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le Mercredi 26 juin 2002 0:00 Le 19 juin 2002

La FAO réagit à l’énoncé budgétaire provincial « Rien là dedans pour nous faire sauter de joie » ? Jack Wilkinson

La FAO réagit à l’énoncé budgétaire provincial « Rien là dedans pour nous faire sauter de joie » ? Jack Wilkinson
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C’était le 17 juin dernier que la ministre des Finances de l’Ontario, Janet Ecker, présentait à Queen’s Park le premier budget de l’ère Ernie Eves.

«Nous sommes en quelque sorte satisfaits de ce que nous retrouvons dans le budget provincial, même s’il n’y rien là-dedans pour nous faire sauter de joie», a déclaré le président de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, Jack Wilkinson, par l’entremise d’un communiqué de presse.

En effet, aucune annonce d’une contribution majeure envers l’agriculture n’a été faite par la ministre Ecker. Les agriculteurs peuvent tout de même s’attendre à voir, ici et là, des retombées découlant directement du budget provincial pour l’année 2002-2003.

Par exemple, 36 millions $ seront injectés dans des projets de partenariat qui favoriseront le développement d’autres marchés et produits agricoles, la diversité économique en milieu rural et la création d’emplois durables dans les régions rurales de l’Ontario. Cependant, les détails de ces projets n’ont pas été dévoilés par la ministre Janet Ecker.

Le gouvernement ontarien accordera aussi une exemption de la taxe de 14,3 cents le litre appliquée au carburant biodiesel, ce qui pourrait plaire aux producteurs qui veulent mettre en marché leur soya notamment.

Programme de protection du revenu agricole

Le président de la FAO s’attend à ce qu’une annonce d’un programme de protection du revenu agricole soit faite très prochainement. «Nous sommes conscients qu’aucune mention relative à un programme de soutien du revenu pour les agriculteurs ontariens n’a été faite dans le budget provincial. Cependant, nous anticipons une annonce prochaine, compte tenu de l’engagement qu’ont pris le premier ministre Eves et la ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Helen Johns de développer et de présenter un tel programme», indique M. Wilkinson.

Une aide fédérale à l’horizon

Selon le bulletin ?À l’écoute d’Ottawa?, publié par la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA), il semble que le gouvernement fédéral s’apprêterait à mettre de l’avant un programme quelconque pour soutenir l’agriculture.

«Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lyle Vanclief, a avisé les députés fédéraux qu’il était important de mettre en place un programme à court terme pour répondre aux besoins des agriculteurs et qu’il prendrait les arrangements nécessaires pour adresser la question», peut-on lire dans l’édition du 31 mai du bulletin de la FCA. Le bulletin indique que le ministre Vanclief «aurait fait ces commentaires à la suite d’une rencontre du comité sur l’agriculture à la Chambre des communes durant laquelle une discussion sur les dépenses futures du ministère de l’agriculture serait venue sur le plancher».

Toujours en attente

Deux semaines après la sortie de ce bulletin et n’ayant toujours eu aucune nouvelle d’une aide destinée aux agriculteurs, la Fédération canadienne de l’agriculture exhorte vivement le gouvernement du Canada à rencontrer les provinces et les dirigeants de l’industrie agricole et à les informer de ses plans en matière d’aide à l’agriculture.

«Ni les provinces ni nous ne sommes au courant des chiffres et des échéanciers. Nous n’avons rien signé. Les rumeurs et les demi-vérités qui circulent nuisent aux relations avec le gouvernement et sapent la confiance des agriculteurs. Nous devons nous réunir avec les deux compétences gouvernementales et établir les faits», s’est exclamé le président de la FCA, Bob Friesen.

Ce dernier rappelle que les doléances de son organisation ne changent pas. «Notre message est le même : les agriculteurs doivent obtenir des fonds dès maintenant. Ils font face présentement à des préjudices commerciaux de l’ordre de 1,3 milliards de dollars, aux menaces incessantes de catastrophes climatiques, à une chute drastique du prix des produits et aux autres problèmes qui touchent les agriculteurs canadiens», lance-t-il.