le Jeudi 18 avril 2024
le Lundi 2 janvier 2017 15:13 Volume 34 Numéro 09, le 16 décembre 2016

Revue agricole de l’année 2016

Revue agricole de l’année 2016
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Janvier Les légumineuses à l’honneur

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’année 2016 : Année internationale des légumineuses. Les lentilles, les haricots et les pois chiches, entre autres, font partie de cette catégorie de plantes.

 

Maîtres-éleveurs pour la quatrième fois

Pour la toute première fois, Holstein Canada décerne une quatrième plaque de Maître-éleveur à la même entreprise, la ferme High Point Farms de Port Perry, située à environ une heure au nord de Toronto. Ainsi, les propriétaires, Robert Smith et le couple formé de son fils Micheal et son épouse Julie (Anderson) ajoutent cette reconnaissance à celles méritées en 1968, 1993 et 2001. Fondée en 1914, la ferme familiale possède un troupeau laitier de 35 vaches pur sang et la réputation de ses sujets a franchi les barrières de tous les continents.  Ci-dessus, la famille Smith, Julie, Robert et Michael pose avec High Point Golden Rose.

Incendie à la ferme Rayvonhill

Agricom commence tristement l’année en rapportant une nouvelle survenue dans le temps des Fêtes. Ainsi, pour Yvon Ravary de Vankleek Hill dans l’Est ontarien, le passage à l’année 2016 restera un très mauvais souvenir. Le 29 décembre, son étable du chemin Ridge a brûlé et 103 animaux ont péri.

 

Sursis pour la station de Thunder Bay

La menace de fermeture est écartée provisoirement à la station de recherche agricole de Thunder Bay dans le Nord-Ouest de l’Ontario. Grâce à un octroi provincial dont le maximum est fixé à 350 000 dollars, les activités pourront s’y poursuivre pour une période de plus ou moins deux ans. Pendant ce délai, les efforts seront mis à établir un plan de survie à long terme.

Croissance dans le secteur avicole

Les producteurs d’œufs et de poulettes de l’Ontario ont obtenu une augmentation de 3 % pour le quota de poules pondeuses et de 5 % pour les poulettes. Egg Farmers of Ontario  (EFO), les en a informés en janvier. La hausse consentie pour la production d’œufs est effective depuis le 1er juillet 2016 et porte le contingent de poules pondeuses à près de neuf millions avec un total de 8 706 650 unités.

 

Passage du ministre Jeff Leal

Invité par Grant Crack, député provincial de Glengarry-Prescott-Russell, le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et des Affaires rurales de l’Ontario, Jeff Leal a rencontré quelques agriculteurs et politiciens lors de son passage dans l’Est ontarien. La journée s’est terminée en présence d’une soixantaine de convives lors d’un vin et fromage organisé au Club de golf Casselview. La rencontre a permis aux agriculteurs de transmettre leur souhait de voir le poste laissé vacant au ministère par le départ à la retraite du spécialiste en grandes cultures Gilles Quesnel, comblé dans les meilleurs délais. Outre son expertise et ses compétences de communicateur hors pair, le bilinguisme de M. Quesnel en faisait une personne-ressource des plus appréciées. Au moment de la rencontre, les agriculteurs de l’Est-ontarien attendaient depuis au moins six mois. Ci-dessus, le ministre Leal est entouré du conseiller municipal de Clarence-Rockland et ancien député, Jean-Marc-Lalonde ainsi que du président sortant de l’Assemblée de la francophonie (AFO), Denis Vaillancourt.

 

Février

Ajustements des prix de soutien du beurre et de la poudre de lait écrémé

Des ajustements prescrits par la Commission canadienne du lait (CCL) sont en vigueur depuis le 1er février et visent à renforcer le secteur de la production laitière.

Ainsi, depuis cette date, le prix de soutien du beurre est passé de 7,404 $ à 7,781 $/kg alors que celui de la poudre de lait écrémé est passé de 6,310 $ à 4,417 $/kg.

