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le Mercredi 18 mars 2009 0:00 Volume 26 Numéro 14 Le 18 mars 2009

Chère Madame D’ (vous vous reconnaîtrez sans doute)

Chère Madame D’ (vous vous reconnaîtrez sans doute)
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Je la nomme Madame D’ une femme comme bien d’autres qui ont oeuvré au sein de la communauté agricole depuis nombre d’années. Elle est fidèle aux activités organisées par ce charmant groupe de femmes assemblées sous l’égide de l’Union culturelle des Franco-Ontariennes.

Le jeudi 5 mars dernier, l’Union culturelle et le Centre de services communautaires organisaient une belle fête à la Place Sarsfield, dans l’esprit de célébrer la Journée internationale de la femme.

Un merveilleux rassemblement de grand-mamans, de mamans, de jeunes mamans, de jeunes filles partageant le bonheur de tout simplement être ensemble. Il n’y avait pas une femme plus importante que l’autre. Pas de prix pour la meilleure ci ou la meilleure ça. Nous étions toutes importantes et valorisées par le fait même d’être des femmes francophones, en ce beau soir d’hiver à Sarsfield.

Madame D’ y était, elle aussi, toute coquette avec sa blouse de couleur vive et boucles d’oreilles appareillées. Elle est une très belle femme aux yeux qui pétillent de vivacité et de bonne humeur.

(Et je ne dirai pas malgré son âge, car il n’y a rien de plus diminuant pour une femme que de se faire dire qu’elle est belle malgré son âge. Quelle insulte aux femmes qui arborent rides et cheveux gris quand elles ont acquises une expérience de vie qui les rend maîtres d’elles-mêmes).

Alors, Madame D’ en a vu plus d’une, c’est certain, ayant été femme agricultrice et maintenant la matriarche d’une famille de quatre générations Combien fière elle est de me présenter ses arrières petits qui apprendront les rudiments de la vie sur la terre familiale.

Ce qui m’étonne à tout coup, chez elle, c’est qu’elle se souvient toujours de mon nom, année après année et prend le temps de venir me raconter quelques histoires de familles. Les femmes de la génération de Madame D’ se font de plus en plus rares. Aujourd’hui, de plus jeunes femmes sont au c’ur du développement social des familles en milieu rural.

Alors, Madame D’ si vous me lisez aujourd’hui, j’aimerais partager ce petit secret avec vous. Mes grands-parents étaient producteurs à Sarsfield.

Dans mon enfance, j’y ai passé plusieurs étés. Ce sont des femmes comme vous et grand-maman qui m’avez inspirée à vivre en milieu rural et de le faire connaître auprès des gens qui n’ont aucune espèce d’idée de quoi il s’agit.

Honneur donc à vous, aux femmes de l’Union culturelle, aux femmes d’aujourd’hui qui se distinguent dans leur quotidien en milieu rural’