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le Vendredi 3 février 2012 0:00 Volume 29 Numéro 11 Le 3 février 2012

Les étés sont plus chauds

Les étés sont plus chauds
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Le phénomène du réchauffement de la température n’est pas un mythe, mais bien une réalité. Des experts de l’industrie agricole en sont arrivés à ce constat dans le Nord de l’Ontario dans le cadre de la compilation de données s’échelonnant sur près de 25 ans.

La station de recherche agricole de New Liskeard associée à l’Université de Guelph de même que l’Association pour l’amélioration des cols et récoltes de Nipissing Ouest mènent des expériences sur une parcelle de terre de trois acres à Verner depuis 1988.

Ce centre de recherche répond à un besoin des cultivateurs de la région, car il est situé à 160 km au sud du district de Témiskaming et à 400 km au nord de Guelph. La région connait un microclimat à cause de l’influence de la Baie Georgienne et du Lac Huron.

Depuis 1988, on y cultive les variétés d’avoine, d’orge et de blé de printemps pour les tests de performance provinciale. En plus, on mène des essais sur le canola, la fève de soya et la biomasse. D’autres expériences sont aussi effectuées selon les années et les besoins du marché.

Le centre de recherche a accumulé en date d’aujourd’hui 24 ans de données sur les conditions climatiques de la région pendant la saison de croissance, soit de mai à octobre. Il s’agit d’enregistrer quotidiennement le niveau de chaleur et de précipitations pendant la saison estivale.

Or, en examinant les données sur les précipitations, on constate qu’il y a beaucoup de variations d’un mois et d’une année à l’autre. Voici quelques statistiques intéressantes au sujet des quantités de pluie reçues observées entre 1989 et 2010.

 

mai

juin

juillet

août

septembre

Total

Minimum

2005 : 26 mm

1991 : 21 mm

1994 : 10 mm

1990 : 28 mm

2007 : 0 mm

1989 : 269 mm

maximum

2004 : 176 mm

2008 : 162 mm

1995 : 173 mm

2003 : 170 mm

2010 : 185 mm

1995 : 516 mm

Écarts de température
Quant à la chaleur enregistrée dans la base de données, on connait également d’énormes écarts.

Malgré les variations de température, il y a tout de même une augmentation du niveau de la chaleur au cours des années. La moyenne des unités thermiques pour les 10 années comprises entre 1991 et 2000 s’élève à 2 568 UTM, tandis qu’elle augmente à 2 688 UTM de 2001 à 2010 : un gain significatif de 120 unités.

Voici le total mensuel des unités thermiques observées.

 

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Total

Minimum

1997 : 2008

1993 : 452

1992 : 516

1992 : 507

1993 : 199

1992 : 2115

maximum

1998 : 558

2005 : 683

2010 : 755

1995 : 731

2002 : 570

2005 : 2963

 

Les agriculteurs deviennent plus confiants à cultiver avec succès le blé d’hiver et la fève de soya. Quand les cultivateurs s’aventureront-ils à cultiver le maïs-grain sec ou humide ? Le marché pour cette récolte est déjà présent dans le Nord ontarien.