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le Mercredi 3 février 2010 0:00 Volume 27 Numéro 11 Le 3 février 2010

Des étudiants en agriculture s’expriment!

Des étudiants en agriculture s’expriment!
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L’enrobeuse mécanisée à Didier. Photo courtoisie.

Voici quatre autres articles rédigés par les étudiants en Technologie agricole 2009-2011 de la classe de Techniques de communication au Campus d’Alfred. « J’espère que vous aurez autant de plaisir à les lire que j’en ai eu à les réviser. Ils livrent un puissant message d’espoir pour la relève agricole », disait leur professeur, Nicole Maisonneuve, dans le numéro d’Agricom du mois passé.

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L’agriculture, relever un défi à 17 ans

par Didier Levac, étudiant Campus d’Alfred

On me demande souvent pourquoi je me lance en agriculture, un métier très exigeant. Nous sommes à la merci de Mère Nature et des consommateurs. Je leur réponds: C’est parce que je suis passionné et les défis ne me font pas peur.

Mes arrière-grands-parents ont fait l’acquisition de la ferme en 1920, qui était à l’époque comme toutes les autres fermes, une ferme de subsistance. En 1948, mes grands-parents ont pris la relève et en ont fait une ferme laitière.

Mes parents ont repris la ferme à leur tour en 1984 et l’ont améliorée. Mon tour s’en vient à grand pas de prendre la petite ferme de l’époque, qui était pour la subsistance et aujourd’hui une ferme qui produit du lait et offre des services à forfait.

Dans les deux dernières années, les pluies abondantes ont posé beaucoup de défis aux agriculteurs. Ceci m’a donné l’occasion de me lancer dans le secteur des services agricoles à forfait.

Étant donné que peu de producteurs pouvaient faire du foin sec, et qu’il n’y avait pas assez de services d’enrobeuses à forfait, j’ai décidé avec l’aide de mes parents de me procurer une emballeuse pour faire de l’enrobage pour les autres.

Mais, cette année, il y a eu beaucoup de mortalités de prairies, donc beaucoup de producteurs ont eu juste assez de foin, comme c’est le cas pour notre entreprise. C’est dans des années comme celles-là que ça devient un défi de très grande taille à relever?

Comme la plupart des agriculteurs, j’aimerais prendre de l’expansion et améliorer la génétique du troupeau laitier, être autosuffisant en foin et en grains et être à la fine pointe de la technologie.

Mais avec la hausse des prix des intrants comme les engrais minéraux et les carburants, ce n’est pas toujours facile !

Comme nous sommes dans une période de course vers l’énergie verte et renouvelable, nous pensons à développer le volet « énergie » comme la culture de panic érigé, le biodigesteur, et l’énergie éolienne et solaire.

Reste à savoir lequel sera le plus avantageux et le plus écologique.

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Pourquoi l’agriculture?

par David Latulippe, étudiant Campus d’Alfred

Passionné de l’agriculture, j’ai choisi de poursuivre mes études en Technologie agricole à l’Université de Guelph?Campus d’Alfred. En fait, un de mes plus grands rêves serait de prendre la relève de la ferme laitière familiale.

J’ai décidé d’étudier en agriculture au Campus d’Alfred pour plusieurs raisons. Premièrement, étant donné que j’habite sur une ferme laitière, j’ai l’agriculture à c’ur. De plus, j’aime la diversité des travaux à effectuer sur une ferme. Les tâches varient de jour en jour, il ne s’agit pas de la même routine.

Aussi, j’aime effectuer plusieurs travaux dont l’entretien de la machinerie, le travail aux champs, les foins, les récoltes et sans oublier la traite des vaches. J’aime les travaux manuels sur une ferme.

Également, étant donné que je suis un gars qui aime le plein air, l’agriculture est faite pour moi. Un des grands avantages d’être agriculteur est que je ne suis pas obligé de travailler dans un bureau toute la journée. En plus, lorsque l’on est agriculteur, on est le patron de notre entreprise.

Nous devons être responsables de tout. Personnellement, je ne serais pas capable de travailler enfermé dans un bureau puisque j’ai un grand besoin de bouger tout en travaillant.

J’ai aussi choisi l’agriculture parce que j’aime relever des défis chaque jour. Puisque je travaille sur une ferme laitière, je sais qu’il y a constamment de défis à relever.

Par exemple, j’aime voir des récoltes au-delà de la moyenne, car cela veut dire que l’agriculteur a su relever son défi. J’ai également un grand intérêt dans la production laitière.

De nos jours, il est important que les vaches aient une bonne génétique et qu’elles soient bien nourries si nous voulons qu’elles produisent le plus de lait possible. Ce genre de défi m’intéresse vivement.

Et finalement, de nos jours, l’agriculture est une pratique très importante; sans l’agriculture, il n’y aurait pas de nourriture. C’est grâce à nous, les agriculteurs, que les gens de la ville peuvent avoir de la nourriture, comme le démontre le slogan « Farmers Feed Cities ». Sans agriculteurs, personne ne pourrait survivre.

Donc, ces quelques raisons expliquent pourquoi j’ai décidé de poursuivre mes études en agriculture. Je sais, avec expérience, que le métier d’agriculteur comporte beaucoup de responsabilités et je crois être en mesure de les surmonter afin de devenir un excellent agriculteur.

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Pourquoi j’ai choisi d’étudier en agriculture?

par Henri-Olivier Spiroux, étudiant Campus d’Alfred

J’ai choisi d’étudier en agriculture non par obligation, mais plutôt par passion; cette passion existe dans notre famille depuis déjà plusieurs générations. Le fait que mon père et mon oncle, tous deux d’origine belge, aient acheté un bout de terre ici au Canada a eu un gros impact sur ma vie.

Permettez-moi de vous raconter comment ça s’est passé. Mes grands-parents vivaient à loyer sur une petite ferme en Belgique. Le propriétaire de la ferme avait des garçons qui voulaient devenir «fermiers».

Donc, mes grands-parents ont dû quitter la ferme. Ils ont été dédommagés et, grâce à cette somme d’argent, mon père et mon oncle ont pu acheter une ferme au Canada.

Mon oncle possède une ferme laitière de 30 hectares avec 20 kilos de quota. Mon père possède un terrain de 170 hectares et il gère une compagnie d’excavation.

Lorsque mon père est arrivé ici en 1981, il rêvait de posséder 40 hectares et de diriger sa propre compagnie d’excavation. En apprenant mon intention de devenir agriculteur, mes parents ont décidé d’acheter des terres avoisinantes.

Avant l’achat de notre dernière acquisition de 30 hectares, en avril 2008, nous nous sommes beaucoup consultés. L’autre possibilité était de se lancer dans la production laitière avec un quota de 30 kilos. Nous ne l’avons pas fait à la suite de la discussion avec mon oncle, qui lui n’étant pas marié n’a pas de succession.

Je pourrais donc prendre la relève de sa ferme laitière. Il prendrait sa retraite lorsque j’aurai terminé mes études en Technologie agricole.

C’est donc une chance pour moi, car je travaille dans son étable et j’effectue les travaux chez lui, ainsi qu’à la maison avec mon père et mes frères depuis que je suis tout petit.

L’agriculture représente pour moi une source de liberté qui, selon moi, ne peut se retrouver dans aucun autre métier. C’est donc pour cela que je m’oriente vers le plus beau métier du monde, soit celui d’être agriculteur. Mon rêve le plus grand serait de posséder la ferme de mon oncle avec environ 50 kilos de quotas tout en conservant les terres actuelles, mais surtout d’avoir une relève avec qui je pourrais partager ma plus belle passion: l’agriculture.

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Pourquoi l’agriculture?

par Patrick Théoret, étudiant Campus d’Alfred

Pourquoi l’agriculture? Est-ce que nous devons nous poser cette question’

Je crois que oui. Il est évident que le choix se fait de façon toute naturelle quand on a une passion et un désir en soi. On peut tenter de poursuivre différents types d’emplois, mais on n’y trouvera pas le bonheur.

Nous avons souvent tendance à retourner à nos racines. Dans mon cas, je suis un jeune homme de 32 ans, descendant de deux familles impliquées en agriculture.

Après 16 ans à travailler dans un domaine qui ne m’intéressait plus, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus continuer de cette façon, car cela ne comblait pas mes besoins et ne me satisfaisait plus.

Ceci m’a incité à poursuivre mes études dans le domaine qui me passionne le plus: l’agriculture.

Une journée de travail ardu sur la ferme me procure une satisfaction personnelle élevée et une grande fierté que je ne peux vivre dans aucun autre genre d’emploi.

Parfois, je me demande si les gens sont conscients du travail et des sacrifices effectués par les agriculteurs pour apporter les produits à leur table. Je crois que certains agriculteurs ont beaucoup de difficulté à subvenir à leurs besoins.

Par exemple, les éleveurs de bovins de boucherie ainsi que les éleveurs de porc ne retirent qu’un maigre profit pour leurs efforts. Les producteurs de grandes cultures reçoivent souvent moins que prévu au moment de la vente.

Hélas, je crois que le gouvernement et les consommateurs doivent être au courant de ces aspects pour les sensibiliser à la cause et ainsi valoriser les agriculteurs.

Quand je pense à tout cela, je trouve que mes collègues de classes sont des personnes très courageuses d’entreprendre le programme de Technologie agricole pour ensuite faire carrière dans un domaine comportant de si nombreux défis.

Toutefois, je crois que ce programme offert à l’Université de Guelph-Campus d’Alfred offre tous les outils, toutes les connaissances et tous les conseils nécessaires pour réussir. Nous, les étudiants, allons être bien outillés pour la conquête et pour l’épanouissement du monde de l’agriculture.

Ensemble, nous allons entreprendre de beaux passages afin de contribuer à fournir la nourriture à tous les gens de la planète.