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le Mercredi 16 janvier 2008 0:00 Volume 25 Numéro 10 Le 16 janvier 2008

Maison familiale rurale franco-ontarienne: Du rêve à la réalité

Maison familiale rurale franco-ontarienne: Du rêve à la réalité
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Dévoilement de l’image de marque de la Maison familiale rurale franco-ontarienne (MFRFO) à l’école secondaire publique Le Sommet à Hawkesbury, le 10 janvier 2008. ©Agricom

Très attendu, le lancement officiel de la Maison familiale rurale franco-ontarienne (MFRFO) a donné lieu a beaucoup d’enthousiasme, jeudi dernier à l’école secondaire publique Le Sommet à Hawkesbury.

Fait étonnant, cet événement a attiré un nombre impressionnant de dignitaires, dont la ministre des Services sociaux et communautaire ainsi que ministre déléguée des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, les députés fédéral et libéral de Glengarry-Prescott-Russell, respectivement Pierre Lemieux et Jean-Marc Lalonde.

Une image de marque « jeune »

L’événement a également donné lieu au dévoilement officiel de l’image de marque de la MFRFO.

Bleu et vert aux couleurs de la liberté et de la francophonie ontarienne et, avec ses lignes fluides et aériennes dessinées par la firme Chabo Design, l’image suggère une silhouette qui semble bondir vers l’avenir, en parfaite harmonie avec le slogan de la MFRFO: «Ma réussite, ça m’appartient!»

C’est ainsi qu’après des milliers d’heures de bénévolat, les membres de la communauté qui ont participé à l’élaboration de la première maison familiale rurale (MFR) en Ontario ont enfin vu ce grand projet se concrétiser. La MFRFO fonctionnera selon la formule coopérative, a-t-on annoncé à cette occasion.

Ainsi, l’école pour réussir autrement, pour utiliser les mots du président de la MFRFO, Luc Morin, ouvrira ses portes pour l’année scolaire 2008-2009.

Les cours théoriques seront dispensés à l’Université de Guelph ? Campus d’Alfred et les élèves n’auront que quelques mètres à parcourir pour se rendre à leur résidence établie au c’ur du village.

Quant aux stages pratiques, suivis en alternance par tranche de deux semaines, ils s’étendront partout sur le territoire de Prescott et Russell, dépendamment de la disponibilité des maîtres de stages, indispensables à la réussite du projet.

Au Québec, l’expérience a démontré que les élèves des MFR sont très en demande. Les employeurs se les arrachent et souvent réservent leurs services avant même qu’ils n’aient terminé leurs études.

Leur sérieux, leurs connaissances et leurs compétences sont de notoriété publique. Les témoignages de maîtres de stage sont tout aussi enthousiasmes.

Rappelons que les élèves de la 10e, 11e et 12e année qui suivront avec succès leur programme d’études à la MFRFO obtiendront leur diplôme d’études secondaires de l’Ontario (DESO) et une attestation reconnaissant les compétences acquises au sein de leur spécialisation.

D’autre part, certains cours seront reconnus par des établissements d’études post-secondaires.

Les deux spécialisations choisies par la MFRFO sont l’agriculture et le commerce.

Visite de MFR françaises

Comme c’est nouveau en Ontario, certains parents ont tenu à se rassurer en visitant des maisons familiales rurales au Québec mais aussi en France.

C’est le cas notamment d’Annie Laurin qui avec son fils Audrick Laurin-Brouillard, futur élève de la MFRFO, a participé à la délégation qui s’est rendue de l’autre côté de l’Atlantique.

Après la visite de plusieurs MFR françaises, celle-ci se dit tout à fait rassurée. Autant pour la qualité de l’éducation dit-elle, que pour l’encadrement dans les résidences.

«Cela m’a rassurée et j’ai pu constater que les jeunes là-bas obtiennent leur diplôme. J’en retiens aussi qu’une MFR, c’est une famille et que l’on pourrait traduire ça par: Aimer faire

En fait, des nombreux discours prononcés pour l’occasion, il ressort que la MFRFO n’aura que des supporteurs et aucun mal à trouver des appuis solides.

«Ce qui m’impressionne le plus, c’est l’appui et l’entraide entre le secteur rural et agricole et le courage d’innover, a indiqué le député, Pierre Lemieux. Soyez assurés de tout mon appui».