La CCL a déclaré s’attendre à ce que ces ajustements des prix de soutien résultent en une augmentation du revenu global des producteurs laitiers d’environ 2,2 % pour le lait transformé en yogourt, en crème glacée, en fromage et en beurre. Les prix que reçoivent les producteurs pour le lait de consommation sont déterminés selon un processus indépendant. L’augmentation globale aux producteurs dépendra des prix qu’établiront les autorités provinciales.

Un cidre primé pour Les Vergers des pins

Paul Doran des Vergers des pins à Bourget a remporté la médaille d’argent pour son cidre de pommes primé lors de la conférence annuelle de l’Ontario Fruit  & Vegetable qui s’est tenue à Niagara Falls en février.  C’est donc dire qu’il vient de remporter la deuxième place en Ontario pour son produit aux arômes aussi pleins que complexes.

Il faut préciser que le terme cidre (sweet cider) employé par les anglophones  correspond plutôt au jus chez les francophones. La boisson alcoolisée est le « hard cider ». C’est donc le jus 100 % pommes et sans agent de conservation de M. Doran qui a remporté la médaille d’argent.

Cette reconnaissance n’est pas sans faire un petit velours au maestro de la pomme, d’autant que c’est la première fois qu’il participait à cette compétition. Il y a bien un peu plus de 20 ans qu’il prend soin de ses vergers dont il tire annuellement environ 2 000 litres reflétant la variété de ses 21 cultivars.

 

Virage à 180˚ pour l’industrie ovocole

Les producteurs d’œufs du Canada (POC) amorcent un tournant majeur en annonçant l’élimination de l’élevage en batterie d’ici 20 ans. Dans ce type d’élevage, dit traditionnel, la norme minimale est de 67 po carrés par cage. Le plan de transition des POC propose différentes méthodes d’élevage comme alternative, dont les logements aménagés qui doubleraient pratiquement la superficie des cages conventionnelles avec 116 po carrés, incluant un nid et un perchoir notamment. Les systèmes sur parquet, en volière ou sur libre parcours, qui se rapprochent de l’élevage en liberté, font aussi partie des options.

 

Un moment historique

Le président de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), Marc Laflèche relate dans l’éditorial du 26 février 2016 comment il a vécu ce moment inoubliable alors que la province de l’Ontario par la voix de sa première ministre Kathleen Wynne a fait amende honorable pour les torts causés à la population franco-ontarienne par le Règlement 17 qui a sévi entre 1912 et 1927, interdisant l’enseignement et la communication en français dans les écoles bilingues des réseaux publics et séparés.

« Je me sens vraiment privilégié d’avoir pu vivre ce moment en direct », a relaté M. Laflèche après avoir signifié que le Règlement 17 n’était pas étranger à l’assimilation de nombreux francophones dans la période où il a été en force.

 

Mars

Élections à l’UCFO

Bien qu’il y ait eu élection lors de l’assemblée générale annuelle,  le conseil d’administration de l’UCFO demeure pratiquement le même hormis l’arrivée d’un nouveau membre, Marc Quesnel. Tous les administrateurs en nomination ont été élus ou réélus par acclamation. Pour le Sud-Ouest, Maurice Chauvin a accepté un quatrième mandat après un premier tour d’élection, condition à respecter puisqu’il avait déjà trois termes à son actif. Un poste demeure toujours disponible pour la grande région du Nord. Quant au président, Marc Laflèche, il demeure à la tête de l’organisme, son mandat de trois ans se terminant en 2018. Les postes de premier et deuxième vice-président, ainsi que de secrétaire-trésorier ont été attribués respectivement à Philippe Etter, Normand Brunette et Nicholas Dessaint.  Aldéric Laflèche et Hugo Ouellet demeurent au sein du CA comme administrateurs. Ci-dessus on reconnaît (assis) Philippe Etter, Marc Laflèche et Normand Brunette entourés de Nicholas Dessaint, Maurice Chauvin, Aldéric Laflèche, Hugo Ouellette et Marc Quesnel.

