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le Mercredi 19 octobre 2022 19:22 Non classé

Grippe aviaire 2022: 2e manche

Les éleveurs de volailles font de nouveau face à la grippe aviaire. Les oiseaux sauvages porteurs de la grippe aviaire sont sur le voyage de retour. Depuis le 17 septembre dernier, des cas de contamination ont été détectés surtout dans le sud de la province.
Grippe aviaire 2022: 2e manche
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En septembre, la maladie est entrée dans 2 élevages commerciaux de volaille et dans 3 élevages non commerciaux de d’autres types d’animaux. Autour des deux lieux commerciaux, le statut « zone de contrôle primaire » est toujours actif. Le premier est dans le canton de Zorra et le deuxième, dans celui de Grimsby. Cette zone de contrôle est une zone créée autour des lieux d’infections. Leur diamètre est d’environ 10 km. Le mouvement de produit de volaille y est contrôlé pour éviter que la maladie ne se répande.

Dans les 10 premiers jours d’octobre, la maladie a atteint un seul élevage de volaille de type commerciale. Il se situe dans le canton de Lincoln-Ouest. Sinon, 3 autres élevages non commerciaux de volaille ont été déclarés infectés. Deux d’entre eux se situent dans le canton d’Alfred et Plantagenet. Un autre élevage non commercial infecté est dans le canton de Hawkesbury Est. Autour de ces lieux, une zone de contrôle primaire a été mise en place et est toujours active. Le dernier cas détecté date du 18 octobre et se situe dans le canton de Wellesley. Toutefois, il s’agit d’une contamination dans un élevage non commerciale. Pour cette raison, aucune zone de contrôle primaire n’est mise en place. Par l’emplacement de ces localisations, il semble que la contamination soit due aux oiseaux migrateurs et pas à une contagion de ferme en ferme.

Si cette souche de virus n’est pas transmissible ni dangereuse pour l’humain, elle l’est pour les oiseaux. Un oiseau contaminé est un poulailler condamné. Pour éviter aux animaux de souffrir de la maladie, les oiseaux élevés dans un même endroit doivent être euthanasiés pour éviter la contagion. Selon les dernières recherches se variant de la grippe aviaire peut se transmettre à d’autres animaux comme des mammifères marins.

Selon le Dr Brian Steven, spécialiste en pathologie de la faune pour le réseau canadien pour la santé de la faune, préviennent les travailleurs du milieu: Il craint que le virus ne disparaisse pas cet hiver.

Comme toujours, il est important de suivre les protocoles de biosécurité. Ceux-ci recommandent de laver l’équipement-uniforme entre chaque poulailler.

Le ministère de l’Agriculture de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (OMAFRA/MAAARO) présente une mise à jour hebdomadaire sur la grippe aviaire tous les mardis soir.

La responsabilité de tous

Prévenir la propagation d’un virus est la responsabilité de tous. La première chose à faire est de ne pas attirer les oiseaux sur votre propriété. Producteur de volaille ou pas, ne laissez pas des sources de nourriture à l’air libre. Éviter de voyager d’une ferme à l’autre. Si cela n’est pas possible, suivez les consignes de biosécurité de l’Agence canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) à la lettre.

Lors d’une conférence le 11 octobre dernier, la Dr Luci Rosca, vétérinaire pour l’OMAFRA, rappelait l’importance de redoubler de prudence en cette saison de la chasse. Les chiens, les véhicules et les vêtements utilisés lors de la chasse ne doivent pas entrer en contact avec les élevages de volaille.

Finalement, Christoph Wand, spécialiste de la durabilité de l’élevage pour l’OMAFRA, soutient que tous les cultivateurs ont aussi un rôle à jouer. Ainsi, en cette période de récolte, l’équipement employé dans les champs doit être considéré comme des outils de propagation du virus. En effet, les oiseaux survolent les plantations à ciel ouvert et y défèquent. Il n’est pas possible de savoir avec certitude, si un oiseau malade a survolé votre champ. En cas de doute, la prévention doit primer.