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le Mercredi 4 juin 2003 0:00 Le 4 juin 2003

21e remise des diplômes au Collège d’Alfred: Une nouvelle étape attend maintenant les étudiants

21e remise des diplômes au Collège d’Alfred: Une nouvelle étape attend maintenant les étudiants
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La remise des diplômes a permis à trois étudiants d’inscrire leur nom sur la liste d’honneur du directeur, mention reconnaissant l’excellence de leur performance académique. Sur la photo, on reconnaît les trois lauréats: Karine Lapalme et Mathieu Coursol

C’était jour de remise des diplômes, le 22 mai dernier, au Collège d’Alfred de l’Université de Guelph. Pour les 30 finissants qui ont obtenu un diplôme et les 23 étudiants qui ont reçu un certificat, la fin des études signifie le début d’une nouvelle vie.

« La remise des diplômes, c’est toujours un événement agréable, car cette journée signifie la fin de votre vie dans cette institution postsecondaire », a mentionné, d’entrée de jeu, le directeur du Collège, Gilbert Héroux. « L’obtention du diplôme c’est une étape dans votre cheminement. Ce n’est certainement pas la fin de votre apprentissage et pour certain, c’est un début », précise M. Héroux.

Ce dernier a invité les finissants à ne jamais reculer devant un défi. « Au cours de votre carrière, il ne faut pas avoir peur du changement. Je vous invite à continuer à toujours vouloir accroître vos connaissances », mentionne le directeur du seul collège d’agriculture francophone de l’Ontario.

Le directeur du secteur Innovation et gestion de risques au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ontario, Maurice Bitran, abonde dans le même sens: « Pour vous, c’est une étape très importante de votre vie qui commence aujourd’hui », a-t-il lancé en prenant la parole au nom de la ministre Helen Johns.

De son côté, la vice-doyenne du Collège d’agriculture de l’Ontario de l’Université de Guelph, Dr Mary Buhr, a invité les diplômés 2003 du Collège d’Alfred à savourer le moment présent. « Cette journée se veut une célébration de tous vos efforts des deux dernières années et j’espère que pour vous, cette graduation sera le commencement d’une vie heureuse », indique le Dr Buhr.

Cet énoncé en français de la vice-doyenne a été suivi par un message du président du Conseil communautaire du Collège d’Alfred, Michel Gingras. Ce dernier a invité les étudiants à promouvoir l’institution franco-ontarienne. « En sortant du Collège, vous devenez des ambassadeurs. Cela n’a pas toujours été facile pour vous au cours de cette période mais vous avez réussi à passer au travers. Soyez donc fiers de ce que vous avez accompli », énonce M. Gingras.

Conférence d’André Laflèche

Afin de stimuler les diplômés de la cuvée 2003 du Collège d’Alfred à toujours persévérer, les dirigeants du Collège ont invité André Laflèche, président de Laflèche Environnemental inc., à prendre la parole.

« Cette année, le choix du conférencier s’est fait autour du thème la réalisation de nos rêves. M. Laflèche est un excellent exemple puisqu’il n’a pas eu peur de persévérer, de s’engager et de relever des défis », présente Gilbert Héroux.

Le principal intéressé souligne lui-même qu’il est un grand rêveur. « On m’a demandé de parler de rêves, laissez-moi vous dire que vous avez frappé le gros lot. Ma mère me disait souvent que je rêvais en couleur lorsque j’étais plus jeune », affirme André Laflèche.

Ce rêveur a cependant vu son rêve se réaliser lorsque sa compagnie, Laflèche Environnemental, a vu le jour, il y a deux ans. « La providence a voulu qu’au milieu des années 80, les municipalités se penchent sur la question de la gestion des déchets à long terme », indique M. Laflèche.

Se basant sur ce qui se faisait en Europe à l’époque, André Laflèche n’a jamais reculé. « Aujourd’hui, lorsque je regarde en arrière, je me dis qu’il fallait être un peu capoté pour faire cela car ça m’a pris 16 ans avant que j’obtienne mon permis », raconte-t-il.

