le Mardi 23 avril 2024
le Jeudi 4 août 2022 13:43 Agroforesterie

Les boisées de l’Est ontarien

Les propriétaires de boisées dans l’Est ontarien travaillent encore à nettoyer les dégâts causés par le Derecho qui a balayé la région le 21 mai dernier. 10 semaines après la tempête, les propriétaires n’ont aucune nouvelle du gouvernement provincial ou fédéral. Ils sont laissés à l’abandon avec la facture du nettoyage… et du reboisement. 
Les boisées de l’Est ontarien
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Même si les boisés sont le gagne-pain des propriétaires forestiers et des acériculteurs, les arbres ne sont pas assurés. Cela veut dire que les propriétaires ne peuvent pas être dédommagés pour le remplacement des arbres par leurs assurances. La situation est désolante, d’autant plus que la tempête est dans la liste des 6 catastrophes naturelles ayant causé le plus de dégât financier en près de 25 ans. De plus, la tempête a dévasté la région en pleine saison de croissance des arbres.

Seuls quelques organismes régionaux, dont Boisés Est, la Société de Conservation de la Sud, Ontario Woodlot Associations, Ontario Maple Syrup Producer’s Association, ont décidé de mettre un point un programme pour aider les propriétaires de couvert forestier. Ces derniers veulent faire pression sur le gouvernement pour que les propriétaires obtiennent un coup de pouce pécuniaire.

Le reboisement de ces espaces ne bénéficie pas seulement aux détenteurs de boisé, mais bien tous les ontariens. Le gouvernement fédéral vise un couvert forestier de 30 % pour contrer les changements climatiques. La région où s’est produite la tempête n’atteignait pas ce seuil avant. C’est encore moins le cas maintenant.

Certains propriétaires d’érablière entrevoient un changement de carrière à la suite de cette tempête et au manque d’aide financier. C’est le cas du président de l’Association des acériculteurs de l’Est de l’Ontario, Jules Rochon. Il a affirmé à Radio-Canada qu’il songeait à se retirer de l’industrie.

L’Association française des propriétaires de boisés privés de l’Est de l’Ontario, inc. compare la situation avec la crise du verglas de 1998 dans un document publié la semaine dernière. On y constate que les différents paliers de gouvernement ont été beaucoup plus rapides à réagir quant à la prévention de la mortalité des arbres et à leur évaluation. L’OMAFRA faisait partie de la solution dès le mois de janvier. Pour l’instant, les instances régionales ne sont pas au fait de quelconque programme en préparation la part des gouvernements.