le Mardi 16 avril 2024
le Lundi 22 juin 2015 20:45 Volume 32 Numéro 19 Le 5 juin 2015

Portes ouvertes à la ferme Troitrèfles

Portes ouvertes à la ferme Troitrèfles
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La famille Pasquier a ouvert les portes de leur ferme laitière au public et à la communauté agricole le 20 juin afin de célébrer la construction de leur nouvelle étable, située au 1647 chemin Ste-Marie à Embrun.

La ferme Troitrèfles, aujourd’hui gérée par Jacques et Noëlle Pasquier et leur fils Pierre, a originalement été bâtit en 1975. La ferme fût acquise en 1979 par le père de Jacques venu de la Suisse dans le but de s’établir au Canada avec sa famille. Ayant deux fils passionnés d’agriculture, le secteur agricole canadien avec ses vastes terres offrait plus d’opportunités à la croissance et à l’expansion pour accommoder les besoins de la future génération comparativement à la Suisse où les terres se faisaient de plus en plus rares. En 1994, le frère de Jacques s’installa sur une autre ferme de la région tandis que ce dernier demeura sur la ferme familiale originale pour en prendre la relève.

Avant la construction de la nouvelle étable, le troupeau de 103 vaches était logé en stabulation libre et trait dans un salon de traite. Vu l’âge plutôt avancé de ces installations et le désir d’augmenter la production et l’efficacité du troupeau, les Pasquier ont en premier lieu considéré la rénovation du salon de traite. Par contre, après avoir examiné plusieurs options, ils ont finalement opté pour un système de traite automatisé en plus de la construction d’une nouvelle étable. « La nouvelle étable offre plus d’espace et de confort aux vaches et aux employés tandis que les robots de traite nous offrent plus de flexibilité pour les heures du train et réduisent notre charge de travail », a affirmé Pierre Pasquier avec conviction. Cette flexibilité s’avère aussi fort utile dans le cas de cette exploitation laitière qui comprend environ 950 acres de terre en grandes cultures en plus d’offrir des travaux à forfait au champ dans le voisinage. De plus, les Pasquier avaient souvent considéré faire la transition vers trois traites par jour, mais le manque de main-d’œuvre était toujours dissuasif. Avec les robots de traite, les vaches de la ferme Troitrèfles s’alignent elles même pour aller se faire traire, en moyenne 3,2 fois par jour. « Personne ne trait comme un robot! C’est constant et ça évite plusieurs problèmes comme la surtraite, par exemple », a expliqué Pierre.

Les travaux de construction ont débuté en septembre 2013 pour ériger les fondations du bâtiment avant l’hiver. Les travaux ayant repris au printemps, l’étable destinée à loger les vaches ainsi que les taures était prête à accueillir le troupeau en novembre 2014. Les aménagements neufs comprennent 2 robots de traite Lely A4 Astronaut, 1 robot d’affouragement Lely Juno et 2 brosses Lely Luna en plus d’un réservoir Glacier pouvant contenir jusqu’à 3000 gallons de lait. L’ancienne étable qui est rattachée au nouveau bâtiment sera aménagée pour les veaux et partagera une fosse à fumier commune pour faciliter l’entretient et le nettoyage des granges.

La transition du troupeau vers un système de traite automatisé s’est faite de façon graduelle et sans grande difficulté. Au début, pour que les vaches s’habituent au robot, elles pouvaient y entrer pour manger sans se faire traire, car la traite se faisait encore dans l’ancien salon de traite. Au bout de deux semaines, les vaches étaient complètement à l’aise avec le nouveau système et les robots s’étaient mis à l’ouvrage. « Ça été plus long pour nous à nous y habituer que pour les vaches! », a plaisanté Pierre qui se dit extrêmement satisfait du nouveau fonctionnement. À part des vaches primipares, il est rare qu’une vache du troupeau de la ferme Troitrèfle doive se faire quérir pour la traite. De plus, depuis l’aménagement du troupeau dans la nouvelle étable, la production laitière moyenne par vache est passée de 32 kilogrammes à 36 kilogrammes de lait par jour permettant au troupeau de 100 vaches de remplir un quota de 138 kilogrammes de gras plutôt que les 120 kilogrammes de gras dans l’ancienne étable. « C’est un nouveau chapitre qui commence! », a conclu Pierre, « Notre vieille étable a été bonne pour nous, mais c’était l’heure de tourner la page ».