 

Rita et Robert Dessaint honorés

L’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) a choisi les agriculteurs de Sarsfield dans l’Est ontarien, Rita et Robert Dessaint comme récipiendaires du Prix d’excellence en agriculture Pierre-Bercier. Pour cette cuvée 2016, le jury a été conquis par la passion communicative de ces deux êtres qui se sont dévoué corps et âmes à l’avancement de l’agriculture, particulièrement dans le domaine des sols et récoltes, ce qui s’est traduit par un succès certain pour leur entreprise laitière, dont leur fils Nicholas a pris la relève. Le désir d’apprendre, le don de soi à travers une foule d’engagements communautaires et agricoles ont servi de modèles à leur progéniture : Nicholas, Dominique, Émilie et Benjamin. Le couple a été chaudement applaudi lors d’un gala en leur honneur, le 3 mars 2016.

 

La Cité s’avance en recherche appliquée

Une initiative signée La Cité est saluée par une trentaine de vignerons et intervenants en viticulture. Le 10 mars dernier, un premier symposium sur l’industrie vinicole de l’Est de l’Ontario a eu lieu à l’Institut de formation et de recherche agroalimentaire (IFRA) de La Cité — campus d’Alfred.

Au terme de cette journée concoctée par Charles-André Massebeuf, conseiller au Bureau de la Recherche et de l’Innovation, Christian Lapointe, professeur en commerce international et sommellerie ainsi que la directrice de l’IFRA, Lyne Michaud, plusieurs projets ont été mis sur la table.

« Ce symposium est un véritable tremplin pour le développement de projets en recherche appliquée dans le secteur viticole », affirmait avec beaucoup d’enthousiasme, Paul Leblanc, président de La Eastern Ontario Wine Asssociation, à la fin de cette journée. À son avis, ce symposium agira comme catalyseur.

 

Désolation pour la famille Gauthier

L’univers des producteurs laitiers Yves et Lyne Gauthier d’Earlton a complètement basculé le 5 mars dernier alors que leur grange, un bâtiment construit en 2014 s’est complètement effondré. Le couple réputé pour la génétique de son troupeau a quand même réussi à sauver la majorité des bêtes, mais environ 19 vaches n’ont pu être sauvées. Personne n’a été blessé par ailleurs.

Avril

Un lancement très attendu

 

Lancé le 8 avril par l’UCFO,  le Répertoire des bâtisseurs agricoles franco-ontariens et des fermes ancestrales clôt plusieurs mois de travail pour jeter les bases d’un outil Internet qui permettra au plus grand nombre d’accéder aux multiples réalisations des personnages qui ont façonné l’agriculture dans les communautés francophones de la province. On peut le consulter à l’adresse : www.batisseursagricoles.ca/.Cette initiative a été soutenue par Patrimoine canadien.

 

Mérite agricole 2016

L’UCFO décerne le Mérite agricole à feu M. Léon Delorme  (1920 – 2012)    de Wendover, producteur de pommes de terre et homme d’affaires notoire dans le milieu agricole. L’homme a fondé l’une des plus grosses entreprises pour ce type de culture en Ontario. Diplômé de l’Institut agricole d’Oka et titulaire d’un baccalauréat en science agricole, BSA, de l’Université de Montréal, M. Delorme fera ses débuts comme assistant- agronome dans la région de Prescott et Russell pour le ministère de l’Agriculture avant de prendre l’essor qu’on lui connaît comme entrepreneur. Ci-dessus, la famille du récipiendaire du Mérite agricole franco-ontarien 2016, lors du dévoilement du portrait le 8 avril dernier au Campus d’Alfred. Ci-dessus, on reconnaît  les enfants et l’épouse de feu M. Léon Delorme : Daniel, Marie-France, Lorraine, Line et Louis de même que leur mère à l’avant, Yvette (Montreuil) Delorme.

 

Agriculteurs de l’année dans Stormont

Ginette et Marc Quesnel de Moose Creek dans l’Est ontarien ont été élus  « Agriculteurs de l’année ». Le couple a été chaudement applaudi lors de la 10e édition de la soirée Célébration de l’agriculture du Comté de Stormont. Leurs performances agricoles dans le secteur laitier et celui des grandes cultures ont été soulignées.

Alan Kruszel, président de la Fédération de l’agriculture de Stormont et maître de cérémonie de cette soirée organisée le 8 avril à Avonmore, a convenu que ces producteurs laitiers et parents de cinq enfants méritaient amplement cet honneur.

