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le Jeudi 26 mai 2022 10:12 Économie et politique

Les traces d’une tempête

Les traces d’une tempête
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La tempête qui a traversé le sud de l’Ontario et le sud-est du Québec le samedi 21 mai a laissé sur son passage destructions et mortalité. Jan-Daniel Etter, du Vignoble Clos du Vully à Navan, en était encore à nettoyer son terrain 3 jours plus tard. 

Il note les dégâts visibles. Outre l’endommagement d’un pin et d’un seul pleureur vieux de plus de 200 ans, mais c’est surtout la salle de dégustations complètement soufflé qui marque le propriétaire. En attendant que le camion d’Hydro One arrive sur sa terre, le vigneron se console.  « Tout autour de nous autres, c’est la dévastation totale, on est chanceux. »

Par un coup de chance, ses vignes ont été épargnées « La colline a protégé nos vignes, on a quelques arbres qui ont abîmé les plants. » Il a pu constater que des feuilles ont été lacérés. Or, ces vignes sont assez développées qu’elles ont eues le temps de faire des feuilles secondaires qui vont continuer à faire de la photosynthèse. La croissance des plants n’est donc pas compromise. Il est certain à 90 % de réussir, malgré tout, à avoir une récolte en septembre.

Le ciel nous tombe sur la tête

Ce qui s’est produit samedi est une tempête orageuse de type Derecho. Ce mot espagnol signifie « tout droit ». Ce type de tempête se diffère de la tornade par le sens de ces vents.  Une tornade est une tempête avec des vents ascendants et descendants, ce qui fait « tourner ». Elles sont généralement très centrées sur leur passage. Elles se déplacent beaucoup et ont un périmètre d’action très large.

Selon Environnement Canada, la tempête aurait voyagé de l’Illinois jusqu’au sud du Québec en passant par l’Ontario. Des vents de 120 km/h ont été signalés à Toronto. À Kitchener, ils voyageaient à 130 km/h. Il est possible que les vents aient été encore plus rapide à Ottawa. Si on compare la force de ces vents à une tornade, il s’agit de l’équivalent d’une petite tornade de force 0 (voir dans le bas de la fourchette de la F1)

Une future menace?

Pour Peter Kimbell, météorologue d’Environnement Canada, le risque de ce type de tempête est très faible. Selon le spécialiste, le dernier Derecho au Canada est survenu en 1999. « La foudre est le meilleur indice pour capter l’existence d’un orage, par définition. Et on sait que pendant les 20 dernières années il n’y a pas eu d’augmentation de la foudre en Ontario et au Canada. »  Peter Kimbell météorologue d’Environnement Canada. Mettre en exergue

La situation de samedi ne serait pas due à une tendance climatique changeante, mais à de la malchance.