le Vendredi 19 avril 2024
le Mercredi 19 octobre 2011 0:00 Volume 29 Numéro 05 Le 19 octobre 2011

Nord de l’Ontario: Les agriculteurs satisfaits des récoltes

Nord de l’Ontario: Les agriculteurs satisfaits des récoltes
00:00 00:00

Il y a consensus dans la communauté agricole du Nord de l’Ontario : la saison 2011 aura été plus que satisfaisante. Toutes les conditions climatiques étaient réunies pour offrir aux agriculteurs une récolte exceptionnelle.

 

En mai lors des semences, le temps a été sec; 16 mm de pluie, alors que la moyenne est de 62 mm. L’humidité en juin a amplement favorisé la croissance des plantes. La région a reçu 118 mm de précipitations contre une moyenne habituelle de 81 mm. Le dernier gel mortel de l’année a été enregistré le 26 mai et le premier gel mortel, le 16 septembre.

 

Et que dire de la période des moissons! Du jamais vu, vous diront les anciens. Le soleil a brillé; un automne magnifique! Les moissonneuses-batteuses ont eu tout le temps de se promener dans la lumière et la poussière.

La plus grande partie de la récolte est terminée et les différentes cultures ont bien fait. Toutes les statistiques n’ont pas encore été compilées et les résultats devraient tarder avant d’être connus, mais c’est prometteur.
Selon l’agronome Daniel Tassé du ministère de l’Agriculture, le succès de cette année revient aux différents facteurs comme l’amélioration de l’égouttement des champs, la fertilité des sols, l’ensemencement de cultivars plus hâtifs, l’utilisation de fongicide et d’herbicide et bien sûr de l’amélioration du climat. La bonne santé des moissons aux Témiskaming devrait faire en sorte que se maintienne le rythme de défrichage de terres neuves.

 

Canola
Le canola est d’excellente qualité et le rendement supérieur à la moyenne. Certains agriculteurs ont obtenu jusqu’à 1,4 t à l’acre. Il s’est semé environ 20 000 acres cette année et c’est semblable à l’an dernier. Le prix est fort et ceux qui ont conclu des contrats de production au printemps s’en félicitent. Contrairement à l’an dernier, l’altise n’a pas fait de dommages significatifs. Les producteurs étaient sur le pied d’alerte et ont réagi promptement avec des insecticides au besoin.

Blé
Pour le blé, la présence de la fusariose a rendu les agriculteurs plus hésitants à s’adonner à cette culture et la superficie diminue régulièrement depuis quelques années dans le blé d’automne. En 2008, il y avait 5 800 acres en production; 2 500 acres en 2010 et encore moins cette année. Quant au blé de printemps, ça se maintien autour des 11 300 acres de l’an dernier.

Maïs
À cause du temps superbe avec l’ensoleillement, la récolte de maïs-grain sera abondante. Il s’en est cultivé plus que l’an dernier. Le réchauffement climatique et les variétés plus hâtives incitent les producteurs laitiers à se lancer dans cette culture qui était pratiquement inexistante avant 2010. Le maïs d’ensilage demeure une culture marginale avec ses 1500 acres l’année passée, mais son rendement devrait être supérieur aux 17 tonnes/l’acre de l’an dernier.

Soya
La fève de soya est elle aussi une nouveauté pour la région. On en a semé pour la première fois l’an dernier sur une superficie de 6000 acres, soit sensiblement la même chose que cette saison. On espère des rendements supérieurs.

Avoine
Quant à l’avoine, elle se cultive à grande échelle depuis que Quaker Oats a signé des contrats pour la production d’avoine pour la consommation humaine. On estime que 10 000 acres ont été consacrées à cette culture, comme l’an dernier.

Orge et céréales
Pour l’orge et les céréales mélangées, le profil ne change pas. L’an dernier : 11 000 et 1300 acres respectivement.

Fourrage
Le foin de son côté connaît un certain déclin. Il s’en exporte de moins en moins. Selon Daniel Tassé, l’une des causes serait la parité avec le dollar américain. Puis il y a moins de moins en moins d’animaux au Témiskaming. Malgré tout, cela demeure une culture importante : 59 000 acres en 2010.

 

Par contre il s’est développé un marché pour la paille. Celle-ci est acheminée vers le Sud. Elle sert entre autres dans la production de champignons, mais aussi comme ajout de fibre dans les rations laitières.