le Jeudi 28 mars 2024
le Jeudi 6 novembre 2014 12:09 Volume 32 Numéro 06 Le 7 novembre 2014

Synagri choisit l’Est ontarien pour son projet de 5M$

Synagri choisit l’Est ontarien pour son projet de 5M$
00:00 00:00

Synagri a choisi l’Est ontarien pour y installer sa plus grosse usine de produits végétaux. L’investissement de cinq millions $ permettra à la compagnie de construire un nouveau centre de réception et de distribution à la fine pointe de la technologie dans la municipalité de Chesterville, dans l’Est ontarien, et de créer 10 nouveaux emplois.

« C’est le plus gros investissement de Synagri à ce jour et ce sera de loin le plus gros site parmi la trentaine que nous possédons », a indiqué à Agricom le directeur général de la compagnie, Sylvain Lavoie, à la conférence de presse du 22 octobre.

Les travaux sur le site du chemin Smyth, un peu à l’extérieur du village, ont débuté en septembre dernier et se poursuivront jusqu’au printemps 2015, date prévue de l’ouverture des nouvelles installations. Cet investissement lui permettra de multiplier ses revenus grâce à une meilleure couverture des marchés et à une plus grande efficacité.

Au niveau technologique et d’espace d’entreposage, l’usine n’aura rien à envier à ses consœurs du Québec, bien qu’elle soit en partie inspirée de celle qui avait été construite à Saint-Augustin-de-Desmaures, en 2011. Synagri multipliera par huit la capacité d’entreposage d’engrais de Chesterville pour atteindre 8 000 tonnes métriques et introduira un mélangeur de fertilisants secs à déclinaison pouvant traiter jusqu’à 300 tonnes à l’heure.

Les matériaux nécessaires à la fabrication des engrais seront livrés par train grâce à sa capacité de réception de 10 wagons. Les semences commercialisées sous les marques Synagri et DEKALB seront entreposées dans un nouvel entrepôt de 11 400 pieds2. On prévoit également y établir un système de chargement de grains produits localement pour le faire suivre à l’extérieur de la région.

Synagri possédait déjà trois plans en Ontario, dont un à Chesterville, Cornwall, Richmond et Iroquois, mais l’entreprise avait cessé ses opérations à l’une de ces usines en 2013.

« Le plan de Chesterville a été fermé l’an passé parce qu’il n’y avait aucune possibilité de bail à long terme, alors c’est à ce moment que nous avons pris la décision [de construire] », a confié M. Lavoie. Il ajoute que cet investissement était rendu nécessaire pour répondre aux besoins de sa clientèle est-ontarienne et du marché qu’il prévoit développer grâce à ces améliorations.

Selon le maire de la municipalité, Eric Duncan, il est trop tôt pour dire combien de revenus de taxes ce projet rapportera annuellement à la municipalité. « Avec cette augmentation du nombre de pieds carrés, ce sera une hausse significative des impôts fonciers et d’employabilité », a-t-il précisé, tout sourire.

L’année 2015 promet d’être riche pour cette municipalité qui en plus de bénéficier des retombées économiques de cet investissement majeur, pourra jouir aussi d’un gros événement. Le Concours international de labour s’arrêtera dans ce coin de la province pour y tenir sa traditionnelle exposition rurale, du 22 au 26 septembre.

Emplacement idéal

Le choix du lieu d’établissement a été une décision réfléchie. Autoroutes, chemins de fer, port, proximité avec le marché américain, l’endroit était idéal.

« Nous sommes à proximité de la principale ligne de chemin de fer du Canadian Pacific, ce qui a été un élément clé de cet investissement », avoue M. Lavoie.

En plus d’être présente dans les marchés de la fertilisation, la protection et la santé des cultures ainsi que les semences, Synagri exporte annuellement entre 10 000 et 15 000 tonnes de soya pour consommation humaine au Japon.

À ce jour, Synagri emploie 160 travailleurs à temps plein et 400 temporaires dans l’est du Canada.