« Ils ne sont pas seulement d’une contribution exceptionnelle pour notre communauté, mais pour l’ensemble de la province », a-t-il déclaré. « Je suis très heureux de voir autant de gens ici ce soir pour les féliciter. » De fait, la bonne humeur des 125 convives était pour le moins contagieuse.

 

Pénurie de main-d’œuvre

Les nouveaux chiffres publiés par le Conseil canadien des  ressources humaines en agriculture (CCRHA) indiquent  des pertes annuelles de revenu pour les agriculteurs canadiens dues à des postes non comblés qui  s’élèvent à 1,5 milliard de dollars, ou à 3 % de la valeur totale des ventes et de la production dans l’industrie. Il s’agit du constat d’une nouvelle étude de collecte d’information sur le marché du travail (IMT), dont les résultats ont été rendus publics durant le Sommet canadien sur le renforcement de la main-d’œuvre agricole, qui a eu lieu à Winnipeg.

La recherche a également révélé que c’est dans le secteur de l’agriculture primaire

que le taux des postes vacants demeure le plus élevé, où il est de 7 %. Les chercheurs se sont basés sur les chiffres de 2014.

 

 Victoire pour DFO

La  Commission de  commercialisation des produits agricoles de  l’Ontario a donné son aval au Dairy Farmers of Ontario (DFO) pour la création d’une nouvelle classe d’ingrédients laitiers non contingentée, soit la  classe 6,  qui comprend une gamme étendue de produits solides non gras.

Rappelons que cette demande s’inscrit dans la démarche amorcée par DFO en octobre 2015 pour mettre en œuvre sa propre stratégie laitière sur les ingrédients laitiers. Cette initiative a comme objectif d’encourager les transformateurs à diminuer leur approvisionnement en produits solides non gras importés tout en les motivant à investir dans leurs infrastructures. Les transformateurs ontariens Gay Lea Foods et Parmalat se sont engagés comme partenaires pour la mise en œuvre de ce plan.

 

Deux écoles francophones sur le Campus de Kemptville

Si la formation agricole a cessé d’être dispensée au Campus de Kemptville, l’établissement servira encore d’enceinte pour le milieu de l’éducation. Deux écoles francophones s’y installent, avec l’intention d’ajouter les niveaux secondaires au niveau primaire dans un proche avenir.

Après le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) en décembre 2015, c’est au tour du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) d’indiquer qu’il y ouvrira une école.

Mai

Des jeunes de la relève agricole laitière du Québec et de l’Ontario enjoignent leurs associations de mettre fin à leurs querelles pour arriver au plus tôt à une Stratégie nationale sur l’industrie laitière.

Cet appel à l’unité lancé aux Producteurs de lait du Québec et au Dairy Farmers of Ontario, le 24 mai à la Fromagerie St-Albert dans l’Est ontarien, a été applaudi par une quarantaine de producteurs laitiers des deux provinces et fait l’objet d’une bonne couverture médiatique.

L’absence d’une stratégie nationale pour contrer notamment l’importation massive de lait diafiltré en provenance des États-Unis coûte cher aux producteurs canadiens ont fait valoir les orateurs ainsi que plusieurs membres de l’assistance. D’où cette intervention de sensibilisation qui visait à témoigner de l’urgence de parler d’une seule voix pour faire aboutir ce dossier. Ci-dessus: Chris Ryan (Saint-Isidore ON), Philippe Etter (Sarsfield ON), Jasmin Benoit (Saint-Albert ON), Christian Kaiser (Noyan QC), Anna Roberts (Embrun ON) et Bruno St-Pierre (Grenville QC).

Juin

Manifestation à Ottawa

Le 2 juin, environ 2 500  producteurs laitiers de partout au Canada se sont rejoints sur la colline du Parlement à Ottawa. Leur discours n’est pas nouveau, mais comme ils peinent à se faire entendre si on en juge par l’absence de progrès dans les dossiers des importations de lait diafiltré en provenance des États-Unis, du respect des normes canadiennes pour la fabrication du fromage, ou encore pour l’établissement de mesures compensatoires pour combler les parts de marché consenties dans le cadre de l’Accord économique et commercial global qui est sur le point d’être ratifié entre le Canada et l’Union européenne ou, du Partenariat transpacifique qui le sera éventuellement, la mobilisation demeure de mise. Ci-dessus, Chris Ryan et sa vache Ninja.

