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le Mardi 11 juin 2002 0:00 Le 5 juin 2002

20e remise des diplômes au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph Christine Rieux : un point de départ bien calculé

20e remise des diplômes au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph Christine Rieux : un point de départ bien calculé
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CHRISTINE RIEUX et PIERRE BERCIER

«La formation que j’ai reçue du Collège d’Alfred m’a donné une excellente base théorique. Maintenant, il me reste à aller chercher le côté pratique pour venir fortifier ce que j’ai appris». C’est en ces termes que Christine Rieux qualifie la formation qui lui a été enseignée au cours des deux dernières années.

Christine, qui est originaire d’Alfred, vient d’obtenir son diplôme en Agriculture et Développement international. «Il me manque juste mon certificat de spécialisation en développement international. J’ai suivi tous les cours pour obtenir ce certificat. Je dois maintenant faire un stage de 70 jours», a souligné Christine Rieux.

Ce stage, elle compte bien le faire l’été prochain. «J’aimerais bien me rendre en Europe de l’Est pour faire ce stage. Cette année, comme voyage de groupe, nous nous sommes rendus en Roumanie et j’ai bien aimé l’expérience», mentionne Christine.

Christine a décidé de reporter d’un an ce stage d’une année étant donné qu’elle travaille sur le projet du contrôle biologique des mouches d’étables au Collège d’Alfred.

«Depuis que j’ai 16 ans, j’ai toujours passé mes étés à travailler au Collège. L’an passé, le projet du Dr Lachance était un projet-pilote effectué à l’étable du Collège mais cette année, le projet est subventionné par les Producteurs laitiers de l’Ontario (PLO). Pour ce projet, neuf fermes de la région ont été ciblées et nous y faisons des visites à toutes les semaines. Le but ultime est de contrôler le nombre de mouches dans une étable sans utiliser des pesticides», explique Christine Rieux.

Fait à remarquer, la piqûre de Christine pour l’agriculture remonte à sa naissance ou presque. «Mon grand-père avait une ferme à Plantagenet, mais mes parents ne sont pas agriculteurs. À ce que je me souvienne, l’agriculture a toujours été un domaine qui m’a fascinée», avance-t-elle.

Selon Christine, ce qui l’a attiré et ce qui l’attire toujours dans le vaste domaine de l’agroalimentaire est l’évolution. «L’agriculture est en train de changer. De nos jours, le public est mieux informé que jamais sur les pratiques agricoles et ils demandent des méthodes plus attentionnées», mentionne-t-elle en ajoutant que l’agriculture «ce n’est plus uniquement une personne qui cultive, cette personne doit maintenant être gestionnaire».

Cet attrait pour le domaine agricole s’est fait sentir dans ses résultats académiques au Collège. Elle a en effet reçu :

– Une bourse de 375 $ de l’Association des surintendants de drainage de l’Ontario, secteur de l’Est ontarien pour sa bonne performance académique dans les cours de sols et drainage;

– Une bourse de 200 $ de l’Union des cultivateurs franco-ontariens pour son excellence académique pendant son séjour au Collège; et

– Une bourse de 200 $, qu’elle a partagé avec Mathilde Noël, du Collège d’Alfred de l’Université de Guelph pour sa bonne performance académique dans le cours Projet de démarrage de ferme et/ou Projet de ferme.

Christine a, de plus, réussi à inscrire son nom sur la liste d’honneur du directeur du Collège pour avoir maintenu une moyenne supérieure à 80 % pendant toute la durée de ses études.

Que retient-elle de ses deux années d’études au Collège d’Alfred’ «J’ai trouvé cela pas mal dur. Il fallait travailler fort et, surtout, il fallait sacrifier des sorties entre amis pour se concentrer sur nos études», soutient Christine Rieux.

Cette dernière donne en exemple le projet de fin d’études. «Nous en avons mis des heures dans ce projet. Je m’étais associée à Mathilde Noël et nous nous étions basées sur la ferme de ses parents au Québec. Nous avions opté pour une ferme de production de chanvre et de légumes biologiques», explique Christine Rieux.

Ce projet a notamment permis à Christine et à Mathilde de constater que la culture du chanvre n’était pas quelque chose de payant à court terme. «Nous pensions que cela serait payant. Nous avons découvert que l’investissement de départ, dans la machinerie notamment, rend cette production très peu rentable à court terme», estime-t-elle.

Pour ce qui est de l’avenir, Christine désire, en premier lieu, rembourser le coût de ses deux années d’études au Collège. «Par la suite, je veux mettre à profit le développement international. C’est-à-dire que je veux voyager et surtout aider et contribuer au développement des pays en voie de développement», lance-t-elle en n’excluant pas non plus la poursuite de ses études. «Je songe à des études peut-être en agronomie».