En plus de la persévérance, M. Laflèche estime que la providence a joué un grand rôle dans la réalisation de son rêve. « La providence, elle existe vraiment et il faut qu’elle soit autour de vous pour vous aider à concrétiser vos rêves », lance André Laflèche.

Le président de Laflèche Environnemental Inc. croit qu’il est important pour les diplômés de rêver chaque jour de leur vie. « Si faire de l’argent est votre but dans la vie, je vous le dis toute suite, vous allez être malheureux toute votre vie car vous n’en aurez jamais assez. Par contre, si vous avez un projet ou si vous voulez aider les autres, vous allez en tirer une très grande satisfaction », conclut André Laflèche.

Place aux diplômés

À la suite de cette allocution, les finissants ont déambulé, à tour de rôle, pour venir accepter leur diplôme et/ou leur certificat. Des 30 étudiants qui ont reçu un diplôme cette année, 26 provenaient du programme de Technologie agricole.

Toujours relativement au programme de Technologie agricole, 13 étudiants se sont également mérité un certificat de spécialisation: sept en production laitière, un en production animale, un en grandes cultures, un en agriculture et développement international, un en culture des plantes aromatiques et médicinales et deux en agriculture biologique.

La cuvée 2003 du Collège d’Alfred comptait également une diplômée en Technologie alimentaire avec spécialisation en techniques de diététiques. De plus, trois étudiantes ont reçu leur diplôme en Technologie horticole avec spécialisation en aménagement paysager pour une étudiante alors que les deux autres ont obtenu un certificat de spécialisation en production ornementale.

En ce qui a trait aux programmes menant à l’obtention d’un certificat, le Collège d’Alfred a remis quatre certificats de commis de clinique vétérinaire et un certificat en entretien de terrains de golf et d’espaces verts.

De plus, pour une troisième année consécutive, le Centre d’apprentissage et de perfectionnement, le Centre d’éducation et de formation de l’Est ontarien, le Centre Moi, j’apprends de Russell et le Collège d’Alfred ont attribué des certificats dans trois programmes d’intégration au travail.

Six personnes ont obtenu un certificat en préparation et services des aliments, trois en aménagement paysager et production horticole et cinq en commis de vente.

Discours d’adieu

Après l’attribution de quelque 30 bourses de 200 $ et plus, Catherine Laflèche (diplômée du programme de Technologie agricole et présidente du Conseil étudiant) et France Bédard (diplômée du programme de Technologie horticole) ont offert le traditionnel discours d’adieu.

« Aussi étrange que cela puisse paraître, notre première session a commencé avec la tragédie du 11 septembre (attaque contre le World Trade Centre) alors que notre dernière a pris fin avec la guerre en Irak », déclare France Bédard. « À ceux qui nous demanderons à l’avenir où nous étions lors de ces deux événements, nous pourrons répondre au Collège d’Alfred », ajoute-t-elle.

Pour Catherine Laflèche, c’est justement cette quatrième et ultime session que retiendront les diplômés. « Je suis certaine que tout le monde s’est posé la même question en faisant le projet de ferme: avons-nous réussi? », déclare Catherine.

Tout en rappelant aux diplômés diverses anecdotes relativement à l’initiation, les pubs, les voyages et les visites de fermes, la présidente du Conseil étudiant du Collège d’Alfred a tenu à passer le flambeau aux étudiants de première année présents dans la salle.

« Puisque nous, les étudiants de 2e année, quittons le Collège, ce sont les étudiants de première année qui devront prendre la relève au bar La Canadienne », s’exclame Catherine Laflèche.

Pour cette jeune agricultrice de la région de St-Albert, la fin des études signifie un retour aux dures réalités. « Nous avons tous apprécié nos vacances de deux ans au Collège. Et oui, les vacances sont maintenant terminées et nous devrons recommencer à se lever très tôt le matin. C’est notre vie d’adulte qui commence », souligne Catherine Laflèche.

Pour France Bédard, cette remise des diplômes est le point culminant de deux années d’efforts. « Il a fallu de la persévérance et que ce soit à 16 ans ou à 40 ans, c’était la même chose, le même défi », mentionne-t-elle.