 

Juillet

Un troupeau décimé

Ryandale Farm, une ferme laitière de Riceville dans l’Est ontarien, été rasée par les flammes le 23 juillet en soirée. L’ensemble du troupeau en lactation, soit 57 vaches ont péri dans la tragédie. Seule Ninja, une vache mise en pension chez un voisin a échappé au sinistre. La cinquantaine de taures logées dans un autre bâtiment et les veaux dans leur hutte ont été épargnés. L’exploitation familiale s’apprêtait à célébrer ses 156 ans de fondation le 10 août.

Août

Bonne Fête Agricom

 

Agricom a fêté ses 34 ans le 15 août dernier. L’équipe du journal tient à profiter de cette occasion pour remercier ses fidèles lecteurs. Un merci tout particulier à nos annonceurs, sans qui nous ne pourrions continuer. Notre journal est livré dans 2 300 foyers francophones en Ontario.

Merci également de nous lire sur notre site Internet (journalagricom.ca) et sur notre page Facebook qui nous donne une belle occasion de mesurer votre intérêt et vos sujets préférés. Dans la mesure de nos moyens, nous tentons d’offrir une couverture à toutes les communautés francophones de l’Ontario. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour nous faire part d’activités dignes de mention dans votre région.

 

Pertes matérielles

Un incendie s’est déclaré dans un bâtiment de ferme à Saint-Isidore dans la soirée du 21 août. Aucun blessé ni aucune perte animale, ne sont à déplorer, mais les pertes sont immenses pour Arnold et Hans Kuratli de même que leur famille. Le feu aurait pris naissance dans le hangar qui abritait environ 5 000 balles de foin, de la machinerie lourde, des produits chimiques de même que les bureaux administratifs. La ferme familiale située sur la Concession 20 compte plusieurs divisions, dont St-Isidore Storage Ltd, incluant des élévateurs à grain, entre autres. Malgré le sinistre, l’entreprise n’a pas interrompu ses opérations, aménageant sur le champ un bureau temporaire.

 Une bougie pour la FERCA

Le 26 août 2016,  la Ferme d’Éducation et de Recherche du Campus d’Alfred (FERCA) soufflait sa première chandelle. Il y a un an, elle voyait le jour avec 66 têtes de race holstein et un quota de 50kg/jour en production biologique.  Depuis le rachat du troupeau à l’Université de Guelph, la FERCA s’est assurée de poursuivre les opérations de la ferme et d’assurer le maintien de l’accessibilité à l’infrastructure.

C’est l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), qui a permis en 2015, la création de la FERCA grâce à l’expertise de ses membres et ses ressources financières, étant un organisme bien établi depuis 1929. Maintenant, après un an d’existence, le troupeau de la FERCA compte plus de 85 têtes, dont 53 vaches en production et un quota majoré a 51kg. La production quotidienne se situe à 25 litres par vache, et ce, même si le pâturage se fait rare suite à la sécheresse de cet été.

Septembre

Le député Drouin invite à la discussion

Malgré la conclusion d’une entente de principe sur une stratégie nationale des ingrédients laitiers en juillet dernier, l’optimisme n’était pas au rendez-vous à Saint-Isidore, le 14 septembre dernier. Sur l’invitation de Francis Drouin, député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, des producteurs laitiers de l’Ontario et du Québec s’étaient réunis à la salle communautaire de ce petit village de l’Est ontarien pour échanger sur l’enjeu du lait diafiltré importé des États-Unis. Parmi cette assistance d’environ 75 personnes, se trouvaient des représentants des Producteurs laitiers du Canada, dont le président Wally Smith, des représentants des Producteurs laitiers du Québec dont le président, Bruno Letendre de même que son homologue pour l’Ontario, Ralph Dietrich. Peter Van Sleeuwen, membres du conseil d’administration du Dairy Farmers of Ontario, DFO de même que le directeur général, Peter Gould assistait à cette rencontre. Bien que ces derniers aient pris succinctement la parole, aucune nouvelle n’a filtré de cet exercice.

