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le Vendredi 24 janvier 2014 9:23 Volume 31 Numéro 11 Le 7 février 2014

L’Ontario confirme un premier cas de diarrhée épidémique porcine

L’Ontario confirme un premier cas de diarrhée épidémique porcine
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Le premier cas d’un virus porcin mortel ayant tué des millions de porcelets aux États-Unis a été confirmé au Canada.

Selon le ministère de l’Agriculture de l’Ontario, le cas de virus de diarrhée épidémique porcine a été découvert dans une ferme du comté de Middlesex, dans le sud-ouest de la province.

Il précise toutefois qu’il n’existe aucun risque pour la santé humaine ou la salubrité des aliments.

Le vétérinaire en chef de l’Ontario, le Dr Greg Douglas, soutient que la ferme infectée est « sous contrôle » et que son propriétaire collabore avec les responsables.

M. Douglas a fait savoir que des tests menés mercredi en laboratoire à Guelph, en Ontario, avaient permis de détecter le virus, et que les échantillons avaient été envoyés à un laboratoire fédéral situé à Winnipeg pour des examens plus approfondis.

« Vous pouvez considérer que [la maladie] est confirmée. »

Plusieurs cochons sont décédés à la ferme des suites de l’infection par le virus, a fait savoir le vétérinaire.

Le Dr Douglas a précisé que la ferme respectait déjà des protocoles rigoureux en matière de biosécurité, mais que les expériences vécues dans d’autres juridictions démontraient que le virus est difficile à contenir et qu’il pourrait y avoir d’autres cas.

Toujours selon M. Douglas, la source du virus n’est pas encore connue.

Ce dernier croit par ailleurs que des responsables s’attendaient à ce que « cette journée survienne ».

Le virus « peut être transmis par tout ce qui est contaminé par le purin », y compris des camions, des remorques et des vêtements, a mentionné un groupe représentant les éleveurs ontariens dans une mise en garde à ses membres.

Stewart Skinner, un éleveur de porcs, a appris la troublante nouvelle lors d’une conférence à Banff, en Alberta.

Il explique que les producteurs espéraient que le Canada soit épargné, mais estime que cela aurait été peu probable au sein d’un marché si intégré.

« Il y a des camions circulant entre le Canada et les États-Unis à toutes les semaines. Pour cette raison, ce n’était qu’une question de temps », dit-il.

M. Skinner affirme cependant être encouragé par la vitesse à laquelle les responsables ont agi pour combattre la menace.

« Voilà une preuve de l’efficacité des processus mis en place. »

« En tant qu’industrie, nous ne pouvons pas plonger la tête dans le sable et affirmer que « Cela ne viendra pas ici ». Nous nous disons: « Cela va probablement se produire. Alors que pouvons-nous faire pour amoindrir ou annuler les effets au meilleur de nos capacités? » »

Une partie de la difficulté inhérente à cette épidémie découle du fait qu’elle n’est apparue aux États-Unis qu’au printemps dernier, et qu’elle s’est déjà étendue à 22 États.