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le Jeudi 1 septembre 2016 10:13 Volume 34 Numéro 01 le 26 août 2016

LA FERCA souffle sa première bougie

LA FERCA souffle sa première bougie
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Il y a un an, la Ferme d’Éducation et de Recherche du Campus d’Alfred (FERCA) voyait le jour avec 66 têtes de race holstein et un quota de 50kg/jour. Depuis le rachat du troupeau de la ferme spécialisée en production de lait biologique de l’Université de Guelph, la FERCA s’est assurée de poursuivre les opérations de la ferme et d’assurer le maintien de l’accessibilité à l’infrastructure.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis l’annonce inattendue en mars 2014, de la fermeture du campus d’Alfred de l’Université de Guelph ainsi que sa ferme, spécialisée en production de lait biologique. On se rappellera qu’à la suite de cette annonce, de nombreuses personnes se sont mobilisées et qu’une solution gagnante a été trouvée pour le secteur de l’éducation agricole francophone, puisque le collège La Cité en a pris charge.

C’est l’Union des cultivateurs franco-ontariens, qui a permis en 2015, la création de la FERCA grâce à l’expertise de ses membres et ses ressources financières, étant un organisme bien établi depuis 1929. Maintenant, après un an d’existence, le troupeau de la FERCA compte plus de 85 têtes, dont 53 vaches en production et un quota majoré a 51kg. La production quotidienne se situe à 25 litres par vache, et ce, même si le pâturage se fait rare suite à la sécheresse que nous subissons cet été.

Un conseil d’administration a été formé au tout début de cette nouvelle aventure. De ce groupe, deux sont producteurs laitiers, les autres sont spécialisés en nutrition animale, gestion d’entreprise agricole et la directrice de l’IFRA (Institut de formation et de recherche agroalimentaire de La Cité), Lyne Michaud fait également partie de ce groupe.

Pour le directeur général de l’UCFO, Simon Durand, cette initiative était surtout une question de crédibilité pour le Collège d’Alfred. «Une école d’agriculture sans ferme était moins convaincante et nous voulions nous assurer que nos membres puissent toujours avoir accès à une infrastructure pour recevoir de la formation, des conseils et pour profiter du transfert technologique, et cela en français.»

« Dans la dernière année, nous avons épargné notre ferme d’un démantèlement, car selon nous, la FERCA est essentielle au maintien d’une bonne éducation en milieu rural. Nous avons également maintenu toutes nos accréditations de recherche, pour que les chercheurs dans le domaine de l’agriculture aient un emplacement de choix pour effectuer leurs travaux. De plus, avec cette stabilité financière qui se dessine après plus de 365 jours d’opérations, nous désirons maintenant diversifier notre production, pour devenir un joueur important à travers tout l’Ontario et même, l’est du Canada. » Philippe Etter, Président de la FERCA.