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le Mercredi 3 octobre 2012 0:00 Volume 30 Numéro 04 Le 5 octobre 2012

Nouveau projet de loi prometteur

Nouveau projet de loi prometteur
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Alors que plusieurs organismes souhaitent une stratégie alimentaire nationale, le gouvernement de l’Ontario a avoué vouloir créer un projet de loi promouvant l’agriculture locale. En effet, profitant de la tribune du Concours international de Labour de Roseville, le premier ministre Dalton McGuinty a annoncé son intention de déposer un projet de loi sur les aliments locaux.

La Loi sur les aliments locaux, si elle est acceptée, offrirait un soutien à l’ un des secteurs dominants de l’économie provinciale. Celui-ci représente annuellement plus de 33 milliards $ pour l’économie et emploie plus de 700 000 Ontariens.

Ce projet de loi permettrait de promouvoir et de célébrer les produits locaux que les Ontariens cultivent, transforment, servent, vendent ou mangent, ainsi que d’établir un cadre qui servirait à fixer des objectifs et des cibles pour la production, la transformation, la distribution, la vente et la commercialisation des produits alimentaires de l’Ontario.

Pour l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), cette idée a de quoi plaire, mais il reste encore beaucoup de détails et de précision à obtenir avant de sauter de joie. Pour Simon Durand, directeur général de l’organisme, le marché alimentaire ontarien est un marché mature. Donc pour faire plus de place aux produits ontariens, il faudra remplacer plusieurs produits d’importations.

« Il s’agit d’une bonne idée, mais quelle seront les conditions imposées aux producteurs pour atteindre ce marché? Les consommateurs veulent des produits locaux, des produits frais et des aliments sains, mais pour beaucoup [de consommateurs], le prix est également un facteur très important. Si cette loi se traduit par une plus grande consommation de produits ontariens par les consommateurs, mais également par des institutions gouvernementales, ça peut représenter un énorme gain pour les producteurs et pour l’économie ontarienne», croit-il.

Pour la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (FAO), ce nouveau projet de loi est un pas dans la bonne direction, même s’il n’est pas complet.

L’organisme voudrait voir les institutions et le gouvernement provincial prêcher par l’exemple et donc consommer davantage de produits cultivés et transformés en Ontario. L’adoption de nouvelles structures de marché donnant plus de pouvoir aux agriculteurs seraient aussi une bonne idée, selon la Fédération. Pour ce faire, il faudrait favoriser les initiatives apportant une valeur ajoutée, les marchés de producteurs et les coopératives.

Pour la FAO, tout ce qui peut conduire à une augmentation des parts de marché des agriculteurs ontariens est un élément de succès vers une industrie forte et durable.

L’UCFO, conclut que qu’il s’agit d’une belle initiative, mais qu’il y a certainement de la place pour un une meilleure identification des produits ontariens sur les tablettes des épiceries.