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le Jeudi 3 septembre 2015 11:21 Volume 33 Numéro 02 Le 4 septembre 2015

La crise européenne alimente la réflexion canadienne

La crise européenne alimente la réflexion canadienne
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Des producteurs qui descendent dans la rue, d’autres qui se rendent sur la plage avec leurs vaches pour sensibiliser les touristes à leur situation, quand ce n’est pas directement au supermarché. Les manifestations de désespoir se multiplient en Europe.

Comme l’avait prédit l’European Milk Board, la suppression du système de quotas en Europe depuis le 1er avril dernier a entraîné une surproduction de lait et avec elle une chute des prix qui plonge l’industrie au bord du gouffre. Une manifestation monstre est prévue à Bruxelles le 7 septembre.

Bien qu’ils ne se réjouissent pas de la situation, les Producteurs de lait du Canada (PLC) ne s’en trouvent que conforter dans leur position.

« La situation est extrêmement malheureuse pour les producteurs européens qui sont aux prises avec une volatilité de leur marché sans précédent. La fin des quotas au moment où les prix mondiaux chutent est la cause directe de leur situation. Le système de gestion de l’offre du Canada garantit une stabilité dans la production et la demande qui est primordiale pour les producteurs. Ici, les producteurs travaillent main dans la main avec les transformateurs alors qu’en Europe les producteurs sont à la merci de leurs clients », commentent les PLC.

Le président des PLC, Wally Smith, a d’ailleurs eu droit à une ovation lors de l’AGA de l’organisme en juillet dernier alors qu’il plaidait pour le maintien intégral de la gestion de l’offre.

« L’objectif demeure de continuer à soutenir la gestion de l’offre en ces temps d’incertitude et de pression », rappelait-il.

Pendant son allocution, M. Smith a réitéré que bien que l’industrie laitière fasse face à de l’incertitude et à des pressions de la part d’intérêts étrangers, qui voudraient modifier le système, il est essentiel de demeurer unis pour l’industrie et la gestion de l’offre. « Comme je l’ai affirmé en février : le gouvernement ne doit jamais renoncer au moteur économique durable qu’est la gestion de l’offre non subventionnée pour participer au modèle non durable et non rentable du commerce international subventionné. »

Il a rappelé à tous les participants que la gestion de l’offre permet à l’industrie de mettre à profit ses plus grandes forces et donne un pouvoir collectif aux producteurs. La gestion de l’offre permet aux producteurs de planifier et d’investir dans la production, tout en continuant de respecter les normes les plus strictes en matière de qualité, d’environnement et de bien-être des animaux. Elle offre une stabilité des prix, assurant ainsi la viabilité à long terme et une certaine sécurité aux fermes familiales. Si l’industrie laitière canadienne est l’une des plus solides, des plus fiables et des plus dynamiques au monde, c’est en grande partie en raison de la gestion de l’offre. Cette dernière a fait ses preuves pour les producteurs laitiers, l’économie, les partenaires de l’industrie et les consommateurs – pour l’ensemble du Canada.

 

Pendant l’assemblée, M. Smith a été réélu à titre de président pour un troisième mandat de deux ans.