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le Lundi 28 octobre 2013 3:00 Volume 31 Numéro 05 Le 25 octobre 2013

Bûcheron d’expérience ou d’occasion, pensez sécurité

Bûcheron d’expérience ou d’occasion, pensez sécurité
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Les travaux de défrichage, d’élagage ou d’abattage dans nos boisés ou nos parterres exigent plus qu’une scie mécanique. Vous devez à votre famille et à vous-même d’employer un équipement de protection adéquat et des techniques sécuritaires de travail.

Jean-Paul Gervais, professeur de foresterie à La Cité collégiale et copropriétaire d’une entreprise d’aménagement paysager, a passé en revue les équipements de protection que nous devrions porter, bûcherons occasionnels ou professionnels, ainsi que les caractéristiques de sécurité des scies à chaîne.

Équipement personnel de sécurité

Un bon casque de protection, muni d’une visière et de protège-oreilles, protège la tête (chute de branches mortes), le visage, les yeux et l’ouïe.

Les bottes de bûcheron protègent les pieds et les jambes de la lame grâce à un matelas de fibres  qui bloquent la scie avant même qu’elle atteigne la peau. Des bottes efficaces et confortables se détaillent un peu plus d’une centaine de dollars.

Même degré de sécurité avec le pantalon de bûcheron, muni lui aussi de fibres spéciales. Rechercher la norme de sécurité « 3900 » pour la densité de fibres car la norme « 2800 », qu’on retrouve dans certains modèles moins chers, est insuffisante. Les jambières de protection que l’on porte par-dessus les vêtements de travail accordent la même protection, mais peuvent être moins confortables à porter. Et elles ne sont pas tellement moins chères que les pantalons.

Les gants de bûcheron, qui contiennent eux aussi, un matelassage de fibres, protègent le dessus de la main.

Il existe aussi un kit de sécurité qui comprend un sifflet pour se faire entendre si jamais on se retrouve en mauvaise posture, seul en forêt.

Des scies plus sécuritaires

Les scies à chaîne modernes comprennent des caractéristiques de sécurité qui réduisent les risques.

Les poignées sont montées sur des caoutchoucs qui absorbent les vibrations, protégeant les doigts de l’engourdissement.

Toutes les scies homologuées au pays portent obligatoirement un frein de chaîne qui protège le visage de l’opérateur au cas de rebond. On doit pouvoir l’enclencher en poussant légèrement avec le revers de la main.

Il faut régler le ralenti pour que la scie cesse de tourner quand on lâche l’accélérateur.

Une lame bien aiguisée rend le travail plus rapide et plus aisé, réduisant ainsi la fatigue et les risques de manœuvres dangereuses.

La sécurité, c’est d’abord dans la tête

Malgré tout, souligne M. Gervais, la meilleure protection se trouve entre nos deux oreilles. Nous connaissons presque tous quelqu’un qui a subi un accident au cours de travaux de défrichage, d’élagage ou d’abattage. Un bon équipement ne suffit pas. Il faut aussi apprendre et appliquer les méthodes sécuritaires de travail. Et il faut les remettre continuellement à jour.

On ne peut certainement pas tout prévoir, mais on augmente considérablement ses chances en prenant le temps de bien se préparer et de penser avant d’agir. Pour tout renseignement sur les nombreux ateliers offerts par Boisés Est, s’adresser à Jean-Claude Havard au 613 673-3089 ou [email protected].