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le Jeudi 19 août 2004 0:00 Le 19 août 2004

Ô Délice ? Une réussite du début à la fin

Ô Délice ? Une réussite du début à la fin
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Étienne Séguin

Photo: Agricom

Plus de six cents convives ont assisté à la première de la foire gourmande Ô Délice qui s’est déroulée le 15 août dernier au Collège d’Alfred. Ensemble, 25 entreprises de la région, soit des producteurs, des chefs de renom et des tables champêtres ont contribué à faire découvrir les produits agroalimentaires de la Vallée du bas de l’Outaouais.

Ce ne sont que des bons commentaires entendus tant du côté de la qualité de la nourriture que de l’organisation de l’événement. « Les gens étaient enchantés et à la demande du public, l’activité pourrait être reprise l’an prochain », mentionne Nicole Tessier, coordonnatrice de l’événement.

Tout en permettant de mettre en valeur les producteurs et la transformation de produits, l’activité servait à amasser des fonds pour la Fondation du Collège d’Alfred. Comme le souligne Mme Tessier, « c’est un effort collectif où toute la communauté s’est prise en main. »

Lors de la journée, plusieurs ont pu se délecter de petits délices qui ont été faits avec amour par des chefs de renom de la région et dont les produits proviennent des producteurs de chez nous. Le travail d’équipe et la synergie entre les producteurs et les chefs ont permis d’offrir aux convives un service de huit assiettes.

« C’est une nouvelle expérience que de travailler directement avec les producteurs. C’est un concept différent qui s’est très bien déroulé », mentionne Éric Patenaude, copropriétaire de Todric’s Catering à Ottawa.

Plusieurs en étaient à leur première participation à un travail d’équipe comme celui établi par les organisateurs de la foire gourmande. Comme le souligne Serge Lafrance, copropriétaire du Restaurant L’Héritage à Cumberland, « il faut promouvoir nos producteurs locaux. C’est également une façon de découvrir de nouveaux producteurs et d’établir des contacts. »

Chantal Caron, une chef déjà très connue dans la région, se considère comme une missionnaire qui aime faire découvrir les produits de chez nous aux gens qu’elle sert. Elle travaille déjà avec plusieurs producteurs de la région mais c’est la première fois qu’elle travaille avec un produit de la Ferme St-Malo et, comme elle le souligne, ce n’est certainement pas la dernière.

Pour sa part, Étienne Séguin, copropriétaire de la Ferme St-Malo de St-Pascal-Baylon, considère que c’est une bonne occasion pour faire connaître son produit, soit le sirop d’érable. « En plus d’offrir l’opportunité aux producteurs de se faire connaître, l’événement contribue à faire connaître les produits du terroir. »

Pour plusieurs, le repas n’aurait pas été complet sans la participation de la Fromagerie St-Albert dont la spécialité est le fromage en grain. Il ne faut pas oublier que ce sont les producteurs laitiers de la région qui contribuent au succès de la fromagerie.

Les gens pouvaient également goûter à du camembert de chèvre provenant des Fromages Famy. Comme le mentionne les propriétaires des Fromages Famy, Danielle et Marc Duquette, l’événement va permettre de faire connaître leur produit et de servir une clientèle différente. « C’est un produit différent que la Fromagerie St-Albert n’offre pas. »

Il n’y a pas que les entreprises qui étaient enchantées de leur journée. Les convives venant non seulement de la région mais également d’Ottawa, de Montréal et de Toronto n’ont eu que des remarques positives.

« C’est définitivement un atout pour faire connaître les producteurs », mentionne Roxanne Rocque. C’est le plaisir de goûter aux mets de la région dans une atmosphère conviviale. »

« Les gens ont un engouement pour les produits du terroir qui n’existait pas il y a dix ans, mentionne Pierre Bercier, président de l’Union des cultivateurs franco-ontariens. J’espère que l’activité va donner le goût à des petites fermes de se développer un marché et aux gens d’augmenter leur consommation de produits du terroir. »

Plusieurs personnes ont assisté par curiosité tandis que d’autres recherchent les aliments qui ont du goût. « Je consomme régulièrement des produits du terroir et j’étais curieux d’essayer de nouveaux produits, mentionne Michel Bergeron. J’espère que l’événement va contribuer à encourager les gens à appuyer les producteurs de leur région. »

L’activité a été possible grâce à la Fondation du Collège d’Alfred en collaboration avec le Collège d’Alfred de l’Université de Guelph et l’Union de cultivateurs franco-ontariens.