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le Mercredi 3 octobre 2012 0:00 Volume 30 Numéro 04 Le 5 octobre 2012

L’équitation : un loisir pour tous

L’équitation : un loisir pour tous
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Amélie Mainville Nadon a toujours été passionnée par les chevaux. Dans son jeune âge, elle rêvait de devenir vétérinaire, mais elle a plutôt décidé de jumeler le travail à sa passion. Elle s’est donc tournée vers l’enseignement de l’équitation pour les personnes ayant des besoins spéciaux. C’en est devenu une vocation.

Le centre équestre Para-Mount, situé à Plantagenet, est un passe-temps pour Mme Mainville Nadon et son conjoint, Luc. Ouvert depuis maintenant deux ans, il s’agit d’un projet que les deux propriétaires caressent depuis longtemps. « J’ai toujours voulu, comme plan de retraite, ouvrir un centre équestre thérapeutique », confie l’éleveuse.

Le centre, qui évolue d’année en année, est établit sur la ferme familiale de 150 acres.

« À l’ouverture du centre, nous avions quatre chevaux en notre possession. Maintenant, nous en avons sept. » En plus d’investir leur temps libre dans la gestion du centre, Amélie et Luc bénéficient de l’aide de sept bénévoles pour s’occuper des leçons.

La clientèle du centre équestre Para- Mount est composée de gens de tous âges ayant des besoins et des conditions physiques uniques. « Présentement, cinq cavaliers prennent des leçons avec nous, de cinq ans à 48 ans. En ce moment, j’ai une adolescente paraplégique, un garçon autiste, puis un garçon atteint du syndrome Asperger et d’un déficit de l’attention », énumère-t-elle.

« La thérapie vient du cheval », déclare Amélie Mainville Nadon. « J’ai suivi des cours pour apprendre comment agir avec, par exemple, une personne paraplégique, autiste ou atteinte d’un déficit de l’attention », ajoute-t-elle.

Selon elle, tous les gens ayant des besoins spéciaux peuvent faire de l’équitation, même si les besoins sont différents d’un cavalier à l’autre. « La seule restriction est au niveau du poids de l’élève. Par exemple, une personne ayant un poids de 200 à 250 livres, premièrement, ça lui prend un cheval très adapté. Deuxièmement, ce n’est pas trop sécuritaire pour les bénévoles, car en cas d’accident, ils doivent réagir vite et attraper la personne, et peuvent se blesser », explique-t-elle.

L’équithérapie a, selon Mme Mainville Nadon, beaucoup d’effets positifs sur ses clients. « Il est rare que la thérapie n’ait pas d’effets positifs, à moins que l’enfant ait extrêmement peur du cheval. Il y a toujours environ quatre mois d’adaptation, mais habituellement, les effets se font sentir durant les premières semaines ». Elle a d’ailleurs accepté de nous parler d’un de ses anciens élèves.

« Avant la création du centre équestre, j’ai enseigné à un petit garçon autiste qui n’avait que cinq mots à son vocabulaire. À l’intérieur de deux semaines, il en avait ajouté cinq mots, comme le nom de son cheval ou d’autres commandes pour faire avancer ou reculer l’animal. C’est une amélioration de 100 %. C’est vraiment miraculeux quand on y pense », raconte-t-elle.

Elsa suit des cours privés au centre équestre Para-Mount depuis le mois d’août dernier. Elle adore courir avec son cheval Mikko. « C’est une expérience extraordinaire », déclare l’adolescente. « J’adore l’équipe et la façon dont les cours sont donnés. En fait, c’est plus que des cours, c’est une thérapie », ajoute-t-elle.

Mais qui dit besoins spéciaux, dit également équipements spéciaux. Parmi ses installations, le centre possède une rampe d’accès pour fauteuils roulants, une salle de classe, une sellerie, une corrèle d’exercice, un manège extérieur ainsi que des pistes de randonnées.

Les cours d’équitation peuvent être donnés sur une base privée, semi-privée ou de groupe. Mme Mainville Nadon offre aussi des cours de soins aux animaux pour les gens qui sont incapables de monter à cheval. « Lors de ces cours, on apprend à brosser le cheval et on le fait marcher », explique la propriétaire du centre équestre.