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le Mercredi 15 octobre 2008 0:00 Volume 26 Numéro 05 Le 15 octobre 2008

Ils ont levé le drapeau mais il n’y a pas eu de bataille!

Ils ont levé le drapeau mais il n’y a pas eu de bataille!
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Lors de la cérémonie de la première levée du drapeau franco-ontarien au nouvel hôtel de ville de Témiskaming Shores, c’est Jean-Claude Carrière, directeur général de l’ACFO-Témiskaming, qui le hisse. Photo M.Dumont.

Le vendredi 25 septembre, il s’est passé un événement historique hautement symbolique pour les Franco-Ontariens. Le drapeau franco-ontarien a été levé officiellement au nouvel l’hôtel de ville de Témiskaming Shores à Haileybury et y flottera désormais de façon permanente!

L’importance de cet événement rappelle tous les désaveux qui ont entouré l’avènement de cet emblème. Des bureaucrates à Toronto ont déjà dit qu’il avait la même valeur que ceux qui arborent certains personnages de dessins animés pour enfants. Puis il y a eu les nombreuses batailles avec les conseils municipaux qui ont refusé fermement d’arborer le drapeau franco-ontarien devant leur hôtel de ville.

La ville de Sudbury et les postes de police de la Police provinciale de l’Ontario où il y a du service en français, font flotter le drapeau franco en permanence. Les temps changent et à la municipalité de Témiskaming Shores, l’adoption du règlement a d’abord été rejetée en session à huit clos puis adoptée en réunion publique. Un seul conseiller s’y est alors opposé.

Première levée du drapeau franco-ontarien

À l’occasion de la première levée du drapeau, des jeunes des écoles de la région, des dignitaires, des gens de la communauté et des médias s’étaient réunis devant le nouvel hôtel de ville de Témiskaming Shores à Haileybury.

Dans son allocution, Réjeanne Bélisle-Massie, la présidente de l’ACFO-Témiskaming, l’organisme responsable de cette belle réussite, a rappelé que « le drapeau franco-ontarien a vu le jour le 25 septembre 1975 et qu’il a reçu, 26 ans après, en 2001, le statut de symbole officiel par l’Assemblée législative de l’Ontario, alors qu’il n’a fallu que 7 ans pour que la ville de Témiskaming Shores accepte qu’un mât soit érigé pour faire flotter le drapeau franco-ontarien. »

« Le drapeau franco-ontarien, continue Mme Bélisle-Massie, c’est non seulement un symbole d’appartenance, mais aussi la représentation de notre esprit, de notre engagement et de notre désir de vivre pleinement tout en contribuant activement et de façon dynamique au développement de notre communauté. En tant que Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes, le drapeau est une manifestation de notre volonté d’occuper, en Ontario, la place qui nous revient dans les secteurs économique, politique et culturel ».

Ensuite, ont suivi les discours de Réjeanne Oblin ? représentante du député fédéral de Nipissing-Témiskaming Antony Rota, de Caroline Gosselin ? pour le député provincial de Témiskaming-Cochrane David Ramsay, de la mairesse de Témiskaming Shores ? Judy Pace et de Nancy Toupin, première ministre de l’École secondaire catholique Ste-Marie qui a parlé au nom de la jeunesse franco-ontarienne.

À l’occasion de la levée du drapeau franco-ontarien à l’hôtel de ville de Témiskaming Shores, l’ACFO-Témiskaming a remis un drapeau à Sue Nielson du conseil municipal de Cobalt qui venait d’adopter unanimement, la veille, une résolution en faveur de la présence officielle du drapeau à l’hôtel de ville.

Un groupe de jeunes de l’École catholique Ste-Croix a chanté la chanson de Paul Demers « Notre place » pendant que Jean-Claude Carrière, directeur général de l’ACFO-Témiskaming, hissait le drapeau. À la fin de la cérémonie, la foule a entonné le Ô Canada.

Défrayée par l’ACFO-Témiskaming, l’installation du mât a été rendue possible grâce à la main-d’oeuvre et l’équipement fournis par Yves Renson de Haileybury.

Par ce geste symbolique, c’est une autre communauté du Nord de l’Ontario qui reconnaît l’importance et l’apport de sa population de langue française.