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le Mercredi 7 avril 2010 0:00 Volume 27 Numéro 15 Le 7 avril 2010

Chronique Claudie ? Au lit madame!

Chronique Claudie ? Au lit madame!
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Je l’ai finalement eue cette grippe qui court. Ce n’était qu’une question de temps puisque j’en ai été épargnée cet hiver. Il a eu tellement de publicité au sujet de la H1N1 ? qui devait réduire tous les effectifs de Prescott-Russell ? que je m’attendais n’importe quand à me faire terrasser par celle-ci.

Quoiqu’elle se soit bien présentée au rendez-vous, elle n’a pas fait le saccage que nous attendions d’elle. Mais cette petite dernière est plutôt sournoise. Elle m’est apparût au lendemain du grand rendez-vous francophone à Embrun samedi dernier et depuis deux jours, elle s’installe bien chez moi.

Je me suis dit alors : « Prends-la d’affront ». Je me suis munie de sirop pour la toux, de pastilles, de comprimés d’ibuprofène, enfin toute la panoplie de produits qui attaquent la grippe. Jus, thé vert, vitamines s’empilent sur la table de nuit.

C’est connu, le repos est essentiel pour chasser l’intrus. Alors, avec une pile de journaux, magazines et livres ? pour un choix judicieux de lecture ? j’entreprends une période de repos de 12 heures. Au lit Madame!

Je lis avant tout les Pages Franco du Droit. D’ailleurs, c’est en raison de celles-ci que je continue mon abonnement à ce quotidien. (Et je me dois d’écrire à l’éditeur pour lui en faire part). Notre correspondant régional nous met bien en valeur. C’est notre couleur qui apparaît dans les pages franco de ce quotidien au portefeuille québécois.

Aujourd’hui, on y révèle la grande fierté des Franco-Ontariens lors du 12e Banquet de la francophonie. Oui, c’est vrai, l’euphorie était palpable. Sans aucun doute, cette fête soulève la passion et rassemble? beaucoup de? têtes grises.

Pardonnez-moi, mais c’est bel et bien un constat ! (Je n’ai pas les idées embrumées à cause de la grippe). Cela m’inquiète et je ne suis sûrement pas la seule à remarquer que dans cette Grande Famille, lors de cette Grande Fête, notre belle jeunesse ne se pointe que le bout du nez, alors que nous devrions lui laisser une très Grande Place.

Oui, il est vrai, le Banquet de la francophonie se veut une collecte de fonds. Il est vrai aussi que ce n’est que lorsque nous avons assez de cheveux gris, que nous pouvons assister à des occasions de ce genre (et de ce prix).

Et il est d’autant plus vrai que la jeunesse aime mieux profiter de soirées moins mondaines et plus, excusez-moi encore une fois, plus excitantes, qui bougent quoi! J’imagine que les jeunes passeraient la soirée à texter de toute façon. Vous voyez où je veux en venir.

Je me suis rendue guère plus loin que la lecture du Droit lorsque le décongestionnant a fait effet et là, je suis vraiment tombée dans la brume.