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le Mercredi 3 mars 2010 0:00 Volume 27 Numéro 13 Le 3 mars 2010

Services en français ? Ça vaut la peine de porter plainte!

Services en français ? Ça vaut la peine de porter plainte!
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Des lecteurs se souviendront qu’au début de l’été passé, le ministère de l’Agriculture de l’Ontario avait dû faire très très vite pour démarrer les programmes de subvention de Cultivons l’avenir, dont le volet de la salubrité et traçabilité des aliments.

Tellement vite, en fait, qu’on avait ?oublié? (ou pas eu le temps nécessaire) d’offrir des sessions d’information destinées aux producteurs francophones de la province.

Rappelons que Cultivons l’avenir était à l’époque la nouvelle politique agricole nationale, qui a fini par démarrer en trombe? avec près d’un an de retard.

Dans le cas précis qui nous intéresse, le fonds consacré à l’Initiative de salubrité et de traçabilité des aliments était très limité pour l’année 2009, et les engagements financiers s’envolaient si vite qu’il était risqué que les producteurs francophones aient… passé sous la table l’an passé.

C’est là où un organisme dédié de défense des intérêts des agriculteurs francophones de l’Ontario, tel que l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), prend tout son sens.

Pour avoir une session en français, il fallait qu’un producteur ou un organisme agricole en fasse officiellement la demande! Bizarrement, cela semblait contrevenir à l’esprit de la Loi sur les services en français de l’Ontario, où une offre active de service devrait s’appliquer dans des cas semblables.

Une plainte fait son chemin

Piquée au vif, l’UCFO adressa une demande expresse au Ministère pour une session en français, et cela dans les plus brefs délais. Une plainte fut aussi logée auprès du Commissariat aux services en français, pour cet accroc à l’esprit des Services en français que les agriculteurs franco-ontariens devraient s’attendre de leur ministère ?désigné?.

Après cela, les choses se sont mises à aller très vite. En bref, n’eut été de la diligence du personnel du bureau régional du MAAARO à faire préparer en grande vitesse du matériel en français une fois l’ordre de marche reçu d’en haut (beaucoup de traduction), les francophones auraient peut-être manqué définitivement le bateau en 2009.

C’est ainsi que, à peu près à une semaine de l’épuisement prévu des crédits 2009 du Fonds en question, une session francophone fut offerte aux agriculteurs franco-ontariens en juillet dernier à Alfred.

La présence à ce genre de session est maintenant obligatoire pour se qualifier à recevoir subséquemment des fonds de ce programme.

Un meilleur service en 2010

La plainte a en quelque sorte permis de renouveler l’engagement du MAAARO à s’acquitter de son obligation de servir ses clients aussi bien en français qu’en anglais.

De l’avis même du Commissariat aux services en français, « le MAAARO s’est engagé à mieux informer sa clientèle francophone de la disponibilité de séances d’information en français et d’en offrir un nombre accru au cours de 2010-2011 ».

C’est ainsi qu’en 2010, « le ministère a mis plusieurs séances en français à la disposition de sa clientèle francophone intéressée par l’Initiative de salubrité, et ce, dans différentes régions de l’Ontario ».

« De plus, nous avons obtenu l’assurance du MAAARO que des mises à jour constantes et régulières seront effectuées simultanément pour les versions française et anglaise de son site Web. »