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le Mercredi 3 novembre 2004 0:00 Le 3 novembre 2004

Embrun, capitale de la vache à lait?

Embrun, capitale de la vache à lait?
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Le Festival de la vache à lait mettra le talents de plusieurs artistes à contribution puisqu’il est prévu que plusieurs sculptures bovines arboreront les devantures de nombreux commerces à Embrun. Déjà la race laitière suscite la passion de certains arti

À peine l’idée d’un Festival de la vache à lait à Embrun a-t-elle été lancée que déjà l’événement est promu à un succès retentissant selon un rapide sondage vox populi effectué auprès de la communauté Est ontarienne.

Le député provincial de Glengarry-Prescott-Russell, Jean-Marc Lalonde, affirme qu’il n’a pas été long de convaincre ses collègues de Toronto du potentiel du projet.

Il faut dire qu’avec Francoscénie derrière lui, le promoteur Alain Dagenais a déjà prouvé que même les idées les plus originales peuvent prendre forme.

Lors du souper de la Chambre économique d’Embrun au début d’octobre dernier, M. Dagenais allait une fois de plus en étonner plusieurs en amenant sur la table ce concept dont le thème a d’abord suscité une certaine surprise.

Il s’agit de vendre Embrun aux touristes en leur proposant une ville à caractère unique, une ville animée où les décors et les activités s’articulent autour d’un thème. Alors, pourquoi pas la vache à lait puisque la région est l’une des plus prolifiques de la production laitière?

« Il s’agit de profiter du momentum créé par L’écho d’un peuple, mentionne M. Dagenais. Il faut que les retombées économiques restent dans la région. Ces retombées, dit-il, ont été de l’ordre de deux millions l’an dernier avec 30 000 visiteurs qui sont venus assister aux représentations. »

Si le thème de la vache à lait en a surpris quelques-uns au départ, les producteurs laitiers ne pouvaient mieux espérer pour valoriser leur profession, estime le président de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), Pierre Bercier. C’est un aspect qui a largement contribué à la décision de l’UCFO d’appuyer le projet en acceptant d’en être partenaire.

M. Bercier est convaincu que ce festival motivera la relève agricole: « Les jeunes vont sûrement ressentir de la fierté en voyant le métier de leur parent valorisé. C’est une bonne façon de créer un engouement chez la relève en soulignant l’importance de l’industrie laitière. »

Toujours selon M. Bercier, la ?vache à lait?, symbolise très bien la région dont une bonne part de l’économie repose sur l’industrie laitière. D’ailleurs rapporte-t-il, le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Don Boudria, se plait souvent à dire que « c’est dans sa circonscription qu’il se produit le plus de lait au Canada ».

Alors pourquoi Embrun ne deviendrait-elle pas la capitale de la vache à lait?

Pierre Bercier estime que cela conférerait à l’événement une portée provinciale ce qui s’accorderait mieux au mandat de l’Union.

D’autre part, Denis Bourdeault vice-président de l’Union considère qu’Embrun mérite bien ce titre. « Il fut un temps, dit-il où les Anglais venaient de partout pour acheter le cheddar d’Embrun. Il était reconnu pour son goût particulier et apprécié, ceci, dû au fait que les pâturages de la région reposent sur d’anciens fonds marins ».

Toujours selon M. Bourdeau, « ce festival est une occasion unique de faire reconnaître l’importance de la terre, notre mère nourricière et de partager le fait français avec des francophones d’ailleurs mais aussi avec des anglophones puisque L’écho d’un peuple en attirent également. C’est une excellente façon de véhiculer notre culture et nous devons le faire si nous ne voulons pas perdre notre identité culturelle. »

Plusieurs suggestions d’activités ont été proposées. Le président de l’UCFO aimerait bien que des visites de fermes soient inscrites au programme, non seulement dans la région d’Embrun mais dans tout l’Est ontarien. Pour l’instant, rien n’est encore décidé et les intervenants se rencontreront le 13 novembre prochain pour une remue-méninges qui risque d’être des plus animée.