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le Samedi 8 juin 2013 21:56 Volume 30 Numéro 14 Le 29 mars 2013

Pertes de 2,5 G$ depuis l’arrivée du COOL

Pertes de 2,5 G$ depuis l’arrivée du COOL
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L’industrie porcine canadienne aurait accumulé des pertes de 2,5 milliards $ US depuis l’entrée en vigueur de la mention obligatoire du pays d’origine sur les étiquettes (COOL) aux États-Unis. Une étude préparée pour le Conseil canadien du porc révèle que les obstacles au commerce de cet animal ont causé d’importants dommages aux producteurs, dont les effets se font encore sentir, quatre ans après son application.

Les dommages causés au commerce des porcs vivants sont les plus importants. L’étude révèle qu’à elles seules, les pertes pour ce secteur d’activité s’élèveraient à 2 milliards $ US, dont le trois quart (1,5 milliard $) serait imputable aux porcs d’abattage.

Selon le Conseil canadien du porc, les restrictions concernant le porc d’abattage ont été plus rigoureuses, ce qui explique des pertes financières aussi importantes depuis 2008. «L’obligation de mentionner le pays d’origine sur les étiquettes a fait diminuer les exportations de porc d’abattage de 10,4 millions de têtes, ce qui représente 1,5 milliard $», peut-on lire dans ledit rapport.

Les porcelets sevrés hâtivement (< 7kg) et les porcs d’engraissement de 23 à 50 kg ont eux aussi subit les contrecoups, en absorbant des diminutions respectives de quatre et de cinq millions de têtes.

Le 1er octobre 2008, la loi COOL est entrée en vigueur, obligeant les producteurs étrangers à indiquer de quel pays provient la viande vendue sur les tablettes des supermarchés américains. Or, les animaux vivants ayant vu le jour au Canada, mais exportés chez nos voisins du sud à des fins d’engraissement ne sont pas éligible à l’étiquetage « Produit des États-Unis », une mesure condamnée par les exportateurs.

Une à une, de nombreuses usines américaines ont adopté une stratégie « US only », n’acceptant que du bétail né, engraissé et abattu aux États-Unis.

En mai 2012, l’Organisation mondiale du commerce a condamné cette loi, ce qui n’a visiblement eu aucun effet sur son application

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