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le Mercredi 21 septembre 2011 0:00 Volume 29 Numéro 03 Le 21 septembre 2011

Des résidus de maïs pour un pâturage économique

Des résidus de maïs pour un pâturage économique
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Les résidus de maïs représen­tent une source d’alimentation économique pour les vaches de boucherie qui sont à la moitié de leur période de gestation. Dans un champ de maïs, l’énergie se situe à demi dans le grain et à demi dans les résidus végétatifs. Après la récolte, la moitié de l’énergie alimentaire demeure donc dans le champ. Les vaches aiment à récupérer les grains et les petits épis qui ont échappé à la moissonneuse-batteuse.

 

Le plus souvent, un acre de champ fournit de la pâture à une vache pour une période d’un à deux mois (50 vaches sur 50 acres pendant un à deux mois). Il faut toutefois surveil­ler étroitement les animaux et prendre note de leur condition corporelle de manière à leur of­frir les suppléments nécessaires au besoin.La valeur alimentaire des tiges commence à décliner aus­sitôt après la récolte; il est donc préférable d’envoyer les bêtes au pâturage le plus tôt possible. Au départ, la valeur alimentaire des tiges peut représenter jusqu’à 70 pour cent des unités nutritives totales (U.N.T.), mais au cours de l’hiver le pourcentage dimi­nue jusqu’à environ 40 pour cent. La diminution de la valeur alimentaire est due en partie à la décomposition des feuilles et des tiges et dépend aussi du fait que les vaches consomment les grains et les feuilles à haute valeur nutritive au début de la période de pâturage et laissent de côté les parties moins nutri­tives qu’elles mangeront plus tard.

Examinez les champs pour évaluer la quantité de grains disponibles, c’est-à-dire les grains au sol et les petits épis qui ont échappé à la moisson­neuse-batteuse. S’il y en a beau­coup, il pourra être nécessaire de restreindre l’accès au champ afin que les vaches ne consom­ment pas trop de grains. On peut aussi installer des clôtures électriques temporaires pour diviser le champ ou limiter la période de pâturage à quelques heures par jour. Les vaches au­ront tendance à manger d’abord les grains, puis les glumes et les feuilles et les tiges en der­nier. Il est suggéré de limiter la superficie de pâturage afin que le niveau énergétique du régime alimentaire de la vache demeure uniforme au cours de la période de pâturage. Après que les feuilles et les glumes au­ront été mangés, il faudra peut-être offrir aux vaches du foin de bonne qualité. Vérifiez s’il y a des traces visibles de grains dans les fèces. S’il n’y en a pas, il est temps d’offrir des supplé­ments. Une vache de 1 300 livres a besoin d’environ six livres de foin de bonne qualité pour satis­faire ses besoins en protéines à cette période de la gestation.

 

Les vaches doivent avoir ac­cès à du sel et des minéraux en tout temps ainsi qu’à une source d’eau car elles boivent chacune environ 10 gallons d’eau par jour par temps frais. Lorsque la saison est plus avancée, les vaches peuvent s’abreuver en prenant de la neige si elle est fine et poudreuse.

 

L’état du sol a également son importance lorsqu’il est ques­tion de résidus dans les pâtu­rages. Si le sol est détrempé, la surface risque de se compacter et de se durcir. Pour les sys­tèmes de culture sans travail du sol, il est peut-être préférable d’attendre que la surface du sol soit gelée ou privilégier, pour le pâturage, les champs les plus secs et les moins argileux.

Les dommages causés à la struc­ture du sol seront partiellement corrigés par les épisodes de gel-dégel durant l’hiver. Les dom­mages printaniers auront des conséquences plus importantes sur la culture à venir. La valeur alimentaire des tiges de maïs sera plus élevée à l’automne qu’à la fin de l’hiver ou au prin­temps. Il est plus avantageux d’envoyer les vaches consom­mer les tiges à l’automne et au début de l’hiver et de retirer les vaches du champ avant le début des dégels printaniers. Si le producteur gère le champ de résidus de maïs comme un pâturage (c-à-d. en surveillant la section en pâturage et en gar­dant les vaches à l’écart lorsque le sol est détrempé), il pourra à la fois obtenir le meilleur de ses récoltes et répondre à ses besoins en alimentation.