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le Mercredi 17 septembre 2008 0:00 Volume 26 Numéro 03 Le 17 septembre 2008

Je vote, je n’vote pas, je vote?

Je vote, je n’vote pas, je vote?
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L’arène politique s’échauffe. Les promesses sont lancées dans les airs, les gaffes se multiplient et bien entendu chacun des partis annonce non seulement du changement mais un vrai changement dans le vert, le bleu, le rouge?

Comme ce billet se veut un clin d’?il sur les faits de tous les jours, je ne m’aventurerai pas à faire une analyse approfondie de la situation politique canadienne.

Toutefois, j’ai trouvé opportun d’en discuter avec mes jeunes adultes. Mon fils, le penseur, est tout à fait désabusé par la politique. Jadis, il croyait pouvoir changer le monde, il voulait contribuer à la société et particulièrement dans la cause de l’environnement. Je l’ai vu lire tant de bouquins à ce sujet.

À un moment donné, il n’en parlait plus. « C’est peine perdue », qu’il m’annonce. « Rien ne changera ». Qu’est ?ce qui a bien pu se passer dans sa petite tête pour qu’il en soit venu ainsi?

Quant à ma fille cadette, celle-ci ne voit même pas l’utilité d’aller voter. Ne comprenant pas le jargon politique, elle évite les articles axés sur la politique et s’intéresse davantage aux pages mode-vie dans le quotidien.

Pourtant, lorsque nous abordons le sujet de l’avortement et toute la question du libre choix et les pro-vies, elle bondit de sa chaise. Quelque chose l’éveille, car elle souhaite décider d’elle-même tout ce qui concerne sa vie (et cela depuis qu’elle est toute petite).

Est-ce suffisant pour l’inciter à se rendre aux urnes le 14 octobre prochain’

Comme adolescente, je m’intéressais à la politique. Il faut dire qu’à l’époque nous avions un Premier ministre très flamboyant et ouvert à l’émancipation des femmes et des hommes. Quelle jeune fille de l’époque ne souhaitait pas dans le fond de son c’ur être près de Pierre Tudeau.

C’était l’hystérie avec la vague du Trudeaumania. Je découpais tous les articles de journaux au sujet des hommes politiques que j’estimais aussi importants que Jean Béliveau, le capitaine des Canadiens (ils gagnaient la coupe Stanley à l’époque).

À ces grands qui se succédaient, les Kennedy, les King, les foules s’enjoignaient à leur vision du monde. On se souvient aussi de l’immense chagrin que l’Amérique a connu à la suite de leur mort inattendue.

La fièvre a passé. Peu après l’intérêt s’est éteint.

Pour le politicien d’aujourd’hui, la seule façon d’être vainqueur est d’obtenir la confiance des citoyens.

Il y a du chemin à faire d’ici le 14 octobre. D’ici, ce temps-là, je prendrai le temps de leur poser des questions.

Et je verrai, je vote, je n’vote pas, je vote?