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le Lundi 8 février 2016 11:33 Volume 33 Numéro 11 Le 5 février 2016

Augmentation du quota pour les poules pondeuses et les poulettes en Ontario

Augmentation du quota pour les poules pondeuses et les poulettes en Ontario
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Les producteurs d’oeufs et de poulettes de l’Ontario ont obtenu une augmentation de 3 % pour le quota de poules pondeuses et de 5 % pour les poulettes. Egg Farmers of Ontario  (EFO), les en a informés en janvier.

« Il faut répondre à la demande et la consommation est très haute. C’est une protéine qui ne coûte vraiment pas cher et les rapports favorables qui sont sortis sur le cholestérol dans les dernières années, sont deux facteurs qui font que la consommation d’œufs augmente », explique Marcel Leroux, directeur sur le conseil du EFO pour la région de Glengarry-Prescott-Russell-Stormont.

La hausse consentie pour la production d’œufs sera effective à compter du 1er juillet et portera le contingent de poules pondeuses à près de neuf millions avec un total de 8 706 650 unités. Pour procéder à cette annonce, il  a d’abord fallut que le Conseil des produits agricoles du Canada acquiesce à la demande d’augmentation des Producteurs d’œufs du Canada (POC) qui ont ensuite réparti le quota obtenu entre les différentes provinces, pour les poules pondeuses.

Individuellement, les 333 producteurs de l’Ontario, selon les statistiques des EFO pour 2015, sont libres de conserver ce quota obtenu gratuitement, qu’ils  peuvent tout autant revendre à Egg Farmers of Ontario qui pourrait ensuite le vendre aux enchères. Ils pourraient aussi le garder pour l’utiliser ultérieurement.

Une poule pondeuse équivaut à une unité dont la production est évaluée à 330 œufs par année et sa valeur marchande est actuellement d’environ 295 dollars.

Les poulettes

Les poulettes, qui sont en fait les poules de remplacement pour les pondeuses dont la durée de vie active se termine après 51 semaines, font partie d’un système contingenté en Ontario, lequel est géré par EFO. On se souviendra qu’au Québec, l’absence de contingentement pour ces oisillons âgés d’un jour à 19 semaines a fait la manchette, récemment.  Les producteurs québécois aimeraient aussi être régis par un système semblable. En Ontario, le contingentement est implanté depuis la moitié des années 80, environ. Une augmentation pour le quota des poulettes était cependant attendue.

« Au cours des années, on avait eu des augmentations pour les œufs, mais pour les poulettes, ça faisait très longtemps qu’on n’en avait pas eu. Il y avait du rattrapage à faire », poursuit M. Leroux.

Néanmoins, les producteurs ontariens avaient jusqu’ici réussi à s’adapter à la demande grâce à un système de quota de location pour les poulettes.

Une industrie florissante

À l’instar de la production canadienne, la production d’œufs en Ontario connaît une croissance constante. Ainsi, pour l’Ontario qui arrive au premier rang de la production nationale, cette tendance s’est reflétée par une production qui est passée de 217 112 000 douzaines d’œufs en 2011 à 222 276 000 douzaines en 2014.

Dans leur rapport annuel de 2014, les POC affichaient eux aussi beaucoup d’optimisme.

« 2014 a été une autre année dynamique pour nous. La vente des œufs en coquille a augmenté de plus de 2,7 %, marquant la huitième année consécutive de croissance. Ainsi, au cours de cette période, les ventes ont augmenté de 19,6 %. Si on se tourne vers l’avenir, on relève des tendances aux É.-U. qui laissent présager une poursuite inévitable de la croissance et un intérêt croissant des consommateurs pour des protéines de haute qualité et des aliments entiers et nutritifs », affirmait le chef de la direction, Tim Lambert.

De fait, la production reflète la demande dont la courbe ascendante demande un rythme soutenu à l’industrie si elle veut arriver à suivre la cadence.

 

Selon Statistique Canada et les Producteurs d’œufs du Canada (POC), la consommation annuelle de douzaines d’œufs par Canadiens est passée de 16,9 en 2011 à 18,1 en 2013.

« Avec toute cette production, il y a beaucoup d’expansion qui s’en vient dans la région (l’Est  Ontarien). Dans le Nord il n’y en a plus. Si on recule d’une dizaine d’années, la production est descendue du Nord vers le Sud. On ne sait pas vraiment pas pourquoi, car dans le fond, il n’y a rien qui empêcherait d’en avoir », fait observer M. Leroux en concluant que les perspectives pour cette industrie sont plus qu’encourageantes.