 

Fonds de la relève

Clôturant son tournoi de golf,  le Fonds de la relève agricole franco-ontarienne a procédé à la remise de bourses totalisant 13 500 $, le 16 septembre. Cette initiative de l’UCFO permettra ainsi à deux entreprises agricoles (la Ferme Alexandre Chabot et le Vignoble Clos du Vully) de bénéficier d’un soutien financier de 6 000 $ chacune et à trois étudiants de niveau postsecondaire de profiter d’une somme de 500 $ chacun. Le Fonds de la relève franco-ontarienne a décerné ses bourses lors de son tournoi de golf annuel. Ci-dessus, les lauréats dans la catégorie Projet d’entreprise, Alexandre Chabot et Jan-Daniel Etter sont entourés du comité organisateur : Marc Laflèche, André Chabot et Rachelle Chabot, Simon Durand, Laurence Bastien, Robert et Rita Dessaint ainsi que Jean-Marie Séguin.

 

Collège Boréal

Une serre prendra place sur le toit vert du Centre de Bien-être qui sera construit au campus du Collège Boréal dans le Grand Sudbury. À elle seule, la serre coûtera plus de 500 000 $. Septembre 2016 marque aussi la première rentrée pour le programme de Techniques agricoles à Boréal.

 Campus d’Alfred

Les efforts pour parvenir à un plan susceptible de convaincre le provincial et le fédéral d’investir dans un centre régional d’innovation et de transformation agricole à Alfred se poursuivent. Le projet émane entre autres de la volonté commune de cinq partenaires — les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR), le collège La Cité, la Société de développement communautaire de Prescott et Russell (SDCPR), l’Académie entrepreneuriale et l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), incluant la Ferme d’éducation et de recherche du campus d’Alfred (FERCA) — de voir la formation agricole offerte par La Cité demeurer  sur le campus d’Alfred, combinée au désir de créer un environnement favorable au développement économique.

Octobre

Prix 2016 de la conservation

Producteurs de semences et propriétaires de la Ferme Agriber de Saint-Isidore dans l’Est Ontarien Marc et Chantal Bercier reçoivent le Prix 2016  de la conservation des pollinisateurs des agriculteurs et ranchers canadiens.  Cet honneur décerné conjointement par l’Association canadienne pour les plantes fourragères (ACPF) et le Pollinator Partnership (P2) vise à reconnaître les personnes qui dans une exploitation agricole ont contribué notablement à la conservation d’écosystèmes, en créant des habitats additionnels et en protégeant des espèces pollinisatrices. Ci-dessus, Marc Bercier de la Ferme Agriber (à droite) reçoit le Prix 2016  de la conservation des pollinisateurs des agriculteurs et ranchers canadiens lors d’une réception, le 18 octobre au Département américain de l’agriculture à Washington D.C. Il est en compagnie de son vis-à-vis américain, Jason Hickman, Dre Vicki Wojcik, Dan Ashe et Laurie Davies Adams.

 

Un grand choc

Un gros morceau de la ferme Leducdale à Dunvegan s’est envolé en fumée, le 24 octobre. Raymond Leduc et son fils Sébastien ont perdu 150 génisses et vaches dans l’incendie dont les dommages sont évalués à plus de 1 M$ -. Au moins, les vaches en lactation étaient  logées dans un autre bâtiment. Ci-dessus, Raymond Leduc.

 

Honorée par le RDÉE Canada

L’entreprise Leisure Farms de Sturgeon Falls a remporté le Laurier des PME dans la catégorie Entreprise de transformation décerné par le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE Canada). Diane Deschâtelets (au centre) est copropriétaire de la ferme familiale avec son mari Michel et son fils Mitch. Chez Leisure Farms on cuisine tartes, marinades et confitures fabriquées exclusivement avec les produits cultivés sur la ferme de 500 acres. Au centre, Diane Deschâtelets, copropriétaire de la ferme familiale Leisure Farms reçoit le Laurier des PME du RDÉE Canada.

