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le Vendredi 4 Décembre 2015 13:36 Volume 33 Numéro 08 Le 4 décembre 2015

La magie des Fêtes aux Serres M. Quenneville

La magie des Fêtes aux Serres M. Quenneville
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Entrevue sur fond de première neige. Dominic Fortin et Nadia Carrier, l’attendait avec impatience celle-là. « Tant qu’il n’y a pas de neige, les gens ne sont pas portés à s’arrêter », explique Nadia. Sur la devanture de leur commerce, les Serres M. Quenneville à Plantagenet, les couronnes de différentes grandeurs, les pots ornementaux et les fameuses « Kissing ball », donnent un air de temps des fêtes malgré la morosité qui s’est réinstallée. Eh oui, le blanc tapis n’est pas resté et les deux producteurs horticoles se sont remis à l’ouvrage.

À l’intérieur, les rayonnages proposent une variété de décorations et de rubans qui serviront à fabriquer leur production 2015.

« Nos décorations sont en majorité naturelles, des fleurs que l’on récolte et que l’on peint. On a les branches de cornouiller qui font très bel effet aussi. Les cocottes par contre, on les achète pour la plupart. On n’en a pas de belles comme ça par ici », explique Nadia en montrant un panier rempli de grosses cocottes et de cônes de Norvège.

Les rubans, eux, sont conçus pour nos hivers rigoureux. Ils résistent au froid et aux intempéries. Il en va de même pour les chandelles qui servent à la confection des centres de table, elles assurent la longévité du produit; elles ne coulent pas et durent très, très longtemps.

« Elles sont fabriquées par la même compagnie qui fournit les églises », poursuit Nadia. Si les églises proposent le blanc, Nadia et Dominic eux, ont une belle gamme de coloris pour créer une ambiance au diapason des Fêtes. Vu la taille de l’entreprise, petite,  et la proximité qu’elle permet entre ses propriétaires et les clients, les demandes spéciales sont monnaie courante.

Néanmoins, le couple tente d’avoir toujours sous la main, la création qui fera vibrer le visiteur. Les nombreuses variations à partir de certains modèles de base rejoignent un large spectre de client. Tous les deux constatent toutefois que le rouge est un incontournable. C’est de loin le meilleur vendeur.

La qualité

Mais au-delà de l’esthétisme, il y a la qualité. Dominic se fait un point d’honneur à expliquer que ses confections sont doubles pour les couronnes. Elles sont fournies, bien garnies et très solides. Armé de sa machine électrique, il s’applique à relier les branches de sapin sur le moule. De là naîtront les couronnes encore vertes, prêtes à se laisser habiller pour les festivités.

Il met autant de soin à confectionner les « kissings balls », celles qui comme sous le gui, invitent les amoureux à échangent un baiser ou encore, qui signifient aux visiteurs qu’ils sont les bienvenus.

Jusqu’à  l’an dernier, il allait encore lui-même à la sapinière de Riceville pour tailler ses branches à même le sapin. Mais la sapinière a été rasée et il doit maintenant faire venir ses branches de l’Estrie au Québec. Cela a considérablement augmenté les coûts de production, mais Dominic et Nadia tiennent à poursuivre quand même.

« Ce n’est pas tellement pour les revenus que pour me garder aller », précise Dominic, habitué à un rythme beaucoup plus effréné pendant la haute saison de jardinerie.

Nadia aussi a eu la piqûre et veut continuer. « L’été tu vends des fleurs, tu composes des paniers, mais ça n’est pas encore à maturité. Les gens ne voient pas encore le résultat. Avec les couronnes et les bouquets de Noël tu vois tout de suite le sourire du client. C’est agréable. »

Ils ont fait le choix de restreindre leur production pour ne pas en devenir esclave non plus. Ils y travaillent tous les deux et engagent une employée de temps à autre pour un coup de main, sans plus. Ils fournissent une école élémentaire pour sa campagne de fonds annuelle et écoulent leur marchandise directement dans leur commerce de la route 17.

« On est toujours là et les gens peuvent toujours klaxonner pour nous avertir de leur présence si on est à l’arrière ou dans la maison. »

Certains arrêtent aussi pour y choisir leur sapin et pour le plaisir d’échanger quelques mots avec eux. Oui, ces horticulteurs que l’on connaît pour leur grande variété d’annuelles et de vivaces se transforment en lutins le temps de créer la magie de Noël.