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le Dimanche 9 juin 2013 19:32 Volume 30 Numéro 17 Le 10 mai 2013

La clé du succès d’une bonne traite

La clé du succès d’une bonne traite
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Le 22 mars avait lieu une conférence de David Reid, un vétérinaire du Wisconsin dont l’expertise en évaluation et en résolution des problèmes ayant trait au rendement de la traite dans les troupeaux laitiers est reconnue partout sur la planète.

Des sujets tels que le nombre élevé de cellules somatiques, les mauvaises conditions des trayons, le piètre rendement du matériel de traite et la capacité de lactation (ce que M. Reid appelle la milkability), constituent ses domaines d’expertise.

M. Reid voyage partout dans le monde pour donner de la formation sur l’installation, l’entretien et la réparation du matériel de traite, de même que pour fournir des conseils sur la façon d’améliorer la capacité de lactation dans les exploitations de 40 à 4 000 vaches laitières.

Selon M. Reid, on réussit à obtenir une bonne capacité de lactation quand l’unité de traite est fixée aux trayons remplis de lait d’une vache bien stimulée. Lorsque le trayeur accomplit son travail correctement et que le matériel de traite fonctionne bien, le lait est censé jaillir dès l’installation du manchon trayeur, et tout le lait devrait être extrait rapidement en un débit très constant. Lorsque l’opération tire à sa fin, l’écoulement du lait devrait diminuer subitement, et l’unité de traite doit être retirée promptement.

Ainsi, une mauvaise préparation du pis et une piètre stimulation du trayon résulteraient en un vidage trop rapide de la citerne de la glande, suivie d’une chute du débit du lait. Or, plus le débit du lait est faible pendant une longue période, plus les trayons sont exposés longtemps à une forte succion, ce qui entraîne une irritation des trayons et de leur extrémité.

La production de lait de bonne qualité repose sur beaucoup plus que les procédures de traite au moment de celle-ci, a rappelé le conférencier.

La propreté des vaches est l’élément fondamental d’un lait de qualité. Chaque mesure prise dans une exploitation laitière pour réduire l’exposition des trayons des vaches au fumier aide à fournir un produit de qualité aux consommateurs, a-t-il mentionné.

De fait, la préparation la plus consciencieuse des pis ne permet de réduire que de 80 à 85 % le nombre de bactéries sur les trayons. Si, au départ, les trayons sont propres, une préparation normale assurera un nombre assez faible de bactéries. Mais s’ils sont couverts de fumier avant la préparation, le nombre de bactéries restera assez élevé même après la préparation du pis.

Le spécialiste a aussi rappelé l’importance de porter des gants lors de la traite. Cette pratique réduit grandement la propagation de bactéries d’une vache à l’autre.

Matériel de traite

Par ailleurs, M. Reid a souligné l’importance d’évaluer adéquatement le rendement du matériel de traite. Le National Mastitis Council encourage le testage systématique du matériel de traite puisqu’aucun autre équipement d’une ferme laitière ne fonctionne plus longtemps et plus souvent.

Des vérifications fréquentes du régulateur et du pulsateur peuvent aider à cibler des problèmes avant qu’ils aient un impact négatif sur les trayons des vaches.

La réduction des boucles ou des fuites des longs tuyaux de traite aide les vaches à donner tout leur lait plus rapidement. Dans le cas des stalles entravées, l’alignement des unités de traite et la réduction de l’écoulement du lait vers le bas après son extraction accroissent la capacité de lactation. Quant aux salles de traite à ligne basse, le lait devrait s’écouler continuellement vers le bas jusqu’au tuyau collecteur de lait ; il faut donc réduire au minimum la circulation du lait vers le haut.

Ne relâchez jamais votre vigilance quant à la propreté des vaches, aux taux croissants de « nouvelles infections » ou au comptage des cellules somatiques. Demandez à votre vétérinaire de vous aider à évaluer d’un œil critique tout problème potentiel lié à la capacité de lactation de vos vaches.