 Octroi de FedNor

FedNor accorde une subvention de 396,585 $ à la Corporation de développement économique de Kapuskasing pour achever la modernisation et l’amélioration de la ferme de démonstration; l’ancienne ferme du fédéral achetée par la Ville.  Le financement servira à l’installation d’un silo-élévateur, de cellules à grain, de rideaux à grange, d’un système de ventilation et de clôtures pour protéger les aires de recherche. Ce montant servira également à améliorer les technologies de l’information et de communication de la ferme. 

Novembre

350 M$ pour l’industrie laitière

Le gouvernement du Canada a annoncé  un investissement de 350 M$ en en prévision de l’entrée en vigueur de l’accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Cette somme servira à l’établissement de deux nouveaux programmes visant la compétitivité de l’industrie laitière canadienne. Rappelons que le Canada et l’Union européenne (EU) ont paraphé l’Accord le 30 octobre, soit sept ans après l’amorce des discussions. L’annonce reçoit un accueil mitigé.

 

Investissement de Gay Lea Foods

Gay Lea Foods a annoncé le 16 novembre un investissement de 140 M$ sur quatre ans pour augmenter la capacité de transformation du lait au Canada. La première phase du projet débutera au début de 2017 avec l’agrandissement de l’usine située dans le village de Teeswater dans le comté ontarien de Bruce, pour un montant évalué à 60 millions de dollars. Cette phase inclut une injection de trois millions de dollars pour la construction d’un centre de recherche et développement à Hamilton qui servira d’incubateur de projets pour l’ensemble des partenaires de l’industrie laitière et du secteur de la santé.

 

Une récolte partie en fumée

Raymond Lalande, un producteur bovin de Saint-Pascal-Baylon dans l’Est ontarien a vu le fruit de son labeur partir en fumée le 16 novembre dernier. Il lui reste bien quelques balles de foin pour nourrir son troupeau dans l’immédiat, mais les quelque 1 000 balles qui constituaient sa réserve pour l’année ont brûlé ou ne sont plus propres à la consommation. Les pertes sont évaluées à 160 000 $, incluant le foin et le dôme. (Photo Marc Gagné) 

Main-d’œuvre agricole, des changements attendus de longue date.

Histoire de bien terminer l’année, le gouvernement du Canada a annoncé à la fin décembre des modifications aux programmes d’embauche de la main-d’œuvre étrangère.

La Fondation des Entreprises en Recrutement de Main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) et ses quelques 900 membres s’est réjouie de cette annonce d’abolir entre autres, la règle de la durée cumulative des quatre ans. FARM, sa cousine en Ontario en a fait tout autant.

« Le fait de pouvoir compter sur des travailleurs étrangers qui reviennent année après année pour contribuer à l’essor de l’agriculture et de l’agroalimentaire enlève un poids énorme aux employeurs qui doivent déjà tenir compte de l’imprévisibilité des conditions climatiques et de l’instabilité des prix », a souligné Denis Hamel, directeur général de FERME. « Ceci sans oublier l’importance de venir gagner leur vie au Canada pour ces milliers de travailleurs qui dépendent de ce gagne-pain pour assurer une meilleure vie à leur famille », poursuit M. Hamel.

Selon FERME, cette règle, instaurée en avril 2011, constituait une menace sérieuse pour bon nombre d’entreprises saisonnières et œuvrant dans un secteur où la pénurie de main-d’œuvre est reconnue, les privant de leurs ressources humaines les plus expérimentées.

Depuis 2011, FERME mène une lutte acharnée visant à convaincre les autorités canadiennes du tort que cette règle cause au milieu agroalimentaire. Plusieurs autres organismes et associations auront tour à tour contribué à l’atteinte de cet objectif. Des efforts redoublés auront été mis en œuvre pour sensibiliser le gouvernement Trudeau, depuis son élection, à l’importance d’éliminer cette règle. FERME est fière d’avoir joué un rôle de premier plan et d’avoir imposé son leadership en sollicitant l’appui de nombreux députés fédéraux du Québec notamment celui de M. Jean-Claude Poissant dont l’implication est digne de mention, et de d’autres intervenants de l’industrie.