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le Mardi 16 mai 2017 13:38 Volume 34 Numéro 17, le 12 mai 2017

La FERCA se hisse dans les Top 10 de la province pour la valeur de son lait

La FERCA se hisse dans les Top 10 de la province pour la valeur de son lait
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La Ferme d’éducation et de recherche du campus d’Alfred (FERCA) a été classée 10e en Ontario pour la valeur de son lait avec 9, 609. Cette position attribuée par Can West DHI (Dairy Herd Improvment) en fait un établissement à la réputation des plus enviables en terme de productivité.

« C’est une immense source de fierté. Ça nous donne de la crédibilité puisque nous avons comme mission le transfert technologique et la recherche », indique Simon Durand, directeur général de la FERCA. M. Durand salue par ailleurs l’excellent travail du gérant de la ferme, Mathieu Leduc ainsi que de toute l’équipe : Elyane Bourgeois, Michel Charbonneau, Paul Dion, Marie-Ève Gauthier et Kerstin Jonah.

« Mathieu a une grande expertise en alimentation et en gestion de troupeau, le crédit lui revient. Moi j’ai le mérite d’avoir parti le bateau », explique M. Durand en rappelant que la FERCA a vu le jour il y a à peine plus d’un an. L’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO) avait alors fondé l’organisme à but non lucratif avec l’objectif de pouvoir garder le troupeau laitier sur le campus d’Alfred. Le projet a pu être réalisé grâce à un prêt de quota consenti par le Dairy Farmers of Ontario (DFO) à des fins éducatives.

Pour sa part Mathieu Leduc s’estime d’autant plus content de ces résultats du fait que la FERCA est en régie biologique ce qui implique que l’alimentation ne peut comporter plus de 40% de la ration. Vu la pauvreté nutritive des pâturages l’été dernier en raison de la sécheresse c’est un bel exploit.

« Ça veut dire qu’on a une bonne gestion de troupeau, mais on veut toujours s’améliorer. Tout le monde s’implique beaucoup ici », souligne M. Leduc.

« On est fier, mais on ne s’arrête pas à ça. Il faut toujours s’améliorer », déclare pour sa part Elyane Bourgeois qui est diplômée de l’Institut de formation et de recherche agroalimentaire (IFRA) de La Cité au campus d’Alfred. Celle-ci a fait ses débuts à la FERCA comme stagiaire.

Le président de la FERCA, Philippe Etter partage cet enthousiasme : « Nous sommes très fiers de ce que l’équipe de la FERCA a su compléter depuis le début de cette nouvelle aventure. Le troupeau est en progression constante et les chiffres parlent d’eux-mêmes. La gestion est assurée par une équipe dévouée et c’est encore plus impressionnant sachant que nous avons eu un été sec et donc, la gestion des pâturages plus complexe. Les prochaines années s’annoncent très encourageantes pour la ferme du Collège. »

Performances

La FERCA se retrouve aussi en tête de palmarès avec le 2e rang sur les 52 troupeaux laitiers ontariens de régie biologique.

Depuis le début des ses activités en août 2015, la FERCA a acquis de nouvelles bêtes pour suivre le rythme des augmentations de quota, dont une augmentation initiale substantielle faisant passer la production de 36 kg à 50 kg. Depuis, les hausses se sont succédé pour atteindre 55,2 kg. Le troupeau avec une moyenne de 10 150 kg/vache, compte maintenant près de 50 vaches en lactation.

« On a acheté de la machinerie et des vaches et on a tiré le maximum de l’alimentation et de la génétique. Ces résultats montrent que ce n’est pas parce qu’on est une ferme école qu’on ne peut pas performer », conclut M. Durand.

Productions conventionnelle et biologique confondues, la FERCA se classe pour 2016 au 13e rang sur les 79 troupeaux de son comté, soit Prescott, au 296e rang sur les 2 665 troupeaux de l’Ontario et au 476e  rang des 3568 troupeaux de Can West DHI.

Can West DHI s’appuie sur six critères pour évaluer la gestion globale des troupeaux, dont la valeur du lait, la santé du pis, l’âge au premier vêlage, l’intervalle de vêlage, la longévité et le pourcentage de vaches en lactation.