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le Lundi 9 juin 2014 15:57 Volume 31 Numéro 19 Le 6 juin 2014

La première Semaine des aliments locaux passe sous silence

La première Semaine des aliments locaux passe sous silence
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La semaine du 2 au 9 juin marquait la première édition de la Semaine des aliments locaux en Ontario. Tout porte à croire à première vue que ce premier anniversaire ne passera pas à l’histoire par sa panoplie d’activités pour souligner les aliments produits dans les différentes régions de l’Ontario.

On se serait plutôt attendu que les projecteurs soient braqués sur les fermiers de famille et la production locale, mais la période électorale est venue voler la vedette de cette semaine. De fait, l’événement n’a été souligné d’aucune façon à l’échelle provinciale. Seuls quelques rares événements ont eu lieu, dont les portes ouvertes d’une dizaine de fermes dans le comté de Wellington, le 31 mai.

La Semaine des aliments locaux de l’Ontario, qui a remplacé la Semaine de l’agriculture ontarienne, a été votée dans le cadre de la Loi sur les aliments locaux, adoptée en novembre dernier. Elle est célébrée dans la semaine du premier lundi de juin.

Par ailleurs, si cette date a passé sous silence, toute la question des appellations « locales » a été soulevée lors du débat entre les partis politiques organisé par l’Union des cultivateurs franco-ontariens et le journal Agricom.

Les partis politiques ne s’entendent pas à savoir ce qu’est un « produit local ». Le producteur d’œufs de St-Isidore, Marcel Laviolette, leur a demandé le rayon qu’il serait raisonnable de prendre en considération pour utiliser la désignation « locale ». La représentante du Nouveau Parti démocratique, Isabelle Sabourin, croit que tous les produits de la province devraient porter la mention « produit local », alors que Grant Crack du Parti libéral de l’Ontario songe plutôt à le restreindre à un rayon de 100 km de l’endroit où l’aliment a été produit. La candidate du Parti progressiste-conservateur n’a pas voulu se prononcer sur un rayon précis, mais s’est contentée de dire qu’elle souhaiterait voir l’inscription « Prescott-Russell » sur les produits de cette région.