérative se faisait poursuivre, ça pourrait aller très mal, surtout pour les directeurs de la coop », a-t-il répondu.

« Lors d’un accident, tout le monde peut poursuivre n’importe qui pour n’importe quoi », explique l’assureur. Il mentionne que le chauffeur, le ou les propriétaires de la machinerie et les directeurs de la coopérative pourraient être sujets à une poursuite qui pourrait leur coûter cher.