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le Mercredi 23 mai 2001 0:00 Économie et politique

Rapport annuel de la Commission canadienne du lait : L’année 1999-2000 aura été une année difficile pour l’industrie

Rapport annuel de la Commission canadienne du lait : L’année 1999-2000 aura été une année difficile pour l’industrie
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Comme à tous les ans, la Commission canadienne du lait (CCL), une société d’état qui relève du Parlement par l’intermédiaire du ministre fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lyle Vanclief, doit présenter son rapport annuel. La CCL suit l’année laitière ce qui veut dire que la CCL a présenté son rapport annuel pour la période s’amorçant le 1er août 1999 et se terminant le 31 juillet 2000. Dans ce 34e rapport annuel, le président de la CCL, Guy Jacob, et le vice-président, Louis Balcaen, indiquent que la dernière année s’était avérée difficile, «tant sur les plans de l’organisation que de l’industrie».

Au niveau de l’organisation, ces derniers déplorent notamment le décès, en juillet 2000, d’un commissaire de la CCL, Dale A. Tulloch. «L’absence de ses conseils, de ses idées et de ses consignes se fait grandement sentir au sein de la Commission et dans toute l’industrie laitière», mentionnent MM. Jacob et Balcaen. En ce qui a trait à l’industrie, beaucoup d’efforts et de ressources ont été consacrés par la CCL à l’appel interjeté suivant la décision du Groupe spécial de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant le Système de permis pour le lait des classes spéciales du Canada. En effet, rappelons qu’en 1998-1999, le Groupe spécial de l’OMC a conclu que le système d’exportation canadien constituait une subvention à l’exportation et que cette méthode d’application du quota tarifaire du lait de consommation réduisait les droits d’accès des États-Unis au marché canadien.

Le Canada en a donc appelé de cette décision et l’Organe d’appel a renversé la décision du Groupe spécial mais avec d’importantes réserves. «Malgré sa déception envers cette décision de l’Organe d’appel, l’industrie a entrepris d’apporter les changements nécessaires pour que le Canada s’y conforme», affirment Guy Jacob et Louis Balcaen. Parmi les autres dossiers sur lesquels la CCL s’est penchée au cours de la dernière année laitière, notons la modification des systèmes informatiques, la promotion pour faciliter l’expansion de l’exportation des produits laitiers canadiens à valeur ajoutée, la facilitation dans les discussions et l’offre de conseils techniques à Terre-Neuve en vue d’aider à la préparation de l’inclusion de cette province dans le Plan national de commercialisation du lait, pour n’en nommer que quelques uns.

Objectifs 2000-2001

Pour ce qui est de l’année en cours, la Commission canadienne du lait travaille, avec les provinces et les intervenants de l’industrie laitière pour donner suite aux décisions du Groupe spécial et de l’Organe d’appel de l’OMC. De plus, la CCL entend coordonner et faciliter les efforts visant au perfectionnement et à l’harmonisation des systèmes canadiens de mise en commun et d’administration gérés par la CCL afin de simplifier le Système canadien de gestion des approvisionnements de lait et d’y incorporer les progrès technologiques. Un autre objectif que compte bien atteindre la CCL est celui de travailler à promouvoir et faciliter l’expansion et l’utilisation des ingrédients laitiers et des produits laitiers à valeur ajoutée sur les marchés canadiens et d’exportations.

Remaniement des ressources

D’ici à la fin de la présente année laitière, la CCL compte bien avoir terminé un remaniement complet de son organisation et de ses effectifs pour «s’ajuster aux changements dans son rôle au niveau de l’exportation suite aux décisions du Groupe spécial et de l’Organe d’appel de l’OMC», peut-on lire dans le rapport annuel de la CCL. Parmi les moyens prévus afin de mieux répondre aux besoins actuels et futurs de clients et de poursuivre efficacement le rôle de la CCL dans l’industrie canadienne, on note l’élimination de quelques postes vacants, la réduction de postes à terme, la réorganisation et la redistribution du travail au personnel régulier et le réajustement des équipes. À noter qu’au début de cette année laitière, la CCL employait tout près de 65 personnes, toutes affectées à ses bureaux d’Ottawa.