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le Mercredi 16 septembre 2009 0:00 Volume 27 Numéro 03 Le 16 septembre 2009

Commentaire de la relève: L’image de l’agriculture canadienne moderne auprès des consommateurs et des politiciens sera notre plus grand défi des prochaines années

Commentaire de la relève: L’image de l’agriculture canadienne moderne auprès des consommateurs et des politiciens sera notre plus grand défi des prochaines années
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En me préparant pour écrire ce commentaire, j’ai pris le temps de faire un peu de recherche sur le site de La Voie agricole (site internet de l’Union des cultivateurs et d’Agricom) et je suis tombé sur un commentaire écrit par un producteur agricole de Nord de l’Ontario portant sur l’image et la perception qu’ont les canadiens vis-à-vis de l’agriculture canadienne.

Ce texte écrit par Paul Schoppmann pour le compte de Radio-Canada et qui s’intitule « Une bonne nouvelle qui passe sous silence », nous rappel que la population canadienne en général a une perception de l’agriculture basée sur ce qu’ils voient et entendent dans les bulletins de nouvelles télévisées et dans les journaux écrits ou électroniques.

Naturellement, la plupart de ces nouvelles sont généralement négatives ou présentent la perception d’un groupe de lobby ou d’un ONG (par exemple, de défense des droits des animaux, un groupe environnementaliste).

De plus, les médias proposent quelques fois des informations biaisées qui peuvent véhiculer de fausses vérités dans la tête des consommateurs. Le meilleur exemple étant la grippe H1N1 qui fut longtemps présentée au public comme étant la grippe « porcine » alors qu’aucune recherche n’a pu prouver la transmission du virus du porc à l’homme.

Par contre, lorsque que l’on discute avec ce même public sur une base individuelle ou en petits groupes, nous leurs présentons le vrai visage de l’agriculture canadienne. La quasi-totalité des producteurs se voient comme étant les gardiens du territoire agricole et des cours d’eau. Ils se soucient aussi du bien-être de leurs animaux car ceux-ci représentent leur gagne-pain et tout bon agriculteur sait qu’un animal sain et confortable sera plus productif et économiquement rentable à court et à long terme.

Il en revient donc à chaque agriculteur et à chaque agricultrice de faire sa part pour sensibiliser notre clientèle sur la très grande qualité de nos produits et sur l’éthique de production de notre profession. Comme l’a si bien dit M. Schoppmann dans sont texte: « Il y a beaucoup de bonnes nouvelles au sujet de l’agriculture, il faut que beaucoup plus de gens entendent ces nouvelles. »

Nous devons donc agir au niveau individuel et de plus, continuer à encourager nos organisations agricoles telles l’UCFO, à continuer à s’adresser aux médias et aux politiciens pour contrebalancer les perceptions négatives relatives à notre industrie.

Il faut se rappeler qu’en 1939, 31,5% de la population canadienne vivait directement de l’agriculture et qu’en 1996 nous ne représentions plus que 3,5% et que ce chiffre diminue encore à chaque année.

Notre mission à tous et chacun sera donc de sensibiliser la population canadienne à l’achat de produits canadiens et pour qu’elle nous supporte dans nos demandes auprès des divers paliers de gouvernements.

La meilleure façon de se faire entendre reste encore de parler d’une voix forte et nombreuse et qui inclut celle de nos consommateurs.

D’autres bonnes nouvelles

Dans un autre ordre d’idée, j’aimerais souligner l’excellent travail de la direction et du personnel du Collège d’Alfred qui ont informé les membres du Conseil communautaire du Collège que les inscriptions cette année ont connu une forte hausse de près de 20%.

Autre fait très encourageant, le nombre d’inscriptions qui a augmenté dans le programme de technique agricole et l’augmentation de la proportion de jeunes Franco-Ontariens au sein du groupe. Les graines semées depuis déjà plusieurs années portent maintenant fruits’ des fruits locaux, qui plus est!!!

Autre fait à souligner, les efforts considérables déployés par le comité organisateur du Concours international de labour du Témiskaming à Earlton, pour rendre ce grand évènement agricole entièrement bilingue. Cela constitue une première pour cet évènement qui se veut l’un des plus grands rassemblements agricoles en Ontario.

En mon nom et cela de tout le conseil d’administration, nous vous félicitons et vous souhaitons la meilleurs des chances pour toute la durée de l’évènement.

Bonne récolte à tous,

Jan-Daniel Etter de Sarsfield près d’Ottawa (Ont.), est membre du conseil d’administration de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO).