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le Mercredi 17 juin 2009 0:00 Volume 26 Numéro 20 Le 17 juin 2009

Des gouvernements déconnectés avec la réalité agricole?

Des gouvernements déconnectés avec la réalité agricole?
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Presque simultanément, des critiques accusent le gouvernement McGuinty en Ontario et le gouvernement Harper au fédéral, d’être « déconnectés avec la réalité agricole » (« out of touch »).

Le premier à propos de l’incertitude entourant la future taxe harmonisée en Ontario, le second à propos de la réaction dérogatoire du ministre Ritz à une proposition du National Farmers Union de réglementer au fédéral les élevages captifs.

Beaucoup de flou sur la taxe harmonisée Ontario

D’abord en Ontario, les agriculteurs ne savent toujours pas s’ils pourront continuer d’utiliser leur carte de membre pour l’exemption de taxe pour achats au détail après l’harmonisation des taxes de vente.

Ils n’ont pas à la payer présentement, sur présentation de leur carte de membre d’un organisme agricole accrédité et lorsque c’est pour la ferme.

La ministre de l’Agriculture de la province, Leona Dombrowsky, a quand même laissé entendre que certaines exemptions seront garanties, telles que l’achat de gros équipements à des fins agricoles (véhicules de ferme, ordinateurs, équipements de bureau). Elle mentionne aussi que l’exemption de taxe actuelle sur les transferts fonciers à des fins agricoles sera maintenue.

Rien encore sur l’exemption au point de vente

Mais n’a rien dit encore au sujet de la continuation de l’exemption aux points de ventes pour toute une foule de matériaux et intrants à fins agricoles. «% Dans les cas où la TPS sera chargée, elle sera remise à 100% », a-t-elle ajoutée.

Le Premier ministre lui-même, lors d’un point de presse récent à Milton, aurait lancé qu’il ignorait « l’impact qu’aurait la taxe harmonisée à venir sur l’industrie agricole » et qu’il « n’était pas un expert en ce domaine ».

C’est ce qui a fait dire au critique conservateur à l’agriculture, Ernie Hardeman que ce gouvernement est de plus en plus déconnecté des agriculteurs, qui font pourtant fonctionner la deuxième plus grande industrie de la province.

« Les agriculteurs de l’Ontario méritent d’avoir un gouvernement qui comprend un peu mieux leurs défis et leurs préoccupations et qui prenne des actions pour les aider », dit-il dans un communiqué.

« Les producteurs de porcs perdent beaucoup d’argent, les producteurs de vins de fruit doivent fermer faute d’accès légal au marché, les éleveurs demandent de l’aide depuis des années, et les familles agricoles sont à la veille de se faire assommer par une augmentation massive des taxes de vente qu’elles devront payer ».

Le fait que l’exemption agricole au point de vente n’avait pas été incluse lors des négociations avec le fédéral pour l’harmonisation, démontrerait l’insensibilité du gouvernement McGuinty à propos de l’agriculture, soutient Hardeman.