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le Mercredi 7 juillet 2010 0:00 Volume 27 Numéro 21 Le 7 juillet 2010

Investissement majeur en recherche de cultures de biomasse pour remplacer le charbon en Ontario

Investissement majeur en recherche de cultures de biomasse pour remplacer le charbon en Ontario
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Selon des données du département américain de l’Énergie, un acre de panic pourrait fournir l’énergie équivalente à 2,6 tonnes de charbon par année, de là l’intérêt pour cette culture vivace qui est tout de même un défi à établir.

La recherche de carburants moins polluants pour fournir les centrales d’énergie d’appoint de Nanticoke et de Lambton vient de recevoir un coup de pouce de 2,4 millions de dollars.

Et tout cet argent est destiné à de la recherche agricole appliquée pour évaluer les multiples aspects de fournir aux centrales au charbon de l’Ontario des carburants de remplacement « verts » préparés à partir de récoltes spécialisées de biomasse énergétique.

Ces centrales qui brûlent actuellement du charbon pour fournir les surplus d’énergie électrique requise durant les périodes de pointe en Ontario ? comme durant la canicule actuelle ? doivent changer de combustible ou être fermées avant la fin de 2014, selon une directive du gouvernement de l’Ontario.

En fait, l’actuel Premier ministre de la province, Dalton McGuinty, avait fait la promesse d’abolir les centrales au charbon, durant la dernière campagne électorale.

C’est la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (OFA) qui est le principal récipiendaire de cette très importante subvention fédérale accordée par l’intermédiaire du fonds du Programme canadien d’adaptation agricole (PCAA). En Ontario, le PCAA est administré par le Conseil de l’adaptation agricole.

Ce colossal travail de recherche se fera en collaboration avec un fidèle partenaire et habitué de ce genre de mission: l’Association pour l’amélioration des sols et récoltes de l’Ontario (OSCIA).

Le remplacement du charbon par ce qui est appelé de la biomasse (produits végétaux forestiers ou agricoles) est présentement à l’étude par l’Ontario Power Generation (successeur d’Hydro-Ontario, côté production électrique). OPG a aussi sollicité la collaboration du secteur forestier sur cette même question, ce qui a ouvert un débat sur la coupe de bois abusive dans la partie sud de la province, qui pourrait être déclenchée.

« Les deux centrales au charbon sont la raison principale de ce projet, a déclaré Bette Jean Crews, présidente de l’OFA, parce qu’elles représentent un marché de taille. Les agriculteurs de l’Ontario sont en mesure de fournir des solutions d’énergie verte, et l’OFA fait en sorte qu’ils auront un rôle clé à jouer pour le remplacement du charbon et qu’ils gagnent un revenu acceptable en ce faisant. »

Deux à trois ans pour établir les cultures bio-énergétiques

Comme ces graminées prennent deux à trois ans avant d’atteindre leur pleine production, il est prioritaire que le projet devrait démarrer cet été, mentionne Mme Crews.

Le projet de trois ans examinera, en collaboration avec des chercheurs et des agriculteurs coopérateurs, les options pour cultiver la biomasse requise par OPG, de façon économique et durable.

On examinera aussi tous les aspects essentiels reliés à la transformation en granules (pellets) ou en briquettes, afin de satisfaire aux exigences d’OPG pour un combustible « propre et de la plus haute valeur énergétique ».

Un volet économique permettra d’évaluer l’incidence du projet sur la création d’emplois, l’investissement et les sources de revenu.

« L’objectif est de s’assurer que les agriculteurs auront la chance de contribuer à la croissance de l’industrie des énergies renouvelables de l’Ontario et de toucher des revenus acceptables en retour », précise Mme Crews.

« Ce projet aidera les agriculteurs ontariens à prendre des décisions éclairées quant aux pratiques économiquement et écologiquement durables à adopter pour la culture de sources de biomasse », a affirmé Jim Rickard, président du Conseil de l’adaptation agricole (CAA).