le Vendredi 19 avril 2024
le Mercredi 14 mars 2018 18:32 Volume 35 Numéro 14 Le 30 mars 2018

Quotas laitiers, pas d’augmentations à l’horizon

Quotas laitiers, pas d’augmentations à l’horizon
00:00 00:00

Habitués à des hausses successives de quotas au cours des trois dernières années, les producteurs laitiers ont appris à composer avec cette nouvelle dynamique qui, dans plusieurs cas, s’est traduite par des projets d’expansion. Le comité du P5 qui gère l’allocation du lait dans les provinces de l’Est  vient toutefois de freiner les ardeurs en annonçant le 8 mars dernier qu’il n’y aurait plus d’émission de nouveaux quotas d’ici la fin de l’année laitière qui se termine en juillet prochain. Ce régime minceur s’applique aussi aux jours incitatifs.  Il n’y en aura pas d’avril à juillet, sauf pour la production laitière biologique.

Le comité du P5  qui regroupe l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick estime que le maximum en termes de capacité d’écrémage pour ces provinces a été atteint et que la production courante augmente plus rapidement que la croissance de marché prévue. Le comité a par ailleurs précisé que le déséquilibre entre la production et le marché pourrait s’accentuer pour les prochains mois.

« La production élevée se traduit par des stocks de janvier 2018 qui se situent à 29 383 tonnes. D’autre part, il est prévu que le niveau de stocks de 35 000 tonnes soit dépassé d’ici août 2018. Les besoins en crème sont couramment satisfaits et tous les surplus de crème se retrouvent sous forme de stocks de beurre », peut-on lire dans un communiqué émis par le P5.

Les CA des provinces de P5 réviseront le niveau de production en relation avec le marché en avril 2018. Dans le cas où la production ne se stabiliserait pas, les offices considéreront la possibilité d’établir des mesures supplémentaires afin d’assurer une cohérence entre la production et les besoins du marché.

Rappelons qu’à l’inverse, en juillet dernier, le comité du P5 avait octroyé une hausse de 5% motivée entre autres par la crainte de ne pas atteindre le niveau cible de 35 000 tonnes. Cette hausse s’inscrivait dans l’ère de croissance observée entre décembre 2014, et juillet 2018.