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le Dimanche 27 décembre 2020 15:17 Volume 38 Numéro 5 - Le 18 décembre 2020

Lait, grandes cultures et porcherie maintenant chez Thomas Haerle !

Lait, grandes cultures et porcherie maintenant chez Thomas Haerle !
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Par Julyen Renaud

Thomas Haerle est propriétaire des fermes F&H Haerle Farms à St-Isidore dans l’Est ontarien depuis 2007. Chez les Haerle, un projet n’attend pas l’autre ! En plus de s’occuper de leur ferme laitière, ils cultivent entre autres le soya, le blé et le maïs. Qui plus est, ils sont les fiers propriétaires d’une toute nouvelle porcherie d’engraissement.

« Nous avons commencé la construction à la mi-septembre 2019 », relate Thomas Haerle. « Nous avons reçu nos premiers cochons durant la dernière semaine de juin. La construction s’est terminée environ 10 jours plus tôt. Les dernières pièces d’équipement ont été installées la semaine avant l’arrivée des porcelets. » En tout, le travail s’est donc échelonné sur neuf mois. La porcherie aurait pu être construite plus rapidement si le projet n’avait pas été amorcé tout juste avant l’hiver : « Il y a toujours une perte d’efficacité lorsqu’on construit durant l’hiver. Si on avait commencé au milieu du mois de mai, le tout aurait aisément pu être terminé pour le mois d’octobre. »

La nouvelle porcherie mesure 84 pieds x 374 pieds et a une capacité de 3200 têtes. « Quand ils arrivent, ils pèsent entre 22 kg et 28 kg. » À l’abattoir, les carcasses devraient peser un minimum de 105 kg. « Évidemment, on vise un poids supérieur à cela. Dans notre cas, notre moyenne était de 126 kg lorsque nous avons terminé notre premier lot. »

La charge de travail derrière cette nouvelle opération est particulièrement intéressante. « D’habitude, c’est Frank, notre fils, qui s’occupe de la porcherie. Je dirais que ça prend trois heures par jour pour bien s’occuper de tout. » Les cochons sont logés chez les Haerle pendant 120 jours avant d’être envoyés à l’abattoir. « Quand ils sont prêts pour l’abattage [les employés de F. Ménard] passent et procèdent à l’embarquement eux-mêmes. » Toutefois, quand la porcherie se vide, c’est l’heure de se mettre au travail : « Pour nos installations, nous devons calculer au moins 5 jours de 8 heures, à deux personnes, pour faire le nettoyage complet. Quand ils quittent, c’est la semaine la plus occupée, car on doit tout laver et tout désinfecter avant que les nouveaux arrivent. »

Place à la relève

Thomas et son épouse Christa ont trois enfants : Kathrin, Frank et Daniel. Depuis la fin de ses études en 2019 au Collège MacDonald, Frank travaille à temps plein sur la ferme familiale. « Avec Frank qui vient de terminer ses études, notre raisonnement était que nous avons une personne supplémentaire qui peut gérer une partie des opérations », explique Thomas Haerle. Selon lui, une expansion était donc logique. « Nous voulions lui donner une responsabilité. Nous avons pas mal de travail à faire déjà avec la ferme laitière et les cultures, mais je crois qu’à mon âge je suis encore capable de m’en occuper. » Les Haerle ont d’abord voulu acquérir davantage de quotas laitiers, mais ce n’est pas aussi simple que ça : « Si nous étions en mesure d’acheter des quotas comme nous le désirons, nous en aurions acheté davantage pour maximiser nos installations. »

Ensuite, ils ont pensé se lancer dans la production de poulets de chair, mais l’investissement ne serait devenu rentable qu’après plusieurs années. L’option d’acquérir plus de terres n’était pas beaucoup plus alléchante. Après avoir pris en compte différents aspects financiers et après avoir étudié les choix qui s’offraient à eux, ils ont finalement pris la décision de construire une porcherie d’engraissement : « [Après avoir contacté une première compagnie], nous avons contacté F. Ménard parce qu’ils sont déjà dans la région », explique Thomas. « Dans notre cas, F. Ménard avait de loin la meilleure offre afin de rendre ce projet viable financièrement. »